La fleur du mal

Chapitre 36

Coucou
La suite!
♥️♥️♥️
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Deux semaines que je broie du noir, je ne pensais pas que  chaque séparation serait plus difficile que la précédente. Pourtant, des mois nous séparent entre chaque retrouvaille, mais mon coeur ne semble pas remis de lui.
Allan m'appelle à son bureau.

— Bella, tu t'es encore trompé sur un dossier.
— Allan, je suis désolée, je vais corriger ça.
— Je pense que tu devrais prendre quelques jours de vacances.
— Comment tu feras? Les dossiers s'empilent sur ton bureau.
— Tu es la seule que j'aie réussi à garder, je préfère t'avoir en forme!
— Merci Allan.
— Mais ne le dis pas aux autres, je préfère garder ma réputation de tyran.
J'éclate de rire.

Je termine ma journée et je rentre chez moi, je ne sais pas ce que je compte faire de ces quelques jours, j'irai peut-être voir ma mère, des mois que je ne l'ai pas vu, elle ne m'appelle quasiment pas. Alors qu'elle harcèle Chad.  Je reste enfermée le premier jour, je ne sais pas quoi faire d'autres, je me sens seule. Heureusement que Laura tente de me remonter le moral.
Je suis en pleine sieste quand mon téléphone sonne, un numéro que je ne connais pas.

— Bella!
C'est Exton, j'ai bloqué son numéro.

— Bella ne raccroche pas! Écoute-moi! Tu n'as pas besoin de parler. La vérité, c'est que tout ça m'effraie. Tu as raison, je suis lâche.

Je sanglote, je ne peux pas m'en empêcher, l'entendre est douloureux.

— Bella, tu es là?
— Oui.
— Laisse-moi te rendre heureuse même si ça ne dure que quelques heures.

Je reste silencieuse, je ne sais pas à quoi rime tout ça.

— Prépare deux-trois tenus et rejoins-moi chez moi!
— Quoi?
— Ne pose pas de question, fais-moi confiance même si jusque-là, je n'ai pas été d'une fiabilité.
— Je ne sais pas Ex.
— Je t'attendrai ce soir à 18 heures chez moi. Si tu ne viens pas, je tournerai la page définitivement.
Il raccroche.

Ce mot me tue de l'intérieur, je ne peux pas renoncer à lui définitivement.  Je tourne en rond dans la chambre, je ne sais pas quoi faire et l'heure tourne. C'est du Exton, m'appeler et me poser une sorte d'ultimatum.  Je me dirige vers mon dressing, je choisis quelques tenues, je prépare ma trousse de toilette et tout le nécessaire. C'est encore une pure folie et je plonge tête baissée dedans.
Je laisse un mot à Laura, elle ne s'inquiètera pas si elle ne me voit pas . Je roule en direction de chez lui, envahie par le doute, j'ai peur de me tromper encore. Je ne supporterai pas un énième rejet de sa part.
Je frappe à sa porte, il me ramène à lui, je le sens soulagé, tout comme moi dans ses bras. Il pose ses lèvres sur les miennes et l'évidence, c'est lui que j'aime. Je l'aime au point de renoncer à lui, à son amour.

— On y va?
— Où?

Il sort un bandeau de sa poche, il me l'enfile. J'ai peur. Je sens sa main saisir la mienne, on descend dans l'ascenseur, puis on monte dans sa voiture, on roule, je pose ma tête sur son épaule, il m'embrasse le front.

— Je ne veux plus jouer Exton.
— Je ne joue plus Bel.

La voiture s'arrête, j'entends des bruits, un avion qui décolle ou atterrit. On est à l'aéroport. Il me guide jusqu'à un comptoir. Il me demande ma pièce d'identité, j'ouvre mon sac à main. J'entends dire par l'hôtesse que c'est romantique comme démarche. Elle ne connaît pas notre histoire. Elle n'y verrait aucun romantisme, c'est plus que ça, c'est destructeur.  On marche de longues minutes, je sens qu'il me dépose des écouteurs sur les oreilles.

— Je ne veux pas que tu triches.

J'acquiesce, il enclenche la musique jusqu'à l'embarquement. Nous sommes en première classe, je peux allonger mon corps, il m'autorise à enlever le bandeau, mais uniquement pour manger ou aller aux toilettes. Le vol dure six heures, j'essaye de repérer quel État est à cette distance, mais ma géographie me fait défaut. On atterrit, il récupère nos valises, le casque sur les oreilles. Il me fait monter dans une voiture. La voiture finit par s'arrêter, je commence à stresser.
Je sens ses lèvres se poser sur les miennes.

— C'est pour toi que je fais tout ça bébé.

Je ne comprends rien.
On avance, on franchit le seuil de ce qui semble être une boutique, il m'enlève le bandeau et je suis choquée par ce que je vois. J'ai du mal à réaliser, je le regarde avec curiosité. Pourquoi m'emmener ici?

— Ex, qu'est-ce que ça signifie?