Chapitre 9

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Le lendemain soir, je suis dans ma chambre, je suis plongée dans la lecture d'une œuvre littéraire, mon téléphone sonne, Exton. Je décroche et je chuchote, je ne veux pas que mes camarades entendent ma conversation avec cet adorateur de Satan.

— Ma Bella.
— Qu'est-ce que tu veux Ex ?
— Je suis au bout de la rue, je t'attends.
— Quoi? Mais tu es complètement cinglé!
— Bella n'est pas à la hauteur d'Exton?
— Tu m'agaces!
Il rit.

J'enfile un gilet, je me dirige vers la porte d'entrée, si je croise une soeur je prétexterai un oubli dans la voiture. Heureusement, je ne croise personne. Je sors et je marche jusqu' au bout de la rue. Il est dans sa voiture. Je monte en faisant attention de ne pas être vue en sa compagnie. Quand je monte dans la voiture , il me dévore des yeux, je suis gênée. Je prie le tout-puissant de me préserver.

— On y va bébé!
— Où ça?

Il démarre sans répondre à mon interrogation et c'est comme ça que je finis dans un parc en pleine nuit, à escalader un muret. J'ai la chair de poule, je flirte avec l'illégalité à ses côtés. Il me tire par le bras, la sensation n'est pas désagréable, mais je me ressaisis, je suis avec un pêcheur qui use de tous les subterfuges pour me pousser à la débauche. Je retire mon bras, il s'arrête pour me regarder.

— Je ne vais pas te sauter la nonne!
— Seigneur!
Il éclate de rire.

On se remet en marche, on arrive devant un arbre, je n'y vois rien, il sort un briquet et allume des bougies, une nappe est disposée sur l'herbe et deux coussins. C'est à ne rien comprendre. Qu'est-ce qu'il attend de moi? Pourquoi moi? Il n'a rien à gagner de moi.

— Tu t'assois mon ange?

Je m'assois sur le coussin, l'ambiance est tamisée, c'est très romantique si je n'étais pas avec Exton. Il me tend un soda bien frais, il ouvre une canette de bière, elle déborde et se renverse sur son t-shirt. Je repère des mouchoirs et les mène à son t-shirt. Je tamponne, quand je relève les yeux vers lui, il fixe mes lèvres. Oh seigneur, voici donc l'œuvre de Satan.
Je regagne ma place paniquée sous son rire moqueur.

— Tu as faim ma belle?
— Un petit peu.
— Les femmes disent non d'habitude.
— Tu as déjà remarqué que je ne suis pas comme toutes les filles.
— Ça, c'est certain, je t'aurais déjà mis dans mon pieux si c'était le cas.
— Oh le tout-puissant, faites grâce à ce jeune pêcheur.
Il explose de rire.

Il me tend des chips et un sandwich, je mange les yeux tournés vers le ciel. C'est si paisible. Je sens son regard sur moi, je le fixe, je suis de nouveau aimantée par lui, je suis troublée.

— Tu es tellement belle ma Bella.
— Très original Exton!

Il rit et je souris timidement. Il s'avance vers moi, j'ai un mouvement de recul, il se saisit des deux coussins et les pose à plat, il s'allonge et tapote le coussin de libre. Je m'allonge à ses côtés, on observe le ciel.

— Bon sang! Aucun mec n'a jamais fourré sa langue dans ta bouche.
— Mon dieu!

Il explose de rire, je me relève et le frappe avec le coussin. Il se relève, prétextant une envie d'uriner, je me rallonge pour observer les étoiles, quand je suis aspergée d'eau. Les arrosoirs automatiques se sont enclenchés, je me relève et me mets à l'abri, mais trop tard, je suis trempée. Exton réapparaît en se tenant de rire, je suis envahie par une rage, il la fait exprès. Il savait que ça allait se déclencher. Je le course, il est en plein fou rire, je me mets à rire à mon tour.

Je rejoins sa voiture trempée, il se dirige vers son coffre et me tend une serviette. Je tente de me sécher. Il s'approche et m'aide en frottant de chaque côté des bras. On se fixe intensément. Ce moment est interrompu par la sécurité du parc.

— On s'en va.
Il me raccompagne à ma confrérie.

— Bonne nuit la plus belle!

Je hoche la tête et je me dirige vers la maison, tout le monde dormait . Je rejoins ma chambre en repensant à Exton. Je me change et me jette sur le lit, le sourire aux lèvres.

La fleur du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant