I am not yours

16 | Inconfortable

"Hug me until I smell like you"

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Dimanche 20 novembre

Quelques rayons de soleil me chatouillent le visage alors que je commence à émerger doucement. Je sais que nous sommes dimanche, et c'est souvent synonyme de grasse matinée. Je souris sachant que je n'ai pas de réveil qui menace de sonner. D'une main, je cherche le corps d'Hayden. En trouvant une matière douce, je me blottis contre elle et je pose ma tête sur ce que je soupçonne être son torse.

C'est tout doux, comme de la fourrure. Je repasse ma main dans la matière douce. C'est de la fourrure. Je papillonne des paupières ne comprenant pas trop la situation. Une fois que j'ai retrouvé l'usage de mes yeux, je me redresse légèrement.

Oh putain.

Hayden s'est transformé durant la nuit - ce n'était pas la pleine lune cette nuit pourtant. Ce n'est plus un humain qui partage mon lit mais un immense loup, qui a vraiment pris ses aises. Je cligne plusieurs fois des yeux et le touche du bout de mon doigt histoire de vérifier que ce que je vois est bien réel.

Je crois bien que oui.

Il s'en étalé de manière à prendre toute la partie gauche du lit – y compris son oreiller qui doit sans aucun doute être écrasé – et déborde sur ma partie. C'est en voyant l'oreiller vide, où était censé être le lapin que j'ai secouru hier, que je commence vraiment à paniquer face à la situation. Toutefois, à cause de sa blessure d'hier, il ne doit pas être parti bien loin. Je me penche de mon côté du lit pour voir le sol.

Un sourire s'affiche sur mon visage en voyant le lapin au pied du lit. Mais il ne reste pas très longtemps, car je remarque qu'il tremble comme une feuille. Il a dû prendre peur en voyant Hayden. Je tends la main pour le caresser et surtout le rassurer. Il cesse légèrement de trembler après mes caresses et se rendort paisiblement.

Pauvre petit lapin.

Je me redresse pour me recoucher dans le lit. Pourquoi s'est-il transformé ? Timidement, je tends ma main vers son visage, mais je m'abstiens. Je ne devrais pas le toucher alors qu'il dort. Ce n'est pas très respectueux.

Néanmoins, je vois ses paupières tressauter pour ensuite s'ouvrir. Ne sachant pas quoi faire, je l'observe. Ce qu'il fait en retour. Nous ne bougeons pas pendant plusieurs secondes, minutes...

- Salut, finis-je par dire.

Il me répond d'un souffle du museau me faisant déplacer les cheveux.

- Tout va bien ?

Pour toute réponse, il se rapproche de moi puis caresse mon visage avec le dessus de sa tête. Sa fourrure est tellement douce. Cependant, il se relève en me fixant du regard, tout en fronçant les sourcils d'incompréhension, je me redresse en position assise. Il se recouche sur le lit, tout en m'encerclant avec son corps. Sa tête sur ma gauche, et le reste sur ma droite. Il tire ensuite sur mon T-shirt pour me forcer à m'allonger. Je me blottis contre son corps, ma tête posée sur son ventre. La sienne se pose délicatement sur mes hanches.

Complètement entouré de son corps et de sa chaleur, je ne tarde pas à me rendormir.

*

Je crève de chaud punaise. J'ouvre les yeux essayant de reprendre mes repères. Pourquoi est-ce que j'ai si chaud ? Cela doit être la couverture, je ne pensais pas qu'une couverture pouvait m'empêcher de respirer. J'ai comme un immense poids sur la poitrine. J'essaye de la dégager mais ce n'est pas ma couverture.