Chapitre 20 : Nate

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Ce furent les premiers rayons de soleil qui vinrent me caresser la peau en guise de réveil. En ouvrant lentement les paupières, je mis quelques secondes à sortir de mon lit pour attaquer une énième journée dans la peau du directeur que j'étais. Je m'installai au bord de mon lit, en posant une main sur le côté gauche du mobilier me demandant si un jour, une personne comblerait ce vide. Dans la seconde d'après, j'avais cessé d'y penser, je me levais en me dirigeant vers ma salle de bain pour me passer de l'eau sur la figure. En jetant un regard sur mon reflet dans le miroir, j'ignorai pour quelles raisons, mais j'aperçus des dizaines de flash-back, des images représentant des personnes que j'avais fuies depuis bien si longtemps.

Pour passer à autre chose, je regardai mon horloge où les coups de huit heures allaient bientôt se mettre à retentir, je filais m'habiller dans mon dressing. Une fois prêt, je descendis pour intégrer ma pièce à vivre, lorsque je me rendis compte que la télévision de la salle de séjour était allumée. En me postant devant cette dernière, je laissais mon attention être attiré par les quelques publicités défilant dans l'écran. Une voix chaleureuse apparue dans la pièce à vivre.

— Bonjour Nate, je me suis permis d'allumer la télévision afin que les femmes de ménages aient un fond sonore.

— Bonjour Henri, il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas allumé. La télévision aspire votre esprit et votre concentration, il n'y a rien de bon à montrer.

— Je vous rejoins là-dessus, monsieur. Toutefois, un bon film est agréable à visionner, surtout en bonne compagnie, lançait Henri en me tendant une tasse de café.

— Si vous le dites, mais lorsque nous ne sommes pas en bonne compagnie, je n'en vois pas l'intérêt, rétorquais-je en la saisissant.

— Oh, regardez, c'est vous ! Donc dois-je en conclure que vous n'êtes pas intéressant ? Taquinait mon majordome.

Je levai les yeux au ciel accompagné d'un léger sourire et m'installai sur une des chaises haute qui se trouvait près de mon ilot de cuisine. En regardant la publicité défilait sous mes yeux, je ricanais silencieusement en m'exclamant.

— L'agence de publicité voulait à tout prix m'avoir pour cette campagne de parfum. J'ignore pourquoi, mais elle voulait absolument ma personne plutôt que toutes les personnalités qui existent dans ce monde.

— L'indomptable, ne cherchez pas, Nate, tout est dans le nom du parfum.

— Vous êtes de bonne humeur, ce matin, à ce que j'en présume ?

— En effet, aujourd'hui est un jour important, il s'agit de l'anniversaire de mon épouse. Je l'emmène manger dans le restaurant de notre rencontre.

— Oh, je comprends votre joie, écoutez Henri, prenez votre après-midi. Je ne voudrais pas que vous travaillez en un jour si important pour vous.

— Monsieur, je finis ma journée à dix-neuf heures aujourd'hui.

— Henri, voyons, je vous l'ordonne, allez-y, m'exclamais-je en posant ma tasse sur l'ilot de cuisine. Allez profiter de votre journée avec votre épouse, c'est un jour unique qui n'arrive qu'une fois par an.

— Monsieur, êtes-vous sûr de votre décision ?

— Je ne compte pas revenir dessus, Henri, je m'en vais, souhaitez un bon anniversaire de ma part à votre épouse, lançais-je en m'éloignant de sa portée.

En me dirigeant vers la porte d'entrée, je pris mon manteau de couleur noir afin de m'envelopper de ce dernier. Je franchissais le seuil de ma porte en orientant mon attention vers ma voiture. Après avoir quitté la maison, j'accédais au centre-ville et me garai à ma place habituelle. Je levai ma tête en l'air auquel j'aperçus que le soleil avait disparu pour laisser apparaitre de gros nuages ainsi qu'un ciel grisâtre. En me tournant vers le restaurant, je fis mon entrée, prêt pour une journée bien orchestrée. Une fois dedans, comme à mon habitude, je me fis saluer par le personnel dont ces derniers étaient déjà en action. Lorsque j'accédais à mon bureau, je rencontrai Julia dans les escaliers, cette dernière, d'un sourire radieux, m'adressait.

Comme une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant