Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir

Chapitre 37

**Nathaniel RAHMAN HUSSEIN**

Le calme règne sur le trajet qui mène à l'appartement d'Irène, elle est sûrement trop occupée à ruminer sa colère et moi, je me concentre juste sur la route, trop agacé par son comportement. Aujourd'hui contrairement aux autres jours, je n'ai ni la force ni l'énergie pour supporter tous ses petits caprices.
Alors que je viens juste de garer la voiture en bas de son immeuble, j'attends patiemment qu'elle descende pour que je puisse redémarrer et enfin rentrer chez moi mais apparemment elle n'a pas fini de vider son sac.

— Tu te rends au moins compte que tu m'as foutu la honte devant toutes mes amies ? Tu n'étais pas obligé de te montrer aussi condescendant devant elles.

— Je te présente toutes mes excuses d'avoir laisser tes amies en plan au restaurant et de ne pas avoir payé tout ce qu'elles ont consommé.

— En plus il ose faire preuve de sarcasme.

— Est-ce que tu réalises au moins qu'au cours de cette journée la dernière chose que je voulais c'était que tu m'affiches comme un vulgaire trophée ? Que pour une fois j'aurais aimé que tu prennes un peu plus en compte mes sentiments ?

— Tu oses me sortir que je ne prends pas en compte tes sentiments ?Tu n'es qu'un ingrat Nathaniel, j'ai sacrifié une journée entière pour être avec toi. J'aurais mieux fait de suivre mon instinct en répondant présente aux invitations que j'ai reçues, là au moins je me serais amusée comme une folle au lieu de mourir d'ennui à tes côtés.

Après la fin de sa phrase, elle ouvre la portière et descend de la voiture en claquant violemment la portière. Je ne perds pas plus de temps là et je redémarre la voiture tout en essayant de décolérer mais c'est peine perdue.
Pour mon plus grand plaisir, j'arrive enfin chez moi où je peux être en paix. En entrant dans la maison, je me précipite vers ma chambre. Je me laisse tomber sur le canapé qui se trouve près de la grande fenêtre tout en me massant les tempes.

Quelle journée pourrie !!

Les vibrations répétées de mon portable me signalent toutes les notifications que je reçois mais je n'y prête pas plus attention que ça. Ce sont sûrement des messages en rapport avec les fêtes et autres.

Pendant quelques minutes, je reste assis là à regarder le vide, la tête entre les mains. Dans ma tête défilent plusieurs souvenirs remontant à quelques années en arrière, les choses se passaient si différemment lorsque toute la famille était au complet. Les fêtes de fins d'année chez les HUSSEIN ne passaient jamais inaperçues. Elles étaient toujours grandioses même si notre famille était composée d'à peine quatre membres. Mes parents avaient comme on le dit souvent l'esprit de Noël. Un esprit qu'ils ont su nous transmettre mais maintenant qu'ils ne sont plus là, que je me retrouve tout seul sans famille, sans enfants avec qui partager tout ça, c'est moins drôle et moins réjouissant.

C'est souvent à ce moment là que j'envie vraiment tous mes amis qui eux sont mariés, ont des femmes et des enfants formidables. Peut-être que si moi aussi j'avais fondé une famille, je ne sentirai pas autant ce manque. À trente ans presque trente-et-un ,c'est vraiment triste comme situation, à part la stabilité financière je n'ai aucun autre point sur lequel je peux être fier de moi, je ne suis loin d'être l'homme accompli que tout le monde pense que je suis.

Je soupire une énième fois, en me levant de ce canapé. Il faut que je m'occupe sinon je vais passer cette soirée et les prochains jours à broyer du noir. Je regarde l'heure sur mon portable qui m'indique qu'il n'est que dix-huit heures.

Parce que le sport est mon seul remède pour lutter contre un moral à zéro, je décide donc d'aller me défouler dans ma salle de sport. Je me dirige directement vers mon dressing où j'opte pour une tenue plus adéquate, un short et un débardeur feront l'affaire. J'enfile mon brassard dans lequel se trouve déjà mon téléphone et mes écouteurs sans lancer la musique.
Il ne me manque plus que ma gourde que je dois remplir donc en descendant les escaliers, je fais un détour rapide par la cuisine.