En me projetant dans mes lointains souvenirs, je me souvins à nouveau de mon adolescence, qui n'était pas de la plus innocente. Grandir avec un père absent, un père connu comme le plus grand délinquant que New-York avait pu connaître. Ce n'était pas une affaire facile au quotidien. Pourtant, tout était différent avant. Mon père était jardinier de profession. Il se levait toujours aux champs du coq pour prendre soin de ses fleurs. Lui et ma mère s'était rencontré dans un parc en plein milieu d'un parterre de tulipes. Ma mère était tombée sous son charme et mon père a voulu prendre soin de ma mère tout comme il le faisait avec ses fleurs. Mon géniteur était un homme bien et respectable, que l'ensemble du quartier admirait pour sa bonté.Malheureusement tout a changé à la mort de maman. Ma mère était atteinte d'une maladie qui lui demandait une opération assez coûteuse, n'ayant pas cet argent, cette dernière s'en est allée tragiquement. Mon père était dévasté par le chagrin et le deuil, qu'il en avait même oublié ma présence dans sa vie. Il avait plongé dans l'alcool, à s'enivrer tous les soirs. Les factures tout comme les avis d'expulsion s'entassaient, car mon père n'ayant plus d'emploi, il était dans l'incapacité de payer. Il avait décidé de tirer un trait sur sa carrière de jardinier, parce que les fleurs lui rappelaient tous ses souvenirs avec ma mère. Lorsqu'un jour, il avait décidé que je ne devais jamais manquer de quoi que ce soit. Que ce qu'il n'a pas pu faire pour sauver ma mère, il le ferait pour nous, pour moi. Une idée des plus sombres lui survint en tête. Il avait commencé à voler des fonds de caisses d'épiceries de temps à autre, pour me payer de quoi m'alimenter, mais également des chambres d'hôtels. Pour ensuite passer sur des braquages de banques et autres structures volumineuses qu'abritait la ville de New-York. Il avait monté sa propre troupe de voleurs pour accomplir ses missions. Mon père était passé d'un simple voleur qui veillait aux besoins de sa famille à un grand voyou recherché par toute la ville. Mon père arrivait toujours à ses fins en évitant les autorités. Quant à moi, malheureusement, une réputation des plus mauvaises me collait à la peau. J'étais Nate Jones, le fils du grand voyou Will Jones. Tout le monde voyait en moi mon père, j'étais sa photocopie, qu'importe mon âge et mon niveau scolaire, cela me suivait à travers les années. J'avais une bonne relation autrefois avec mon père, mais ça, c'était avant qu'il soit un voyou. L'amour que j'avais pour lui se dégradait petit à petit, malgré le fait qu'il veillait toujours sur moi. Mais il ignorait que ce que j'avais réellement besoin était d'un père présent. Mon père était têtu et n'avait qu'une seule chose en tête, toujours obtenir plus que ce qu'il possédait. Bien que celui-ci était un as de la fuite, cela n'a malheureusement pas duré, le commissaire suivant l'affaire de très près avait pu le coincer et l'enfermer. Mon père avait eu la perpétuité pour ses nombreux délits. Je vivais aujourd'hui seul dans un appartement. Cela faisait maintenant deux ans que mon père était derrière les barreaux.
Je devais à présent compter uniquement sur moi-même, car personne viendrait prendre des nouvelles du fils d'un délinquant. Mon père en prison, je n'avais plus personne pour moi, plus aucune famille et pas un seul vrai ami sur qui compter. Le maire de la ville, connaissant mon existence, avait demandé au principal, monsieur Jefferson de continuer de m'accueillir au sein de son établissement. Ce dernier ne voulait pas que je stoppe mes études en tentant de continuer les affaires que mon père ne pouvait plus suivre. J'étais le fils d'un voyou, mais avant toute chose, j'étais un adolescent de dix-sept ans et d'après le maire de la ville ainsi que le proviseur, ces derniers étaient en accord pour que poursuivre mes études. Mais cela n'était pas le cas pour tout le monde, le commissaire ayant mis mon père derrière les barreaux était contre cette idée. M'imaginer fréquenter le même lycée ou étudiait son unique fille. Sa crainte la plus grande était que je puisse un jour, venger mon père en me prenant à sa fille.
Tous les matins, en allant au lycée, je savais pertinemment à quoi m'attendre. Quelles étaient les remarques que j'allais me prendre, les moqueries, les messes basses, les regards, les critiques et toutes sortes de jugements. Cela m'importait peu, je rêvais que d'une chose, en finir avec le bahut. La dernière année de lycée, la pire, mais aussi la meilleure. Les études ne m'avaient jamais passionné, j'étais le genre de gars à venir en cours pour le plaisir de mater les belles cheerleaders lors de leurs entraînements sur le stade. Au grand désespoir de ma mère, je n'ai jamais apprécié les longues études. Elle souhaitait qu'une chose, c'était que je fasse un travail qui me plaisait dans lequel je serais épanoui tout au long de ma vie. Ce qui me passionnait vraiment était la cuisine, l'art de cuisiner le salé autant que le sucré, combiner les différentes saveurs. J'ai développé cette passion auprès de ma mère, petit, je passais mon temps à l'observer cuisinier. Elle avait une passion pour les trompe-œil culinaire, elle m'avait transmis sa passion et son envie. J'avais un rêve, je me voyais ouvrir plus tard mon propre restaurant où tous les gens importants de cette société se rendraient. Un restaurant si apprécié, si incroyable que les gens se battraient pour la moindre réservation de disponible. Mais malheureusement avec la réputation que j'avais tout cela devait tomber à l'eau...
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Comme une évidence
RomanceUn dicton raconte que les opposés s'attirent, Nate et Célia l'ont toujours était et ça depuis leurs années lycée. Lui, était un véritable bad boy, mais aussi le fils d'un grand voyou. Elle, était la populaire du lycée, mais aussi la fille d'un commi...