Nate était vraiment incorrigible, emmener l'élément perturbateur du bal dans son propre appartement. Zack était certes son meilleur ami, mais il était avant tout un danger instable. Il fallait le mettre hors état de nuire au plus vite. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas faire un coup aussi mauvais à Nate. Je l'aimais beaucoup trop pour agir ainsi. Mais je devais tout de même attendre le retour de mon blondinet pour arrêter Zack. Cette situation m'angoissait.En sortant de l'appartement de Nate, je filais au Starbucks me prendre une boisson pour rafraichir mes pensées. Une fois dedans, je fis la queue au milieu d'une dizaine de personnes, tout âge confondues. En me postant derrière deux hommes d'une quarantaine d'années, ces derniers étaient en pleine discussion. J'ai toujours eu le défaut d'avoir une oreille qui trainait là où cela ne me concernait pas. Tout en patientant avant de passer en caisse, j'écoutais attentivement leurs échanges. L'un des hommes, assez costaud, tenant à la main un journal, annonçait à son ami.
— Tu as vu ce qu'il s'est passé dans l'un des lycées de la ville ?
— Oui, j'en ai entendu parler ! Ce jeune qui a pris en otages d'autres élèves !
— Ce n'est pas n'importe quel jeune, c'est le fils d'un des délinquants qui faisait équipe avec Will Jones, tu sais, ce brigand dont la police n'arrivait jamais à mettre la main dessus.
— J'ignorais qu'ils avaient des enfants ? Comment des pourritures comme eux, peuvent prétendre au rôle de père ?
— Je n'en sais rien, mais de toute façon avec cette nouvelle, cela confirme bien le dicton. Les chiens ne font pas des chats ! La police est à ses trousses pour surement l'expédier en prison. Il rejoindra son père au moins !
Un pincement au cœur me fit prendre conscience de certaines choses dont je ne m'étais jamais vraiment intéressé. J'avais beau être dur avec Nate ou encore Zack, mais être à leur place, était une chose dont je n'avais jamais réellement imaginé. Ils avaient beau faire des efforts pour changer leurs réputations, ils étaient condamnés à vivre ainsi. Le quotidien de Nate était si triste et cruelle sans qu'il puisse changer quelque chose. Soudain une voix assez aiguë me sortit de mon nuage de pensée.
— Mademoiselle ? Je vous écoute pour votre commande ! Il y a des gens derrière vous, qui sont en train d'attendre.
— Oh oui, désolé, j'étais ailleurs. Je vais prendre en petit format, un Frappucino vanille avec du lait d'amande et un sirop d'amande sans supplément chantilly, merci.
— Très bien, à quel prénom ?
— Célia !
— Très bien, vous pouvez patienter, on vous appellera pour vous donner votre boisson.
— Vous avez oublié l'étape de l'encaissement, madame.
— Oh, ce jeune homme au bout de la salle à payer pour vous, lançait la barista en me pointant un jeune homme de dos.
En attrapant ma boisson que l'on me tendit, je me rapprochais de l'individu qui était de dos. Ce dernier était en train de mettre son sac bandoulière autour de son buste en s'apprêtant à partir. Il était assez grand de taille, les cheveux châtains avec des reflets blonds, un petit air de Ryan Gosling, ses yeux étaient d'un vert intense. Une fine chemise à carreaux ouverte sur un tee-shirt blanc, sur un pantalon chino de couleur beige. Son doux regard sur ma personne me réchauffait, j'ignorais qui était ce jeune homme, mais je comptais bientôt le découvrir. En lui montrant ma boisson en main, je m'exclamais à son égard.
— Tu sais, je peux payer ma boisson, seule, sans avoir à mendier l'aide de quelqu'un. La vie n'est pas un téléfilm dans lequel le prince charmant t'aide à ramasser tes affaires dans les couloirs du lycée.
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Comme une évidence
RomanceUn dicton raconte que les opposés s'attirent, Nate et Célia l'ont toujours était et ça depuis leurs années lycée. Lui, était un véritable bad boy, mais aussi le fils d'un grand voyou. Elle, était la populaire du lycée, mais aussi la fille d'un commi...