Chapitre 14 : Célia

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TW : Ce chapitre contient des scènes explicites, je tiens à vous en informer. Bonne lecture à vous !


Une fois devant l'entrée, la porte s'ouvrit de l'intérieur, laissant apparaitre mon père, le visage fermé. En me laissant rentrer dans le hall d'entrée, il refermait derrière moi, me questionnant.

— Où était tu ? Et avec qui tu étais en voiture ?

— Papa détend toi ! J'étais avec Mike et il m'a raccompagné à la maison.

— Mike ? C'est ton copain, c'est ça ?

— Oui, tu sais, le garçon avec qui je sors depuis le début du lycée.

— Ce n'était pas ton meilleur ami, ce Mike ?

En soupirant, je ne répondis pas à mon père et pris la direction de la cuisine pour me verser un verre d'eau. Mon père se rapprochait de la table en croisant ses bras sur son buste, le regard froid vers ma portée.

— Célia ?! Tu ne m'as pas répondu ! Mike, c'était ton meilleur ami ?

— Oui, papa, oui ! Râlais-je en buvant mon verre d'eau.

— Je ne vois pas pourquoi tu râles, j'essaye de m'intéresser à la vie amoureuse de ma fille.

— Je vois ça ! Maman était au courant de tout concernant Mike et moi. Elle, au moins, elle me connaissait réellement et elle ne décidait pas de s'intéresser à moi parce que je traine avec un garçon.

— Que veux-tu dire par là ?!

— Je dis que tu t'intéresses à moi uniquement, car je viens de sortir de la voiture de Mike. Mis à part ton boulot, tu te fiches de ma vie.

— Ce sont des foutaises ! Tu es mon unique fille, encore heureux que je m'intéresse à toi !

— Ah bon ? Je t'écoute, quel est mon plat favori ?

Il prit un temps à réfléchir en se frottant le menton puis il reconcentrait son attention sur moi en me lâchant brièvement.

— Je pense que ce serait le gratin de macaroni de ta grand-mère, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.

Je rangeai la bouteille d'eau dans le frigidaire en passant près de mon père, je posais une main sur le haut de son épaule en soupirant désespérément.

— Papa, j'avais huit ans et non ce n'est pas son gratin, c'est la pizza, une bonne grosse pizza pleine de fromage.

— C'est une petite erreur, ce n'est pas grande chose, je ne peux pas te laisser dire que je ne te connais pas. Voyons Célia, je ne suis pas si horrible comme père ? Ricanait ce dernier en se retournant vers moi.

— Papa, tu as sacrifié ta vie de famille pour ton boulot, j'ai grandi sans même que tu t'en aperçoives. C'est maman qui a pris le relai des deux parents, tu as passé ton temps à traquer les brigands matin, midi et soir sans même faire de pause. Il ne faut pas s'étonner si maman à préférer partir.

Le visage de mon père se décomposait sous mes propos, le regard me fusillant, les sourcils fronçait, il m'ordonnait fermement.

— Cesse de dire de telles choses, ta mère n'est pas partie à cause de ça, c'est bien plus compliqué que ça et tu es trop jeune pour comprendre.

— Trop jeune ? Je m'apprête à avoir dix-huit ans, le seize avril ! Je te rappelle ma date d'anniversaire au passage ! M'exclamais-je en défilant sous ses yeux. Il faut que tu acceptes la vérité, papa ! Si aujourd'hui, tu te retrouves seul, ce n'est pas pour rien ! Maman s'en est allée depuis des semaines, car elle veut plus de l'homme que tu es. Depuis quelque temps, vous n'arrêtez pas de, vous disputez, tu fuis la maison quand elle est là et, toi, tu préfères étouffer la vérité plutôt que de la reconnaitre, tu es bien le pire des commissaires, mais aussi le pire des pères !

Comme une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant