Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir

chapitre 7

Une semaine déjà que je suis coincée dans cet enfer et que je vis les pires moments de ma vie. Je suis assise à même le sol dans un coin de la propriété, mon regard est perdu vers l'horizon et une multitude de pensées me traversent l'esprit.

J'étais seule jusqu'à ce que je sente la présence de quelqu'un à côté de moi, malgré cela, je reste toujours figée comme une statue. De toute façon je sais de qui il s'agit.

Safia s'assoit à côté de moi et pose sa tête sur mon épaule, quelques minutes après je sens ses larmes ruisseler le long de mon bras. La seule chose que je peux faire à cet instant et que je fais toujours à chaque fois qu'on se retrouve ici, c'est de mettre ma main dans ses cheveux en espérant que cela l'apaise un peu. Ce petit coin caché aux yeux de tous est devenu notre refuge à toutes les deux. Ici au moins on peut espérer avoir un semblant de tranquillité jusqu'à ce que les problèmes reviennent.

Pendant un long moment, nous restons silencieuses, nous n'avons pas besoin de parler pour exprimer à quel point nous sommes mal, nos têtes le montrent déjà très bien.
Safia se met à parler mais c'est à peine si je l'écoute, en ce moment je ne veux rien faire d'autre à part disparaitre, je veux disparaitre loin de tout ça et retrouver la paix que j'avais avant. À ce moment là je regrette tellement d'avoir pris cette décision, j'ai envie de revenir en arrière mais c'est impossible, il n'y a pas de génie qui puisse exaucé mon vœu ou un bouton sur lequel je pourrais appuyer pour me sortir de là. J'aimerais tellement pouvoir me retrouver chez moi en sécurité avec mes parents et mes frères.

Ma mère m'avait pourtant prévenu de tous les dangers que pouvaient courir les personnes qui optaient pour des voyages clandestins mais je ne l'ai pas écouté. J'ai été entêtée et bornée, je mérite tout ce qui est train de me tomber dessus en ce moment, je suis la seule source de mon malheur.

Malheureusement, nous ne pouvions pas restées indéfiniment dans cette cachette, quelqu'un est  venu nous tirer de notre rêverie. C'était Enzo, il me prend brusquement le bras et m'oblige à me lever pour le suivre. Je ne pose pas de questions et j'exécute juste, je sais déjà pourquoi il est venu me chercher , je ne me défends plus car je sais que c'est peine perdue malgré mes efforts,ils finiront par obtenir ce qu'ils veulent de moi.

Au lieu d'être conduite dans ma chambre où je reçois normalement la visite de ces hommes répugnant, je suis conduite vers une pièce dont j'ignorais totalement l'existence.

Les lumières tamisées me donnent l'impression d'être dans une boîte de nuit ou un truc du genre. Je balade un peu mon regard dans la chambre et je vois un coin spécial où sont rangés par genre un tas d'objets et d'instruments dont j'ignore l'utilité. Il y avait aussi un grand lit à baldaquin, au milieu de la pièce il y avait une sorte de barre métallique suspendue au plafond et c'est en dessous d'elle qu'Enzo s'arrête.

_Pourquoi je suis ici? Demandé-je alors que mon cœur commence à battre la chamade.

_On a réussi à trouver chaussure à ton pied baby... quelqu'un qui adore les filles dans ton genre... Déshabille-toi , il faut que tu sois prête , il arrive dans quelques minutes.

_Tu as une sœur ?

_ Cette information ne te sera pas utile ici. Fais juste ce que je t'ai demandé.

_Qu'est-ce-que ça te ferait de savoir qu'on traite un membre de ta famille comme vous nous traitez moi et les autres filles.

Mes mots n'ont aucun effet sur lui, au lieu de prendre un moment pour réfléchir à ce que je lui dis, il s'impatiente plutôt du fait que je n'ai pas toujours exécuté l'ordre qu'il m'avait donné.

_ Est-ce que vous avez conscience que nous sommes des êtres humains comme vous ?

_Tu préfères que ce soit moi qui le fasse ? À force de le faire moi-même,tu vas finir par m'exciter et crois-moi si je te touche je ne serais pas aussi gentil que les autres.