I am not yours

46 | Hayden

"- Congratulations. You've found my weakness

- And what's that ? 

- You"

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Vendredi 27 janvier

Je marche, enfin j'essaye surtout de ne pas me retourner.

Je suis partagé entre l'envie de fondre dans ses bras et de tuer ses pourritures qui ont osé lui tirer dessus.

Ma Lune

Ma main ébouriffe mes cheveux, je ne sais plus quoi faire. Cette rage envers eux me mène en bateau depuis deux jours. Incapable de la faire partir même en remuant ciel et terre pour les retrouver.

D'un coup je m'arrête de marcher. Mes éclaireurs m'attendent dans la clairière. C'est là que je réalise, Céliane a raison. Ils sont épuisés. Je suis épuisé.

Je m'observe un instant, mes vêtements sont en lambeaux. Je ne ressemble à rien recouvert ainsi de terre et de sang séché. Mais je n'ai pas envie d'abandonner pour autant. On finira par les trouver. Ils l'ont bien fait, alors pourquoi pas nous ?

Je ravale ce sentiment de culpabilité. Céliane fera bientôt partie de cette meute en tant que Luna. Il est temps de montrer les conséquences lorsque l'on s'en prend à l'un des nôtres.

- On retourne sur les lieux, ordonné-je.

Mes éclaireurs s'exécutent non sans avoir soupiré avant. On reprend nos recherches une fois au bon endroit. Le mécanisme du piège est resté intact. J'ai encore du mal à accepter que je me sois fait prendre dedans.

Ma tête était ailleurs ce soir-là. Je me souviens de chacune putain de seconde. Tout était parfait. Je me sentais vivant à ses côtés. Tout de même, je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse autant à ma demande subjective.

Un sourire m'échappe en revoyant ses joues écarlates. Je touche mes lèvres en me remémorant la chaleur de son sexe.

Dieu, qu'est-ce c'était bon...

Je me fous une claque imaginaire pour me concentrer sur le présent. Mon regard suit le chemin que nous avons fait après qu'elle m'est délivrée. Les feuilles sont encore écrasées, laissant deviner l'endroit où nous étions cachés derrière le rocher. C'est le seul moment de la soirée qui reste floue. La douleur était omniprésente. J'ai cru que je n'allais jamais être capable de guérir.

Mes membres étaient tellement engourdis, je me demande vraiment comment nous avons fait pour faire tout ce chemin. Je retrouve les traces de pas de Céliane. Sa course effrénée... jusqu'au drame.

J'en ai entendu des coups de feu. Mais celui-ci restera gravé dans mon crâne.

Elle n'a même pas crié.

J'ai vu son corps s'effondrer comme si la vie l'avait quitté. J'observe son sang qui a tâché les feuilles.

Je crois que c'est à ce moment que j'ai pété un câble. Mon instinct de survie s'est activé. Le plus important était de la mettre en sécurité, c'est pour cela que j'ai foncé chez le vieux. J'étais fou de colère quand il m'a dit que c'était trop grave pour qu'il s'en occupe personnellement.

Je ne me souviens plus pourquoi je suis parti. Je devais être trop furieux pour penser clairement.

J'aurais dû au moins appeler une ambulance ou prévenir les Perez...

Attends... Céliane avait un téléphone, qui se trouvait dans son manteau. Qu'est-ce que j'en ai fait ? Je l'avais dans la gueule jusqu'à...

Putain de merde.