Chapitre 38

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** MENGUE MBA Danielle**

La tête posée sur ses cuisses, je continuais de raconter à Safia, la merveilleuse journée que j'ai passée aujourd'hui.

— Je me répète peut-être mais tu aurais vraiment dû venir avec nous.

— Et gâcher votre rendez-vous ? Non merci, je n'aime pas tenir la chandelle.

Elle recommence.

Je me redresse et lui donne un coup sur l'épaule, ce qui lui vaut un petit cri de douleur.

— Je suis convalescente, Danielle, arrête de me frapper, dit-elle en massant son épaule.

— Toi arrêtes de dire des bêtises, combien de fois je vais devoir le répéter ou qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu te sorte cette idée de la tête. JE NE SUIS PAS AMOUREUSE.

— Hum, fait-elle en me regardant peu convaincu par ce que je viens de dire.

— Au lieu de dire des bêtises, lève tes fesses de là et rentrons.

— Ah non je suis bien ici, je profite de l'air frais en compagnie de cette pépite.

Elle me montre l'écran de son téléphone et je constate qu'elle lit encore une de ces nombreuses histoires à l'eau de rose qui fait vomir et qui sont à dormir debout.

— Tu devrais arrêter de lire ce genre d'histoires, ça te fait croire que l'amour existe alors que pas du tout et tu auras le cœur brisé en remarquant que les princes charmants et tout ce qui va avec sont de pures inventions.

— Toi tu devrais en lire, ça te rendra moins aigrie, réplique-t-elle.

Faussement vexée, je pose ma main ma poitrine, la bouche entrouverte et mon expression choquée. Cette petite traine un peu trop avec moi, je commence à déteindre sur elle. Je mets de côté la réponse bien cru que j'ai préparé sinon elle va pleurer.

Je me lève et vais dans la cuisine, mets l'une des bûches au frais alors que je commence à manger l'autre dans sa barquette sans même prendre la peine de sortir une assiette pour me servir une part... C'est trop de longueur, moi j'ai faim.

Si après cette journée, je n'avais pas encore atteint le septième ciel, je franchis celui-ci à la première bouchée de cette merveille... Putain c'est trop bon... Dommage qu'on y ait droit seulement une fois par année.

Alors que je dégustais tranquillement mon dessert, mon acolyte de la journée fait son entrée dans la cuisine, son allure et les nouveaux vêtements qu'il porte me laisse penser qu'il vient de sortir de la salle de bain, cela lui donne air.
Je ne sais pas pourquoi j'avale difficilement la bouchée que je venais de prendre, alors qu'il me sourit et se rapproche de moi. Avant d'arriver jusqu'à mon niveau, il prend une cuillère dans l'un des tiroirs du îlot central. Il vient ensuite se placer à mes côtés, prend une portion de gâteau avec sa cuillère et l'apporte à sa bouche. Il effectue ce geste plusieurs fois sans que je ne puisse faire quelque chose à part le regarder comme une maboule. Ce n'est que quand je me rends compte qu'il risque de tout finir sans rien me laisser que je recommence à manger.

— Merci, me dit-il soudainement alors que je suis concentrée dans ma dégustation.

Euh... pourquoi ? Demandé-je en levant les yeux vers lui.

Pour la journée, elle m'a fait du bien et j'avais vraiment besoin de ça pour aujourd'hui.

— Oh... mais de rien... ça me ravie de savoir que le plaisir était partagé. Gardez votre beau sourire, il illumine ce merveilleux visage et vous va mieux que la tête d'enterrement que vous faites ces derniers temps.

Mon Aventure Tome I : Le Voyage De L'espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant