48 | Le lien

8 2 0
                                    

"He walked into my heart like he always belonged there, took down my walls and lit my soul on fire"

Vu sur Pinterest

Samedi 4 février

Je profite de ce moment de douceur et de calme. Je suis réveillé que depuis quelques minutes, et j'étais ravie de sentir le corps d'Hayden contre le mien. Je frissonne à chacune de ses respirations profondes contre mon cou. Son rythme est régulier, je pense qu'il dort toujours.

Je ne sais pas quand est-ce que nous aurons à nouveau un moment à nous. L'assaut des chasseurs à remuer la meute, et la mort de Lucas les ont mis encore plus en rogne. Ils veulent en découdre, l'alpha ne sera pas contre. De ce que je sais de lui, il ne reculera pas devant cette perte. Ils vont frapper plus fort, et j'ai peur de le perdre.

Mon cœur se sert dans ma poitrine à l'idée qu'il se retrouve blessé. Sa condition d'alpha lui donne une meilleure résistance au poison et lui permet de guérir plus vite. Mais les chasseurs savent à quoi ils ressemblent, et même sous sa forme de Loup, ils savent le repérer grâce à ses yeux. J'ai peur qu'ils le prennent pour cible.

Je sers un peu plus fort ses mains, puis me blottis encore plus contre lui.

L'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose hier, m'a traversé l'esprit. Sloane était dans tous ses états que j'ai fini par émettre l'hypothèse qu'il lui était arrivé quelque chose. J'ai détesté ce sentiment.

Lentement, Hayden bouge contre moi et niche sa tête dans mon cou. Je ferme les yeux, savourant cette proximité. Je me tourne légèrement vers lui pour glisser une main dans ses cheveux. J'observe son visage, sa barbe qui a plus poussé que d'habitude lui faisant un petit duvet. Les traits relâchés, il semble apaisé, les émotions qui le traversaient hier ont disparu. Il semble en paix comme ça.

J'aimerais le voir plus souvent comme ça...

Ses paupières papillonnent, je lui souris tandis qu'il sort lentement de son sommeil.

- Quelle heure est-il ? me demande-t-il en se frottant les yeux.

Je quitte ses bras pour regarder l'heure sur mon téléphone.

- 9h43

- Je dois y retourner, lâche-t-il après un profond soupir.

Une boule d'angoisse se forme dans mon ventre à l'idée de le voir partir.

- Tu pourrais rester encore un peu, suggéré-je.

- J'aimerais Ma Lune mais je ne peux pas les laisser seul trop longtemps, m'explique-t-il en dégageant la couette.

Pourtant, il ne sort pas du lit. Je me pince les lèvres, alors qu'il soupire.

- Je m'inquiète pour toi, avoué-je. J'ai... J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose. Et je déteste... ne pas savoir si tu vas bien.

Il se retourne vers moi pour me faire face.

- Tu sais, commence-t-il. Je n'ai pas arrêté de penser à toi, depuis que je t'ai quitté la semaine dernière. Je n'ai pas passé une seconde sans penser à toi. Je me demandais comment tu allais. J'étais inquiet chaque seconde de chaque minute. Moi aussi j'ai détesté ne pas être près de toi...

Je prends sa main entre les miennes, et son front vient se poser contre le miens. 

- Mais nous savons tous les deux que c'était nécessaire, ajoute-il. Nous ne serons jamais en paix tant que ce problème ne sera pas réglé.

Sa main s'échappe de mes doigts pour venir caresser ma joue.

- Céliane, tu sais ce que nous pouvons faire pour y remédier.

I am not yoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant