33 | Hayden

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"So, there's this girl..."

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Dimanche 1er janvier

Respire. Calme-toi. Tout va bien. Tu peux le faire. Résiste putain.

Je prends de profonde respiration. Comment est-ce qu'elle a réussi à se retrouver là ?

Je continue de fixer le plafond en essayant d'oublier le corps de Céliane, qui se trouve ni plus ni moins, sur moi. Son souffle qui s'abats sur mon torse alors qu'elle est encore endormie me fait frissonner. L'une de ses mains se trouve au niveau de mon cœur, heureusement qu'elle dort toujours car sinon, elle sentirait mon cœur qui bat la chamade.

Putain.

Et il fallait en plus que l'une de ses jambes se retrouve entre les miennes. Faite qu'elle ne bouge pas. Elle m'achèvera sur l'instant. Pourtant, sa main bouge légèrement ainsi que sa tête. Je retiens ma respiration en fermant les yeux. C'est un supplice. Un calvaire.

Toutefois, je ne sais même pas si j'y aurais de nouveau droit. Elle me l'a fait bien comprendre. Elle ne restera pas ici indéfiniment. Une fois son diplôme en poche, elle partira le plus loin possible, si elle obtient sa bourse d'étude.

Je ne veux pas qu'elle parte, j'ai cette fille dans la peau. J'ai cru que j'allais mourir de ne pas la voir pendant une semaine. De ne pas pouvoir la savoir en sécurité, de ne pas pouvoir sentir son odeur flotter dans l'air. Si j'avais des doutes avant, maintenant j'en ai plus.

Céliane est mon âme-sœur. Et ça me tue, car je ne sais pas si je vais un jour pouvoir la faire mienne. Avant le dernier massacre qui a divisé notre peuple. Les femmes n'avaient pas le choix de se lier avec leur âme-sœur. On ne leur demandait pas leur avis. D'autant plus si c'était un alpha. Alors là, tout était permis pour que celui-ci devienne plus fort.

Je ne veux pas imposer ça à Céliane. Mais une partie de moi veut absolument la marquer, pour montrer aux autres qu'elle m'appartient. Cependant, cela signifierait que je la blesserais dans le processus.

Inconsciemment, je me mets à caresser ses cheveux, comme pour me rassurer. Alors je la voie bailler devant moi, puis se repositionner pour continuer sa nuit. Oh non ma grande, il est 10h passé, il serait peut-être temps de se lever.

- Il est temps de se lever la belle au bois dormant, déclaré-je en embrassant le sommet de son crâne.

Elle grogne et remonte la couverture sur elle. Je rigole doucement. Elle est tellement mignonne comme ça. Délicatement, je retire la couverture de son crâne.

- Je suis sérieux petite lune, j'ai faim et tu m'empêches de me lever.

Elle cligne des yeux avant de regarder autour d'elle. Ses yeux finissent par se poser sur les miens. J'hausse un sourcil ce qui l'a fait rougir.

Que quelqu'un me tue sur le champ... Mon cœur va exploser.

Néanmoins, elle referme les yeux et fait comme si de rien n'était, bien que ses joues soient cramoisies.

- Puisque c'est comme ça.

Je glisse mes mains sous ses aisselles pour la lever. Je me redresse sans la lâcher mais avant d'être totalement assis, j'attrape sa cuisse qui se trouve toujours entre mes jambes pour la faire basculer sur le côté. Avec un sourire en coin, je la lâche et la regarde tout fier, elle est à califourchon sur moi, ce qui n'est pas pour me déplaire. Mais je ne lui laisse pas le temps de s'échapper. Je glisse mes mains sous ses fesses pour la soulever à nouveau. Elle pousse un petit cri de surprise, tout en s'agrippant à moi en passant ses bras derrière ma nuque. Je me lève, ses jambes s'enroulent autour de ma taille. Je reste un moment immobile à humer le parfum de ses cheveux, puis descends dans la cuisine.

I am not yoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant