_ Vous pouvez me donner une petite pièce s'il vous plaît ? Demandé-je à une femme qui me regarde avec mépris et indignation.
C'est maintenant à ça que je suis réduite depuis quelques jours, je suis obligée de mendier pour avoir de quoi acheter à manger et à boire. De toute ma vie, je n'aurai jamais imaginé qu'un jour je me retrouverai dans une telle situation, jusqu'à présent j'ai l'impression d'être dans un affreux cauchemar dont je n'arrive pas à me réveiller.
C'est tellement facile de voir comment une vie ne tient qu'à un fil, comment les choix que l'on fait impactent notre quotidien à jamais. Je sais que je suis en train de me répéter mais je me déteste de plus en plus d'avoir pris cette décision qui a radicalement changé le cours de ma vie et qui me rend de plus en plus malheureuse. Chaque jour je fais un effort surhumain pour garder la force et le courage de continuer à vivre.
C'est sans gagner le moindre sou que je retourne dans notre abri où je retrouve Safia. Pour avoir plus de chance et rapporter assez d'argent pour nous deux, nous avions décidé de nous séparer. À voir la tête qu'elle fait, je suppose qu'elle n'ont plus n'a rien pu ramener.
C'est en soupirant que je vais m'asseoir près d'elle, on va encore passer une soirée en étant affamées. C'est maintenant que je réalise qu'on aurait dû chercher du travail plus tôt et ne pas s'y prendre maintenant alors qu'on ne ressemble à rien. Jusqu'à présent toutes nos tentatives de trouver du boulot se sont soldées par un échec, personne ne veut prendre comme employé des personnes comme nous, qui sont sales, qui puent, qui feraient fuir les clients rien qu'à la vue ou à l'odeur, des personnes qui seront susceptibles de les voler ou même pire. J'ai trop sous-estimé le fait de se retrouver dans la rue et maintenant je n'arrive pas à trouver de solution pour nous sortir de là Safia et moi. J'ai pris l'habitude de faire une petite prière chaque soir avant de dormir en espérant que Dieu m'écoute et nous sorte toutes les deux de cette situation.
Pendant une bonne partie de la nuit et malgré que la faim nous tiraillait , Safia et moi parlons de tout et de rien comme à notre habitude, elle me pousse à parler de moi et adore le fait que je lui raconte mes aventures à l'époque où j'étais encore au lycée et que j'étais une tête brûlée ( je crois que j'en suis toujours une même si je me suis un peu calmée). C'est en écoutant mes mésaventures qu'elle s'en dort avec le sourire aux lèvres. Pour ma part, je reste encore éveillée pendant quelques minutes avant de plonger dans un sommeil léger. Demain c'est une autre journée, un autre combat à mener pour survivre.
***** Nathaniel RAHMAN HUSSEIN*********
Ce matin j'ouvre les yeux deux heures avant que mon réveil ne sonne , n'ayant plus envie de me rendormir, je décide de sortir du lit. Après m'être longuement étiré, je file dans mon dressing pour enfiler une tenue de sport. Avec tous les va-et-vient que j'effectue dans la chambre, je fais l'effort de faire le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller Irène qui dort comme un bébé. Je caresse doucement son visage et lui donne un léger bisou sur le front avant de sortir de la chambre, j'emporte avec moi mon portable et mes écouteurs. Je descends les escaliers en bidouillant mon téléphone afin de mettre un peu de musique pour m'accompagner et bien débuter ma journée.
C'est dans ma salle de sport que je prends plaisir à dépenser les premières énergies produites par mon corps. C'est en haletant et en suant comme un bœuf que je mets fin à ma séance de sport matinale. Je remonte dans la chambre pour me préparer et ne pas être en retard pour le travail, en aucun cas je ne peux me permettre de ne pas être à l'heure dans les locaux de mon entreprise, je ne veux pas donner une mauvaise image de moi à mes employés bien qu'ils sachent que je suis une personne sérieuse. Depuis que j'ai repris les reines de la maison de joaillerie de mon père les choses se sont toujours bien passées et notre renommée n'a fait que s'accroître. Le métier de joaillier dans notre famille s'est transmis de père en fils depuis des générations et je n'ai pas pu y échapper. Dès mon jeune âge, j'ai été plongée dans cet univers fabuleux. Je suis toujours fasciné de voir tout ce que j'ai la capacité de faire, transformer un simple bout de métal insignifiant en un joyau que tout le monde a envie de posséder. Je prends toujours plaisir à créer de nouveaux bijoux les uns plus beaux que les autres et unique en leur genre.
À six heures trente, je descends dans la cuisine pour me faire un truc à manger vu qu'Irène dort toujours et je n'ai pas envie de la déranger. Après avoir fini, je remonte prendre ma veste et mes clés de voiture. Une fois installé dans ma voiture et après avoir mis ma ceinture de sécurité, je démarre et je quitte la propriété. Tout est calme sur le trajet jusqu'à ce que je mette les pieds à mon lieu de travail.
_ Bonjour monsieur, me dit un employé en me voyant entrer dans l'enceinte du bâtiment.
_ Bonjour, vous allez bien ?
_ Grâce à Dieu ça va.
Je lui fais un signe de tête avant de continuer mon chemin jusqu'à mon bureau, je tire les rideaux et ouvre la porte fenêtre pour laisser entrer l'air et la lumière dans la pièce. Je m'installe sur ma chaise et je passe quelques minutes en train de consulter mes mails. Mis à part les efforts qu'on fournit pour la nouvelle collection, nous avons d'autres commandes de côté que nous ne pouvons pas négliger donc je prends le temps de répondre à chacune d'entre elles et de poser un rendez-vous pour mes clients.
Un peu avant midi, je prends le temps de me rendre dans l'atelier afin de voir comment les choses avancent et j'en profite moi-même pour mettre la main à la pâte. Je n'aime pas rester dans mon bureau à ne rien faire, même s'il y a des ouvriers pour s'occuper de la création des bijoux cela ne m'empêche pas de toujours venir y passer quelques heures.★★★★★★★
Il est dix-huit heures lorsque je décide de tout ranger pour rentrer chez moi.
À cette heure-ci il y a des bouchons sur la route que j'ai l'habitude de prendre donc je fais un détour par un quartier mal famé. Par la fenêtre de mon siège je remarque un fleuriste, je pense immédiatement à Irène et cela me fait sourire. Je me gare sur le côté et en sortant je me dirige directement vers le stand du fleuriste._Bonsoir, est-ce que vous pouvez me faire un bouquet de roses s'il vous plaît ?
_ Pas de problème. Quelle couleur voulez-vous pour les fleurs ?
_ Rouge.
Sans perdre de temps, il commence à faire le bouquet et le termine en un temps record. Je sors mon portefeuille pour prendre un billet que je lui tends.
_ Vous pouvez garder la monnaie, lui dis-je en admirant le beau bouquet qu'il avait confectionné pour ma chérie.
Toute mon attention était dirigé vers ce bouquet et rien d'autre, je crois que j'aurais dû faire plus attention parce que quelqu'un vient à peine de m'arracher mon portefeuille des mains. J'ai à peine le temps de relever la tête que je vois une silhouette s'éloigner de moi à grande vitesse . Sans réfléchir je me mets à la poursuite de cet individu, ce portefeuille et ce qu'il y contient ont une grande importance pour moi et il est hors de question que je le laisse filer avec.
Ma course poursuite dure quelques minutes avant que je ne puisse enfin rattraper mon assaillant qui finalement est une fille. Je la détaille pendant un moment avant de briser le silence entre nous._ Redonne-moi immédiatement ce que tu m'as pris.
_Euh.... désolée, marmonne-t-elle en me tendant mon portefeuille que je lui reprends des mains.
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Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir
RandomPour offrir une vie décente à sa famille, Danielle quitte tout et entreprend un voyage clandestin à travers des territoires inconnus. Mais les chemins de l'espoir sont souvent pavés de dangers insoupçonnés. Que fera-t-elle lorsque son rêve prendra u...