Peau d'Aïcha:
Je vous passe quatre mois , Samia était de retour à l'entreprise. Je faisais toujours semblant d'aller bien. Sauf que j'étais devenue dépendante des anti-dépresseurs, il m'en fallait pour me calmer et ne pas craquer. Á quoi bon ? Je ne voulais plus pleurer pour lui ni pour personne d'ailleurs. J'avais un destin vraiment hors du commun. Je le détestais de jour en jour. Il était tout le temps violent avec moi. J'ai eu des pensées suicidaires un jour , qu'Allah me pardonne.
Samia: ça va ? dit-elle en me regardant
Moi: oui dis-je d'une petite voix.
Samia: tu ne réponds plus à nos appels de groupe même Ramata devient inquiéte. C'est Abdel ?
Moi: non même pas dis-je en souriant.
Samia: tu es sûre. Tu sais que je suis comme ta sœur tu peux tout me dire. Je trouverai toujours un moyen de t'aider . C'est à cause de ma grossesse que j'étais fatiguée mais me voilà en forme.
J'allais craquer mais je me résigne.
" sois forte ma fille et endure dans ton ménage en silence ".
Les phrases de ma mère me revienne.
Moi: tu te fais des idées , bien sûr que je vais bien. Abdel est un peu absent ces temps-ci mais ça va dis-je en lui faisant un sourire.
Samia: voilà l'Aïcha forte que je connais. Je peux te faire un câlin ?
Moi: tu es bizarre. Mais oui .
Samia: je ne sais même pas pourquoi je suis bizarre.
Elle me serre fort dans ses bras.
Samia: tu peux rentrer ,je m'occupe du reste.
Moi: non merci je veux travailler
Samia: Quelque chose te tracasse ?
Moi: non
Elle sort de mon bureau en me regardant une dernière fois.
Dans la peau de Samia:
Je sors du bureau d'Aïcha.
Moi: Claire
Claire: bonjour madame Diagne dit-elle en forçant un sourire.
Claire lorsque sa patronne est triste , elle l'est aussi. Il se passe quelque chose qui m'échappe. Aïcha va mal et je le vois malgré son sourire. C'est juste un masque.
Moi: Depuis quand est-elle comme ça ?
Claire: Avant son mariage dit-elle tristement.
Moi: merci
Je me dirige vers mon bureau. J'appelle Abdel et il ne répond pas. J'appelle Fallou.
Moi: bébé dis-je nerveusement
Fallou: oui mon coeur
Moi: comment va ma princesse ?
Fallou: Zeyna va bien. Que se passe t-il ?
Moi: c'est Aïcha. Je ne la reconnais plus, elle est froide et distante. Elle est renfermée sur elle-même. Elle ne nous calcule plus et se fatigue sur son travail. Je lui ai demandé de rentrer elle a littéralement refusé c'est bizarre dis je en larmes.
Je pleure cela me fait mal de la voir triste.
Fallou: calme toi , tu es parano ma parole.
Moi: il se passe quelque chose Fallou. Et si Abdel lui faisait du mal ?
Fallou: tu es fou. On l'aurait vu. Il serait énervé rien qu'en la voyant, il n'est pas du genre à faire semblant. En plus il est fou amoureux de ta copine. Son monde tourne autour d'elle.
Moi: Et s'il faisait semblant devant moi ? Je connais Abdel. Il a un peu changé en pire c'est comme le Abdel qui avait 16 ans.
Fallou: ce Abdel était trahis et en colère. Ce n'est pas celui là qui est marié. Tu deviens folle.
Moi: peut-être dis-je en effaçant mes larmes. J'ai un mauvais pressentiment, Fallou.
Fallou: calme toi et rentre à la maison.
Moi: d'accord
Je range mes affaires et sors de mon bureau. J'en profiterai pour faire les courses. Je n'ai rien à faire, elle s'est occupée de tous les dossiers. Elle travaille sans répit , on dirait un robot.
Peau d'Aïcha:
J'aurai voulu me confier à elle mais quelque m'en a empêché. Je n'ai pas vu l'heure passée, il était 22 heures.
Je quitte l'entreprise et monte dans ma voiture.Je reçois un message de William je crois. Il n'a pas de vie , je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas bloqué.
" prépare-toi à mourir aujourd'hui "
Je souffle et démarre la voiture. Je gare ma voiture et entre dans la maison.
Toutes les lumières étaient éteintes. Je regarde l'heure et il fait 23 heures.La lumière s'allume d'un coup, il y'avait Abdel qui avaient les yeux rouges.
Abdel: Tu es encore partie faire ta salope dehors dit-il en regardant nerveusement sa montre.
Moi:...
Abdel: j'espère que ça en valait la peine de te faire manger des coups.
Moi:...
Abdel: RÉPONDS
Moi: Que veux-tu que je te dise ? Frappe moi comme tu as l'habitude. Tu peux penser ce que tu veux de moi , je m'en fous tu sais pourquoi ? Parce que je te déteste. De l'amour à la haine il y'a qu'un seul pas. Je te déteste et je maudis le jour où je t'ai rencontré.
Il me tire et m'emmène de force dans sa chambre. Avant de me déshabiller , j'étais entrain de m'agiter mais il était plus fort que moi. C'est comme s'il était possédé. Il enlève mon haut avant de commencer à me frapper avec une ceinture, je me retenais de pleurer. Il y'avait de la douleur et de la déception. Mon coeur était meurtri. Après il a jeté la ceinture pour me donner des coups, je me protégeais le visage. Il est tombé bien bas.
Abdel: Dégage de ma chambre dit-il
Je ramasse mon tee-shirt et sors de sa chambre avec difficulté. J'avais mal partout.
Je m'enferme dans ma chambre avant de m'effondre par terre. Je devenais folle, je commençais à pleurer , á crier.
Je reçois un autre message de William.
" personne n'affronte William au risque de voir son monde s'effondrer, je ferai de ta misérable vie un enfer jusqu'à ce que tu décides d'en mettre fin".
Je lis ce message une dizaine de fois avant de jeter de toute mes forces mon téléphone au mur. Il se casse. Je l'ai carrément détruis. Ma tête dis-je en me tenant la tête. J'avais mal partout même au coeur. Je pars dans la salle de bain avec difficulté et prend mes anti-dépresseur. Je sors de la chambre avec la boîte de comprimés et pars dans la cuisine, j'avais toujours mal au coeur. Il était sorti je crois et tant mieux.
Moi: J'EN AI MARRE, J'EN AI MARRE dis-je en larmes.
Je bois un comprimé pour essayer de me calmer , puis deux , puis trois.
J'en boirai le nombre de fois qu'il me faudra pour me calmer.
Je continuais de boire jusqu'à ce que que fasse tomber le verre, je tombe puis trou noir.
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Amour Toxique
ActionElle était douce , il était froid. Elle était souriante, il ne souriait jamais. Elle était sensible, il n'avait pas de cœur. Elle était humble , il était arrogant. Deux êtres différents et qui vont s'aimer. Comment est-ce possible ? Ils étaient...