"Ce n'est pas grave d'être sensible, c'est ce qui arrive quand on a de la magie dans le cœur"
Vu sur internet
Vendredi 16 décembre
Je prends une grande inspiration, toujours dans la voiture d'Hélène. L'heure du début du bal est passée. Je stresse. J'arrive à voir les lumières de toutes les couleurs bouger de l'autre côté des portes d'entrée du gymnase du lycée. Angoissé, je joue avec mes mains. Sans m'en rendre compte, je retire la peau autour de mon ongle jusqu'au sang.
- Merde, lâché-je en voyant l'état de mon doigt.
Hélène qui a patienté jusque-là sans dire un mot me tend un petit pansement. Je la remercie et l'applique sur mon doigt, l'index de ma main droite.
- C'est normal d'être stressé, tente de me rassurer Hélène. Mais il va falloir que tu te décides. Cela fait déjà dix minutes que nous sommes là.
- Oui, oui... Tu as raison. C'est juste que... je sais pas en fait.
J'observe le petit pansement sur mon doigt. Puis lisse de nouveau ma robe et réajuste ma bretelle. Je veux y aller, c'est vrai, je veux sortir, penser à autre chose, me lâcher. Mais il y a cette petite voix dans ma tête. Toute petite, je pourrais presque l'ignorer. Pourtant chaque mot quel prononce me cloue sur place.
Tu penses vraiment à t'amuser après ce qu'il s'est passé ?
Tu devrais...
- Arrête de l'écouter, me persuade la femme du commissaire d'une voix ferme. Arrête d'écouter cette petite voix dans ta tête.
Je tourne lentement ma tête vers elle.
- Comment... comment est-ce que tu sais ?
- Tout le monde en a une. Certains arrivent à vivre sans l'écouter, d'autres ne jure que par elle. Ne la laisse pas dicter tes actions. Surtout si elle te fait stresser ou tu mets mal à l'aise. Vas-y, va à ce bal. Tu étais si heureuse hier avec ta robe, il n'y a pas de raison que tu ne le sois pas aujourd'hui. Tu as le droit d'être heureuse Céliane. Ne laisse pas la mort de ton père te détruire. Je sais que c'est dur. Je ne te demande pas de l'oublier, mais d'apprendre à vivre avec son absence.
J'hoche la tête avec ferveur. Ces mots font disparaître la petite voix. Je vais y aller.
- Merci Hélène, la remercié-je en la prenant dans mes bras.
Sans plus d'hésitation, je sors de la voiture pour me rendre au gymnase. En marchant, je glisse mon téléphone entre mes seins. Je n'ai pas de poche ni de sac, c'est le seul endroit que j'ai trouvé pour qu'ilne me dérange pas. Je n'ai pas non plus de veste, de toute manière, tout se passe à l'intérieur. Je n'ai pas de raison de sortir dehors avec ce froid de canard. En plus, c'est le commissaire qui viendra me chercher vers minuit, heure de fin de la soirée.
Il est 20h passé et je sais que je suis en retard. Il se peut que Sloane me le reproche. Je dépasse l'entrée du gymnase et avec ma main, je dégage les banderoles pour déboucher dans la salle. J'en reste bouche bée devant le changement. C'est une tout autre ambiance. La musique bat son plein grâce au DJ installé sur une estrade, d'où il peut voir le gymnase en entier. Il a des ballons et une boule de disco au plafond, plus des banderoles argentées tout autour de la salle. Toutes les décorations sont dans les tons argentés, voir blanc en accord avec l'hiver. Ils ont aussi installé un bar et un buffet près de l'entrée. Et bien évidemment, le centre est rempli d'adolescents qui danse.
Waouh. J'en reviens pas.
- Aaaaaaah, me hurle dessus quelqu'un en se jetant sur moi. Tu es venue !
La personne se recule, c'est Sloane, ce qui ne m'étonne pas trop. Sa robe argentée à paillettes longues lui va à merveille. Je l'avais déjà vu, mais avec l'ambiance et les lumières ont à l'impression qu'elle brille.
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I am not yours
WerewolfEst-ce vous croyez aux Loups-garous ? Cette idée n'a jamais traversé l'esprit de Céliane jusqu'à ce qu'elle en rencontre un. Suite à cette altercation, sa nouvelle vie va prendre un drôle de tournant qu'elle n'avait pas prévue. En plus d'un divorc...