Coucou
La suite!!!
♥️♥️♥️
——————Deux mois plus tard, je fais les cartons, on déménage, mais chacune de notre côté. Laura emménage avec son petit ami et moi, je retourne à San Francisco, j'ai réussi à me faire muter dans une filiale. Je suis heureuse, j'ai retrouvé le goût de vivre.
— Décidément ton blond, je ne m'y ferai pas Bella.
— J'en avais besoin.
— Je comprends, tu vas me manquer fripouille.On se prend dans les bras, des années qu'elle me soutient. Depuis ce premier jour dans cette fraternité pour pieuses qui ne l'était pas tant que ça.
— Tu es sûr que tu ne veux pas rester?
— Certaine, ma vie est tout sauf ici.L'appartement est vide, on fait un dernier selfie, chacune prend une direction différente. Quelqu'un frappe à la porte, j'ouvre, c'est Bryan qui a fini de charger ma voiture. On se sert une dernière fois dans les bras. Je rejoins ma voiture avec Bryan qui est venue en soutien.
— Fais un bon voyage, tu m'appelles quand tu arrives.
— Je n'y manquerai pas.Je démarre rejoindre vers mon ancienne vie, récupérer un peu de Bella que j'ai perdu en route.
Je roule et je sors de New-York qui n'a été que souffrance. Je conduis une dizaine d'heures et je m'arrête dans ma première étape, je me ressource, je découvre des états que je ne connaissais que de nom.
Le voyage dure un peu plus deux jours, j'ai dormi quelques heures et j'ai carburé aux boissons énergisantes, je suis exténuée. Je n'ai qu'une envie, un bon bain et me jeter dans mon lit. Je pénètre dans mon ancien quartier, je m'écroule de larmes, c'est tellement réconfortant d'être chez soi. Je visualise la maison de mon enfance, ma mère m'attend sur le porche. Je stationne et cours dans ses bras, je me sens tellement bien, en paix avec moi-même. C'est la meilleure décision, j'en suis certaine.— On ne m'embrasse pas soeurette.
— Oh Chad, plutôt deux fois qu'une.On entre dans la maison, aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de papa, je voulais être là pour ce jour si spécial.
— Il aurait eu 57 ans .
— Oui ma chérie. Il a laissé un vide.
— Il faut le rendre fière!Le lendemain, je prends mes marques, ma mère est au travail, je ne commence que dans deux jours. Je veux avancer ses tâches ménagères, je range les chambres, je finis la mienne et me dirige vers celle de ma mère. Je défais le lit et refais la literie, je passe l'aspirateur, mes yeux sont attirés par une boîte dans sa penderie. Je ne devrais pas être aussi tenté, mais quelque chose en moi me pousse à l'ouvrir . Je la saisis, je l'ouvre des affaires de papa, un journal, je commence à lire. Je n'arrive plus à m'arrêter. Plus je lis et plus, je suis choquée. Il y a une lettre dedans, je la replie, j'étouffe un cri avec ma main. Une lettre de suicide, c'est un cauchemar. Je range la lettre et le journal, je le replace dans la penderie, et je sors de sa chambre. Je ferme les rideaux et je reste enfermée dans le noir. Les quinze dernières années sont basées sur le mensonge. Je m'endors noyée par le chagrin.
Je me lève, ma mère n'est pas rentrée, c'est un secret trop lourd à porter, je ne pourrais pas. J'ai assez donné ces derniers mois. Je me saisis de mon téléphone, j'agis de manière impulsive, la rationalité à quitter ce corps il y a quelques heures.
— Bella.
Sa voix est déchirante.— Ex.
— Où es-tu?
— San Francisco.
— Il faut qu'on parle.
— Là, j'ai besoin que tu m'écoutes.
— D'accord ma Bel.
— J'ai toujours pensé que mon père était mort d'une crise cardiaque.
— Ce n'est pas le cas ?
— Non il s'est suicidé. Il se battait contre une dépression sévère.
— Tu n'as rien vu?
— Non Ex! Je n'ai rien vu venir avec toi aussi.J'entends son souffle dans le téléphone.
— Je ne suis pas le mieux placé pour te conseiller, j'ai beaucoup merdé.
— Je ne sais pas pourquoi je t'ai appelé, c'est ridicule.
— Tu n'es pas ridicule Bel. Tu es une fille forte. J'envie ta force de caractère.On finit par raccrocher, je décide de garder cette information pour moi pour le moment. Si Chad venait à le découvrir, il risquerait de tout gâcher et repartir dans ses travers.
J'appelle Bryan, je ne lui en parle pas, nous ne sommes pas à ce niveau d'intimité pour lui en parler. Je reprends mon ménage comme si de rien n'était. Ma mère ne doit pas se douter de ma découverte. Je tente de faire bonne figure au dîner même si j'essuie quelques remarques sur mon état. Je souris pour ne pas éveiller les soupçons. Pourquoi nous avoir caché un tel secret? La seule chose à laquelle je pense est la police d'assurance, elle n'aurait jamais dû avoir cette prime d'assurance. Le suicide étant une clause d'éviction de garantie, le contrat est nul. Qui a pu trafiquer le certificat de décès?
Il y a énormément de zones d'ombres.Je me couche tôt, le lendemain je débute mon premier jour dans cette entreprise. Je ne me prends pas la tête, j'ai eu le pire tyran qu'on puisse côtoyer.
Le matin, je prends mon thermos de café, je me dirige vers ma nouvelle vie. Je franchis le seuil de l'entreprise. Ma supérieure semble sévère, mais dans la limite du raisonnable.
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La fleur du mal
RomanceBella, une jeune étudiante très croyante et pieuse va croiser la route d'Exton, étudiant rebelle et très sombre. Il fera d'elle sa propriété. Sa foi sera mise à mal par ce tentateur qui troublera sa vie. Exton: « J'étais un démon et tu fais de moi...