Chapitre 28

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Média: les besties dans un futur proche

J'ai les yeux rivés sur ces trois comprimés posés sur la table. Depuis que je les ai retirés de l'emballage je n'ai pas encore trouvé le courage nécessaire pour pouvoir les avaler. En plus, je dois encore prendre un sirop de RANFERON dont le goût est tout aussi dégueulasse que ceux des comprimés.
Trois jours que cette torture à commencer et on est encore loin d'en être délivrées. C'est l'une des raisons pour lesquelles je déteste être malade, on nous bourre de tout un tas de médocs et je ne peux même pas trouver une échappatoire parce que je tiens vraiment à guérir de cette saleté de chlamydiose et une autre infection vaginale. Je ne sais pas comment ni pourquoi mais malgré le temps passé dans la rue les symptômes de cette maladie sont absents chez moi et elle ne semble pas s'être aggravée, c'est pareil pour Safia qui doit se battre contre la gonorrhée , une infection vaginale aussi et son rhumatisme.
Par contre, j'espère avoir transmis mon IST à ces vieux porcs et que contrairement à moi, ils souffrent le martyre et qu'ils aient toutes les complications possibles.

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, une voix me rappelle à la réalité mais ce qu'elle dit me semble lointain. Je tourne la tête vers l'endroit où Safia était assise mais sa place est vide, je me retrouve seule à table avec Nathaniel et l'autre dame est en train de faire je ne sais quoi au fourneau.

_ Vous disiez quelque chose tout à l'heure ?

_  Je disais juste que plus vite vous prendrez ces cachets et plus vite le malaise passera. .

_ Ça ne se voit peut-être pas mais j'essaie de me motiver à les prendre.

_ Depuis près d'une heure ? Votre amie a déjà pris les siens depuis longtemps.

Je soupire avant de prendre les comprimés, à mi-chemin du trajet entre la table et ma bouche, ma main se stoppe toute seule et refuse d'obéir aux ordres de mon cerveau.
Voulant en finir, je me bouche le nez avant de jeter les comprimés à l'intérieur de ma bouche et d'attraper mon verre d'eau. Même avaler ces horreurs est une étape difficile, j'ai l'impression qu'ils restent coincés à l'intérieur de ma gorge, je termine avec les deux cuillères de mon sirop.
Pour faire passer le goût affreux qui s'était répandue dans ma bouche, je m'empresse de prendre un aliment sucré et quelques minutes plus tard cette mine dégoûtée que j'affichais était remplacée par mon expression faciale normale.

_ Pourquoi j'ai l'impression que vous êtes en train de vous moquez de moi, demandé-je en remarquant que Nathaniel me regardait toujours avec un sourire au coin des lèvres et celui-ci était loin d'être rempli de compassion.

_ Je ne me moque pas...bon si je le fais un tout petit peu mais ce n'est pas méchant. Je trouve juste que vous en faites tout un plat alors que ce n'est pas grand chose, certaines personnes sont condamnés à plus que ça mais ils continuent de suivre leur traitement sans faire d'histoires.

_ Chacun possède son seuil de tolérance, moi je fais partie de la catégorie de personnes qui préfère se jeter du haut d'un pont plutôt que d'avaler des cachets. Et d'ailleurs, je n'allais pas faire tout ce cirque si le tout ne laissait pas un arrière goût désagréable.

Il ne dit rien et se contente de rire en secouant sa tête de gauche à droite. Il continue de se moquer de moi et je n'aime pas ça, il a vraiment de la chance d'être celui qui nous aide sinon je lui aurais fait comprendre les choses d'une autre manière pas très douce.
Après deux dernières gorgées de sa tasse de café, il se lève en ré-ajustant sa veste. Malgré le fait qu'il m'a un peu énervée, je ne peux m'empêcher de lever les yeux vers lui, de l'adminer, de le trouver beau et élégant dans cet tenue qui lui va tellement bien.

Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant