Chapitre 11 : Nate

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Des regards, des sueurs froides, de la peur, mon meilleur ami tenant un revolver, un cauchemar en grandeurs nature, que faire pour éviter le drame ?

En entendant les sirènes des voitures de police se rapprochait, je me précipitai vers Zack en l'aidant à se relever. D'un bras sous son buste, je l'aidais à marcher jusqu'à ma voiture. En ouvrant la portière, j'allongeais mon meilleur ami sur la banquette arrière. J'en profitais pour m'installer au côté conducteur et filait du lycée à toute vitesse en direction de mon appartement. En conduisant, des centaines d'images me submergeaient l'esprit, des images de violences provenant de mon père, mais également de l'avenir que Zack aimerait obtenir. Je tentais de fuir ce nuage d'images néfastes, tout en conduisant, je roulais à toute vitesse en brulant quelques feux rouges sur mon passage. Arrivé au parking souterrain de mon immeuble, je lâchais une longue expiration remplie d'amertumes. En sortant de mon véhicule, je jetais différents regards sur l'immensité de mon parking, me postant sur le capot de ma voiture, je déverrouillais mon téléphone en espérant obtenir un message de la part de Célia. Lorsque Zack avait mentionné le prénom de ma copine, je m'étais alors avancé pour la défendre, à ce moment-là, j'aurais pu prendre une balle à sa place. Je me rendis compte que malgré nos querelles, notre secret, mon amour pour elle était si fort, si puissant qu'il m'en était possible de prendre toutes les balles à sa place. L'amour avait fait de moi un homme si faible, mon père serait attristé de ce que j'étais devenu, mais je savais également que ma mère aurait été si fière que l'amour soit dans ma vie. Des sirènes de polices se firent entendre en m'approchant de l'entrée, j'aperçus des dizaines de voitures roulaient à toute vitesse, sans doute qu'elles se dirigeaient vers le lycée. Je ne perdis pas une seconde et m'orientais vers ma Mustang afin de venir chercher Zack.

En arrivant à ma porte, Zack sous mon aile, ce dernier était encore sous le choc de ce qu'il venait de se produire. En insérant la clé dans la serrure, j'ouvris la porte d'un coup de pied, je me dirigeais immédiatement vers ma chambre pour installer mon meilleur ami sur mon lit. En retournant fermer la porte, je fis face à ma voisine de palier. Cette dernière était assez âgée, elle vivait ici depuis de longues années, comme moi, la solitude était sa meilleure amie. La seule compagnie qu'elle avait était celle de son adorable chat, Praline. Elle ouvrit sa porte tenant une bougie, cette dernière se présentait à moi en robe de chambre. En se rapprochant de ma porte, elle m'interrogeait.

— Nate, vous rentrez tard, tout va bien ?

— Oui, ne vous en faites pas, mon ami a un peu trop picoler, il va se reposer et demain, il sera en forme !

— L'alcool est un pilier de notre jeunesse ! Je voulais simplement vous prévenir, un homme détenant une arme a fait une prise d'otages devant un lycée, les autorités conseillent de rester chez soi ! Ils l'ont dit à la radio, faites attention à vous !

Les propos de ma voisine me firent rater un battement de cœur, tout en masquant la vérité d'un sourire, je confirmais ses dires.

— Oui, en effet, j'en ai entendu parler, vous devriez rester chez vous, lançais-je en sentant le revolver contre ma peau.

Après avoir pris congé, elle refermait sa porte, me laissant seul sur mon palier. En refermant ma porte, je pris en main le révolver que je rangeais immédiatement dans un des tiroirs de ma cuisine. Cette situation était ingérable, en jetant un œil sur mon portable, aucune notification de la part de Célia. Le moment était mal choisi pour échanger avec elle, son père était sans doute auprès de cette dernière. En déboutonnant ma chemise, je m'orientais vers ma chambre, ou Zack était déjà en train de ronfler. Tout en prenant un jogging, je l'observais en silence tout en chuchotant.

— Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ?

Zack avait été délaissé par sa famille, sa mère ne faisait plus attention à lui, car en voyant son fils, la silhouette de son mari reflétait à travers ce dernier. Lorsque Alaric fut mis en prison, sa mère avait décidé de tracer un trait sur son passé avec lui, Zack n'a jamais accepté le départ en prison de son paternel. Sa mère a donc décidé de ne plus se mêler de la vie de son fils, ressemblant un peu trop à son père. Zack avait perdu toute relation avec sa sœur ou sa mère, il avait sombré dans l'alcool et la drogue, j'étais le seul à veiller sur ce dernier. En m'habillant du jogging, je m'orientais vers mon canapé afin de me reposer de cette lourde soirée pleine de rebondissements.

Comme une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant