Chapitre 34 : Nate

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Le lendemain, je repris mon rôle de directeur de restaurant dès le matin, j'étais occupé à briefer mes équipes pour la journée à venir. Entre les derniers détails à régler et les préparatifs pour mon séjour sur Paris, la journée s'annonçait chargée. Alors que je retournai vers mon bureau, j'aperçus un amas de lettre au pied de la porte, une lettre sans nom attirait mon attention. Sur l'enveloppe, seul mon prénom y était inscrit. Sans vraiment y prêter attention, je la posai négligemment sur mon bureau parmi les autres documents à traiter. Après tout, j'étais habitué à recevoir du courrier anonyme ou des missives qui ne soient pas directement liées à mes affaires.

Après avoir mis à jour mon planning, je jetai un coup d'œil distrait à mon téléphone. Les coups de onze heures s'affichèrent sur l'écran d'accueil de mon smartphone, il était temps pour moi de partir pour Paris. Je me levai de mon fauteuil et sortis du restaurant où j'aperçus Cassie posté devant le hall, tenant à la main deux valises. En me rapprochant de cette dernière, un sourire en coin, je l'accueillais sur le ton de la plaisanterie.

— Non madame, désolée, nous ne sommes pas un hôtel, je vais vous demander de quitter cet établissement.

— Aha, aha, aha, c'est vachement drôle, tu es de bonne humeur à ce que je vois, Nate, ricanais ironiquement Cassie en s'avançant vers la sortie du restaurant.

— Disons que mon humeur peut à tout moment changer si on ne se dépêche pas de quitter Cannes. Je dois passer chercher mes affaires à la maison et ensuite rejoindre Kim.

— Attends, Kim est aussi du voyage, c'est bien ça ?

— Oui, il nous attend à l'aéroport et ton prince charmant vient également sur Paris.

— Oh non, Nate, on a oublié de prendre un vol pour Paris, comment on va faire ?! S'inquietait la blonde.

— Ne t'en fais pas, tout est prévu.

Tout en chargeant ses valises dans le coffre de ma voiture, je m'installai au volant tandis que Cassie s'installait sur le côté passager. Tout en démarrant, Cassie jetait un coup d'œil à travers la vitre d'un air intrigué. En l'apercevant, je la questionnai.

— Ne t'en fais pas, je sais que le restaurant va te manquer, mais nous partons seulement pour une après-midi, nous reviendrons demain.

— Oh non, ce n'est pas le restaurant qui va me manquer, même si j'ai commencé à avoir des clients fidèles. Je suis en train de voir que Julia nous observe du coin de l'entrée, je suis sûr qu'elle est jalouse que je sois plus proche de toi qu'elle.

— Que dis-tu ? Julia n'est pas du tout intéressée par moi, c'est mon assistante depuis un certain temps, je l'aurai su si elle ou une autre femme de mon équipe aurait des vues sur moi, non ?

— Ça se voit que tu n'es pas une femme, Nate, il y a tant de choses qui se disent dans ton dos, gloussait Cassie en mettant sa ceinture.

— Je sais que j'ai beaucoup d'effet sur les femmes, mais après tout mon genre ce sont les...

— Les femmes qui t'échappent, je le sais, j'ai lu toutes tes interviews et puis tu me l'as déjà dit, me coupait Cassie.

— Je vois que tu es à jour sur mes interviews, lançais-je en me concentrant sur la route. Enfin bon, sur ce côté-là, je n'ai pas le temps de me concentrer sur les femmes, ma vie professionnelle me prend assez de temps.

— Oh, ça veut dire qu'il y a eu du nouveau avec miss Banel ?

— Non rien du tout à part l'atelier, il n'y a rien eu d'autre.

— Hum, permets-moi d'en douter, Nate. Si je peux me permettre, tu es un très mauvais menteur.

— Hein ? Mais je ne mens pas, avouai-je, laissant un léger sourire trahir mes propos.

Comme une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant