More than friends

#5. Seule contre tous

Il est minuit quand je me reveille. Je regarde mon téléphone et vois que j'ai reçu un message de Milo il y'a dix minutes.

📩: Tu dors?

Je fronce les sourcils. Il ne m'écrit que maintenant? Je décide en premier lieu de l'ignorer mais je finis par craquer et lui répondre

📤: Non.

Sa réponse ne se fait pas attendre.

📩: Ouvre ta fenêtre.

Je me lève et pars lui ouvrir. Il entre et s'assoit sur mon lit alors que je reste adossée contre mon bureau. Je lui fais la tête évidemment.

- Je suis désolé, commence-t-il. Après la pizzeria, Tiffany voulait qu'on aille au cinéma et Andrew a proposé un after chez lui histoire de fêter la fin des partiels. Je ne suis rentré qu'il y'a quelques minutes.

Je ressens un pincement au cœur mais ne laisse rien paraître comme d'habitude.

- Je vois. Tu as dû sacrément t'amuser sans moi.

Enfin presque.

Il se relève et vient se poster devant moi.

- On est allé voir Un film à l'eau de rose. Tu m'aurais tué si je t'avais forcé à regarder ça! Et je sais que tu préférerais mourir plutôt que d'aller à une fête qui plus est chez Andrew!

Je rigole un peu.

- Pas faux.

- Voilà!

- Mais n'empêche que tu aurais dû au moins me proposer.

- T'as raison Mavis, je suis désolée! Pour la peine, samedi on ira regarder le film que tu veux!

- Rien que tous les deux?

- Bien sûr!

Je le serre dans mes bras. J'aime beaucoup Tiffany mais j'ai l'impression que son retour m'a beaucoup éloigné de Milo alors, je vais y remédier.

On part se poser sur mon lit, enlacés l'un contre l'autre. Nos jambes nues s'entremêlent pendant qu'il me fait des papouilles dans les cheveux.

Son parfum m'apaise comme toujours, j'en suis accro. En vrai, c'est à lui que je suis accro! Milo est tout ce que j'ai, pour rien au monde je ne voudrais le perdre.
C'est sur ces pensées que je finis par m'endormir.

[...]

Je me lève et pars en direction de la salle de bain après avoir dit au revoir à Milo qui a passé la nuit chez moi. Être voisins avec son meilleur ami à de bons côtés.

Au moment où j'allais ouvrir la porte de la salle de bain, Franck en sort. Je lève les yeux au ciel, je sais d'avance qu'il va me saouler.

- Bonjour Dracula, me salut-il.

Je le toise et essaie d'entrer mais il se met devant la porte.

- Réponds moi d'abord.

- Écoute Franck, je suis particulièrement de bonne humeur aujourd'hui alors ne commence pas, je le mets en garde.

- Toi de bonne humeur? C'est nouveau ça!

- Vas-y ferme la, tu me casses les couilles.

- Désolé de te décevoir mais tu n'as pas de couilles ma petite!

Non mais il a quel âge?

Je le dévisage. J'ai envie de lui faire ravaler tous ses gigots pourris qu'il expose en souriant.

Soudain, une idée machiavélique me vient en tête. Je m'approche donc de lui.

- Dégage d'ici avant que j'aille porter plainte au service de protection de l'enfance pour abus sur mineur.