Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir

Chapitre 34

** Nathaniel RAHMAN HUSSEIN**

Je viens à peine de me garer dans l'allée du jardin.
Je reste assis dans la voiture pendant un moment, je tiens le volant de mes deux mains et je soupire bruyamment. L'une des choses pour lesquelles j'affectionne tant le fait de rentrer chez moi c'est la paix et la tranquillité qui m'y attendent. Maintenant, je ne peux plus dire que ce soit encore le cas. La paix et la tranquillité d'autrefois ont été remplacées par les disputes incessantes.

Pour moi qui ai horreur des conflits, j'ai essayé tant bien que mal de calmer les choses mais à chaque fois mes discours tombent dans des oreilles sourdes, que ce soit du côté d'Irène ou de Danielle, on dirait deux gamines qui se font la guerre pour une poupée. À force, ça devient vraiment agaçant et épuisant.
Je rassemble mon courage à deux mains pour affronter ce qui m'attend.

J'ai à peine passé le pas de la porte qu'Irène vient se jeter dans mes bras, je souffle en remarquant qu'elle est un peu plus détendue contrairement aux soirs précédents. Elle prend ma tête en coupe et m'embrasse tendrement mais une série de toussotement nous oblige à rompre notre contact.

-Bonsoir, lance froidement Danielle.

Sur son visage, cette grimace qui ne la quitte plus depuis un moment surtout lorsqu'elle nous croise Irène et moi dans une position un peu dérangeante. À chaque fois je me retiens pour ne pas éclater de rire parceque la tête qu'elle fait est vraiment drôle.
Plateau en main, elle s'avance vers nous et s'arrête à notre niveau sans rien dire.

-Un problème ?Lui demandé-je.

-Vous êtes devant la porte que j'aimerais emprunter, répond-t-elle simplement.

Je me décale immédiatement pour lui céder le passage et lui ouvre la porte vu que ses mains sont occupées.
Je la suis du regard alors qu'elle s'éloigne progressivement de nous. Un raclement de gorge me pousse à reposer mon attention sur Irène.

Toujours accompagné par elle, je monte les escaliers un à un pour rejoindre ma chambre. Après avoir profité d'une bonne douche en compagnie ma chérie et de sa bouche experte, je redescends dîner. Ce moment de passe plutôt calmement car nous ne sommes que tout les deux et pas forcément très bavards, surtout moi.
Lorsque nous finissons, elle débarrasse la table.

- Je vais aller bosser un peu, dis-je lui faisant un bisou sur la tempe.

Je sors ensuite de la cuisine et me dirige directement vers mon bureau où j'ai la surprise de retrouver Danielle assise sur ma table de travail, avec le téléphone fixe collé à son oreille. Elle n'a même pas remarqué que je venais à peine d'entrer dans la pièce vu qu'elle était de dos et semblait trop concentrée dans sa conversation. Je décide donc de m'asseoir sur l'un des canapés et de patienter quelques minutes en espérant qu'elle termine vite cet appel.

- Maguy, arrête de pleurer, je t'ai répété mille et une fois de ne pas faire attention aux moqueries des filles de ta classe...Oui je sais ce qu'elles disent... ça c'est les réflexions des personnes qui ont la tête vide je ne vois même pas pourquoi tu fais attention à ça. Quelqu'un est bête, tout ce qui lui importe c'est le fait d'être belle, avoir les dernières chaussures à la mode, l'école là-bas c'est zéro, et toi ça te fais mal quand elle se moque de toi ?tu es une petite fille intelligente donc comporte toi comme tel, le silence c'est la meilleure arme pour répondre à un imbécile et si malgré ça il continue, on arrive à la partie que j'aime.... Voilaaaaa ça c'est ma petite sœur, tu lui casses la gueule proprement, tu l'attrape dans un couloir sombre au moment où elle rentre des cours et tu la cognes.C'est comme ça qu'il faut souvent gagner le respect d'un certain type d'individu, moi-même ici y a quelqu'un que j'ai envie d'envoyer à l'hôpital mais je ne peux pas, il n'y a que ma bouche que je peux ouvrir et même quand j'ouvre ça on me gronde koh «ne lui parle plus comme ça »...