Chapitre 42 : Nate

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Après avoir déposé Célia, je ressentis un énorme vide en moi. La réalité m'avait frappé de plein fouet, me rappelant que notre idylle n'avait duré que quelques jours. Je devais me rappeler que je n'avais plus ma place dans sa vie et que je devais continuer ainsi, malgré tout l'amour que je ressentais pour elle. Cependant, une question me hantait : Célia m'avait avoué qu'elle m'aimait. Était-ce vrai ? Ou bien était-ce juste un sentiment passager durant ces derniers jours ?

Il était évident que tôt ou tard, je devrais avoir une discussion sérieuse avec Célia. Mais pour le moment, il y avait d'autres urgences à gérer. Je remontai dans la voiture, où Kim m'attendait. Il me regarda avec une expression de compréhension silencieuse.

- Nous allons directement à la boulangerie, Kim, déclarai-je en m'installant à l'arrière du véhicule.

Kim acquiesça sans un mot et démarra la voiture. Alors que nous nous dirigions vers les lieux de l'incendie, mes pensées étaient encore tournées vers Célia. Je repassai en boucle tous les moments de notre séjour à Amalfi, ce qui rendait mon présent encore plus difficile à affronter. Je savais que je devais me concentrer sur la situation actuelle, mais la séparation avec Célia et l'incertitude de ses sentiments pesaient lourdement sur mon cœur. En arrivant sur les lieux de l'incendie, je vis les dégâts causés. Les pompiers étaient encore présents, inspectant les débris fumants. Je pris une profonde inspiration, essayant de rassembler mes pensées et de me préparer à faire face à cette épreuve. Je descendis de la voiture, prêt à affronter les conséquences de l'incendie.

Une fois sur les lieux, je me dirigeai vers Henri, dont le visage reflétait l'inquiétude.

- Nate ! Vous voilà enfin ! Avez-vous fait bon voyage ?

- Oui, merci de vous en inquiéter, Henri. Voilà donc les dégâts de cet incendie criminel..

- Oui, monsieur, c'est si terrible ! Avez-vous une idée de qui est le coupable de cet acte abominable ? Demandait mon majordome avec un regard perçant.

Je pris une profonde inspiration et mentis à Henri

- Non, je n'en ai aucune idée.

Je savais au fond de moi que c'était une menace de Zack, mais je préférais ne rien dire avant d'être sûr. Henri posa une main réconfortante sur mon épaule.

- Je suis sincèrement désolé, Nate, avoua ce dernier d'une voix grave.

Je secouai la tête, essayant de rester calme.

- Ce ne sont que des meubles et des murs brûlés. Tant qu'il n'y a pas de blessés, c'est l'essentiel, répondis-je, même si une colère sourde bouillonnait en moi.

- J'ai déjà prévu une rencontre avec les assureurs et les ouvriers pour la reconstruction. Ne vous inquiétez pas. Et en ce qui concerne les salariés ?

- Je pense qu'il est préférable de leur donner des jours de congé. Voyez cela avec Julia, elle s'en occupera. J'ai bien trop de choses à gérer, Henri.

- Je comprends parfaitement, Nate. Je suis désolé que votre séjour se soit écourté par un drame. D'ailleurs, des agents de police souhaitent vous parler par rapport à l'incendie.

- Ce n'est pas votre faute, Henri, ne vous en faites pas. De toute évidence, j'attends leur arrivée au restaurant. J'accepterai d'échanger avec eux, mais avant je dois gagner mon établissement, j'ai une discussion importante à tenir auprès de toute mon équipe.

- Je viens avec vous, déclara Henri en s'avançant à mon niveau.

Avant que je puisse continuer mon chemin, une foule de journalistes se précipita vers nous, les flashes des caméras crépitant.

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