Comme une évidence

Chapitre 47 : Célia

Après cette dispute inévitable avec Nate, je pris le chemin de la maison et surtout de la raison, c'était une faute de ma part de demander le service traiteur à mon ex. J'étais si idiote de croire que Nate aurait pu m'aider. En sortant mon téléphone, je fis défiler les contacts pour appeler Scott lorsque sans m'y attendre, tout bascula. Un homme assez costaud, surgit de nulle part en me saisissant avec une force brutale. Il me plaça un sac sur la tête. La panique monta en moi alors qu'il me transportait. Je ne pouvais ni voir ni comprendre ce qui se passait. Et dans la seconde suivante, ce fut le néant total.

Quand le sac fut enfin enlevé, je me retrouvai assise sur une chaise au centre d'une pièce sombre, les poignets attachés. Face à moi, se tenait le type qui m'avait bousculé dans la rue, il s'agissait de Zack. Il arborait un sourire malveillant.

— Comme on se retrouve, ma belle, après tant d'années. J'espère que tu te souviens de moi.

— Tu es une pourriture ! Comment pourrais-je t'oublier ?!

Zack éclata de rire, en s'éloignant vers la porte de sortie.

— Je le savais, je fais un certain effet chez les femmes. Ne t'en fais pas, Banel, tu devrais te sentir moins seule bientôt. Ton sauveur devrait rappliquer d'une minute à l'autre. Enfin, s'il tient vraiment à toi.

Il quitta la pièce en fermant la porte derrière lui. La solitude et l'angoisse m'envahirent alors. Je tentai désespérément de me libérer, de me débattre, essayant de desserrer les cordes qui me retenaient captive. Mais c'était inutile. L'épuisement et la frustration prirent le dessus. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je ne pouvais pas croire à la situation horrible dans laquelle je me trouvais. L'inquiétude pour Nate grandissait en moi. Et s'il venait ? Zack était capable des pires horreurs. Mon cœur se serra à l'idée que Nate pourrait perdre la vie en essayant de me sauver. La peur de le perdre à jamais me paralysait autant que mes liens.

                                                                                             ***

Après une heure interminable, la porte s'ouvrit brusquement, laissant entrer deux hommes qui traînaient Cassie. Ils la jetèrent brutalement sur le sol avant de refermer la porte. Cassie, désorientée, se releva rapidement et se précipita vers la porte, tentant de l'ouvrir désespérément. Après une longue tentative, elle abandonna en se retournant vers ma portée, les yeux écarquillés de surprise et de peur.

— Oh mon Dieu ! Célia ! Que t'ont-ils fait ? Demandait Cassie, prise par la panique, en se précipitant vers moi.

— Zack ne m'a pas fait de mal, ses hommes m'ont attrapé et m'ont mise ici.

Cassie me défit mes liens en jetant les cordes au sol. Une fois libre, elle me serra dans ses bras, tremblante d'émotion.

— Est-ce que tout va bien ? Questionnait Cassie, la voix brisée par l'inquiétude.

— Oui, oui, je vais bien, répondis-je en essayant de me rassurer. Mais où est Nate ?

Le visage de Cassie s'assombrit instantanément.

— Nate est resté avec Zack. Lui et ses hommes s'en prennent à lui violemment. Il ne peut pas se défendre, il est attaché...

Sous les terribles propos de Cassie, mon cœur se serra de peur pour Nate. Je m'effondrai sur la chaise, éclatant en sanglots, incapable de retenir mes larmes. Cassie posa une main réconfortante sur mon épaule.

— Ça va aller, Nate est fort. Il a prévenu Kim et Henri, ils ne devraient pas tarder à appeler du renfort d'une minute à l'autre ! Et puis, nous allons trouver une solution pour sortir d'ici, je te le promets.