Chapitre 31 : "Regarde-la bien en face"

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        Un peu plus de trois semaines ; pas loin de trois mois. Ils étaient à nouveau tous deux dans la pièce où ils avaient connu tant de tortures. Narcissa se tordait de douleur sur le sol sous la baguette de Braceus. Snape, le visage ensanglanté, était assis par terre et se tenait le flanc gauche : une grande entaille partant presque du dos jusqu'à quelques centimètres sous son nombril saignait abondamment. 
      Les cris de Narcissa s'arrêtèrent. Braceus avait levé sa baguette pour écouter Eris parler à son oreille. 
—  On y pensait depuis quelques temps déjà, histoire que le simple fait d'être dans la même cellule leur soit insupportable. 
—  Oui, acquiesça Braceus avec un grand sourire. J'avait totalement oublié cette... pratique. A vrai dire, je n'en ai jamais été très friand, mais je crois pouvoir faire une exception pour ces deux-là. 
       Tous affichaient un sourire terriblement inquiétant. Apparemment, ils en avaient tous parlé avant de soumettre leur idée à Braceus. Seuls Jean, Gareth et Kyle —comme à son habitude ces derniers temps— n'étaient pas là. 
—  Severus, viens ici, s'il te plaît. 
Snape obéit avec difficulté et grimaça lorsque Braceus posa une main lourde sur son épaule douloureuse (comme tout le reste de son corps). 
—  Mes amis ont pensé à toi. Tu n'as pas eu la moindre activité sexuelle depuis trois mois, et nous mesurons à quel point cela doit être difficile. 
       Snape ferma les yeux et sa mâchoire se crispa. Il avait immédiatement compris, malgré la fatigue extrême de ses capacités cognitives, ce qui allait se passer. Ce qu'ils avaient redouté, ce qu'il avait promis à Narcissa de faire. 
—  Alors, pour te soulager, nous te proposons... de baiser Narcissa. Il serait dommage de ne pas faire usage d'un si beau fessier, tu ne crois pas ? 
Snape fit non de la tête. 
—  Ah bon ? Tu entends ça Narcissa ? Tu dois être terriblement vexée. 
Braceus attrapa Narcissa et la plaqua contre la table. Il souleva sa jupe. 
—  Regarde, Severus. Ne me dis pas que tu n'as pas envie de te faire ce cul, je ne te croirais pas. 
       Tout en disant cela, Braceus caressa la fesse à découvert de Narcissa. Snape fit un pas en arrière et se cogna contre Timothy. Le sourire de Braceus disparut et il ordonna d'un ton beaucoup plus agressif en la retournant et en la plaquant sur la table, lui arrachant un petit cri de douleur : 
—  Allez, viole-la. Et regarde-la bien en face, qu'elle ait ton visage en mémoire quand elle en fera des cauchemars. 


       Snape posa ses yeux sur Narcissa, tremblante. Elle acquiesça imperceptiblement devant son hésitation de faire ce qu'ils avaient convenu. Mais Snape n'était pas sûr d'en avoir la force.  Malgré son extrême sous-nutrition, il avait envie de vomir. Il essaya de reculer mais Timothy était toujours derrière lui et il le poussa en avant. Snape était si faible qu'il faillit s'écrouler. 
—  Qu'attends-tu ? Saute-la, saute-la comme si ta vie en dépendait. Parce que c'est le cas. 
       Braceus sortit une dague de métal noir en disant cela et la pointa sur la gorge de Snape, qui fit de nouveau non de la tête. 
—  Non ? Non, bien sûr, ça ne te dérangerait pas tant que ça de mourir, n'est-ce pas ? dit Braceus d'une voix basse et menaçante tout près de son visage. Alors saute-la comme si SA vie en dépendait. 
       Il plaqua alors sa lame contre la gorge de Narcissa qui haleta de peur. Snape resta immobile. 
—  Saute-la ! Dépêche-toi ! Si tu ne le fais pas, je le fais, et crois-moi, je ne serais pas doux. Je pourrais même me servir de ma dague. 
       Il la caressa de son pouce, exerçant une pression sur la gorge de Narcissa qui fit blanchir sa peau. Snape tendit la main dans un réflexe pour arrêter son geste. Mais il ne s'avança pas pour autant, il ne pouvait s'y résoudre. 
—  Je ne le répèterai pas, Snape ! 
Braceus commença à déboutonner son pantalon. Effrayé, tremblant de tout son corps, Snape continuait de secouer la tête de gauche à droite. 
—  Très bien ! 
       Braceus lança sa dague à Timothy et attrapa violemment Narcissa par les hanches en sortant son sexe. Narcissa poussa un hurlement déchirant et Snape se précipita. 
—  Arrête ! cria-t-il, parlant pour la première fois depuis des jours. 
Timothy le saisit immédiatement par les bras et lui plaqua la dague sur la gorge mais Snape n'y fit pas attention et continua d'essayer d'avancer. 
—  Arrête ! Je vais le faire. 
—  Eh ben voilààà ! dit Braceus d'un ton satisfait. 

Les loups ont des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant