Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir

Chapitre 42

*Nathaniel RAHMAN HUSSEIN*

Alors qu'Hadeija met le contact et s'apprête à démarrer la voiture, je pose un dernier regard sur les filles en particulier sur Danielle qui semble être un peu plus calme, sûrement heureuse à l'idée de s'en aller pour retrouver un semblant de sécurité.
Tout à l'heure j'ai été surpris par son geste et sa soudaine agressivité envers moi. Si je n'avais pas réagi à temps, j'aurais sûrement eu un bleu au beau milieu de mon visage, trop de force dans ce petit bout de femme.

J'ai pu comprendre en partie ce qui avait pu la mettre dans cet état lorsque j'ai suivi son regard qui se baladait  avec inquiétude dans la salle et qu'il s'est arrêté sur ce clochard. Aziz MUSTAFA SAÏD, est quelqu'un qu'on peut qualifier de détestable, plus connu pour ses mésaventures avec les femmes et la justice que pour le travail qui malheureusement nous lie. Son père et le mien ont longtemps travaillé ensemble, exerçant dans le même domaine ils se sont souvent entraidés à l'époque où ils géraient encore leurs entreprises respectives. Ils ont voulu que leurs prochains successeurs gardent ces liens d'amitié intacts et les renforcent, mais je n'ai jamais pu m'entendre avec l'autre fils de pute, un pardon à sa mère qui était une femme respectable et pleine de bonté.

Au vue du passé chaotique des filles à cause l'épisode de cette foutue maison close qui a bien méritée son sort, je n'ai pas pu empêcher la colère d'envahir tout mon être entier lorsque Danielle m'a avoué qu'il l'avait importuné.
J'ai eu envie de lui foutre mon point dans la figure et je compte bien le faire. Même si je doute que cela puisse lui faire comprendre que lorsqu'une femme dit non à ses avances c'est un non catégorique. 

Lorsque la voiture disparaît de mon champ de vision, je décide de retourner dans la salle à la recherche de cette enflure. L'idée de provoquer un scandale pendant cette soirée importante était la dernière chose que j'imaginais mais je ne vais pas le laisser s'en tirer comme ça. Il n'a aucun droit de venir à cette soirée et s'en prendre à mes invitées, en particulier s'il s'agit de Danielle ou de Safia.

Je ne dépense pas trop d'énergie à le chercher vu que ce connard est toujours assis au bar, tenant dans une main un mouchoir taché de rouge et dans l'autre un verre de vin blanc.
Son sourire lorsqu'il me voit s'approcher de lui me donne encore plus envie de le trucider et je n'arrête pas mon poing lorsque celui-ci s'abbat durement sur sa mâchoire. La violence du coup le fait tomber de son tabouret et la serveuse laisse échapper un rire qu'elle contrôle aussitôt tandis que l'autre con se relève.

— Putain tu viens de me péter le nez que l'autre salope avait déjà bien amoché. Laisse-moi deviner, tu viens jouer les justiciers pour une demoiselle en détresse ? C'est si noble de ta part surtout quand on sait que la demoiselle en question n'est qu'une petite pute de bas étage qui...

Sans lui laisser le temps de sortir plus de conneries de sa bouche, un deuxième coup atterrit sur son visage.

— Je t'interdis de parler d'elle comme ça.

— Pourtant je ne fais que dire la vérité, dit-il en se relevant. Je vais d'ailleurs te donner un conseil ne te mêle pas de ce qui ne te concerne pas, sois le gentil petit garçon que tu as toujours été et reste loin de mes histoires avec cette pétasse.

Tout en parlant, il s'avance vers moi jusqu'à ce que nos torses se frôlent et il plonge son regard sombre dans le mien en espérant m'intimider mais la seule chose qu'il réussit à faire c'est de m'énerver encore plus. Un troisième partie et comme les précédents, il n'arrive pas à l'arrêter.

— Je t'ai dit de parler d'elle autrement. Et ton conseil, tu peux te foutre où je pense car cette fois-ci je ne compte pas rester les bras croisés. C'était la première et la dernière fois que tu posais tes sales pattes sur elle.