Chapitre 26

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C'est le soir de la fête du nouvel an, je me suis déguisée en une sorte de sorcière. Ce n'est pas original, mais les boutiques de déguisements ont été dévalisées, j'ai pris ce que je trouvais. Voilà comment je me retrouve en sorcière sado-maso le soir du 31 décembre. Bryan m'y emmène, il est déguisé en docteur, on fait peine à voir, l'un habillé en latex et l'autre en tenue de travail. La place du marché est bondée de monde, les habitants ont répondu présents pour cette soirée. Bryan va au stand m'apporter une boisson chaude, il fait froid. Je me réchauffe les mains grâce au chocolat chaud et je me divertis en regardant les gens danser.

Bryan discute avec des amis à lui, je déambule quand je tombe sur Ex, il est finalement venu. Il est déguisé en vampire. Même quand il est déguisé, je suis attirée par lui.

— Hey bébé.
Je le reluque encore.

— Je ne savais pas lequel tu préfères vampire ou loup?
— Tu es vraiment exaspérant. Le vampire était le meilleur choix de Bella.
— Alors, il le sera aussi pour toi.

Je rougis instantanément. Il vient de sous-entendre que je finirai dans ses filets. Il me saisit la main, je me retourne pour voir si Bryan nous a vus, mais il est occupé avec ses amis. Il me fait sortir de la place centrale et me fait longer une ruelle. On finit dans un coin sombre. La musique de la fête est si forte, qu'elle fait vibrer mon coeur, ou c'est peut-être ma présence dans ce lieu avec Ex. Il me pousse au mur, me soulève, j'enroule naturellement mes pieds autour de sa taille. Nos corps sont soudés l'un à l'autre. Il m'embrasse, son amitié vient de s'envoler en fumée, son baiser est affamé. Je suis noyée dans son tourbillon, j'ai l'impression de suffoquer. Je le sens soulever ma robe en cuir, il la remonte jusqu'à la taille. Il déboutonne son jeans et l'abaisse, il garde son boxer. Qu'est-ce qu'il fait? C'est une torture.
Il colle son intimité à la mienne. Seigneur, il va me dévoyer. Je sens son anatomie frotter ma partie intime, je sens des centaines de vagues dans mon bas ventre, la sensation s'amplifie, je gémis, je redécouvre ce son avec lui. Il me colle au mur , je resserre ma prise autour de sa taille, ses va-et-vient sont plus rapides, plus brusques, la sensation amplifie jusqu'à ce que mon bas ventre se contracte et je crie de jouissance. Un son que je n'avais jamais émis, il jouit juste après moi. Mon corps se relâche, ma tête retombe sur son buste. Il pose ses lèvres sur les miennes, le souffle court. Je pose mes pieds au sol, ils tremblent. Je baisse ma robe et lui remonte son jeans.

— Tu as tenté le diable avec ta tenue. Le meilleur moyen de me résister c'est d'y céder.

Je suis troublée, les mots qui sortent de sa bouche sont un appel à la débauche.
Il me conduit à la place principale et disparaît. J'ai l'impression d'avoir perdu tout repère, j'ai aimé chaque sensation qu'il a provoquée en moi et je me sens à la fois sale et honteuse. J'ai besoin d'aller au confessionnal, je ne peux pas garder ça pour moi.

Le lendemain, je me rends au confessionnal de mon église, le père Tom va être surpris par mes confessions. Mais je ne peux en parler à personne d'autre, je ne peux plus garder ça pour moi. J'entre dans le confessionnal, le père Tom ouvre la fenêtre qui sépare nos deux cabines. Il me regarde fugacement pour ne pas me gêner.

— Bénissez-moi mon père, car j'ai pêché.
— Racontez-moi mon enfant.
— J'ai forniqué avec un tentateur de Satan.
— Récitez ma fille la prière de l'absolution.
Je la récite du plus profond de mon âme.

— Bien mon enfant, lavez vos péchés par la prière de la première épître aux Corinthiens.
— Bien mon père.
— Va en paix mon enfant, prie et accomplit ta pénitence.

J'en ressors toujours aussi mal, ma baisse de foi y joue pour beaucoup. Je regrette même de l'avoir confessé. Je souhaite avoir une discussion avec Ex, je me rends chez lui. Je sonne à la porte de son loft, une femme dénudée sort et me toise. Il est déjà passé à autre chose. Cet incident n'a aucune conséquence dans sa vie de débauche, je suis la seule victime.

— Tu veux quoi la sainte?
— Où est Ex?
— Sous la douche!
— D'accord, je vais m'en aller.

Je me tourne enragée par la situation, Je vais rejoindre ma voiture quand j'entends Ex m'appeler.
Il est torse nu, entouré d'une serviette à la taille.

— Bébé?
— Je vois que tu t'amuses bien.
— Je passe du bon temps.
— Et hier soir c'était quoi? Du bon temps?
— Un extra.
— Tu sais quoi, ne m'approche plus! Je ne veux pas de ta pseudo-amitié perverse.
— Bien Bel !

Il retourne à l'intérieur et j'éclate en sanglots dans la voiture. Mes mots ont dépassé ma pensée. Je ne veux pas qu'il disparaisse de mon champ de vision. Je veux continuer à l'avoir près de moi, je me sens tellement égoïste et mauvaise.

En arrivant chez moi, je file m'allonger et j'essaye d'occulter cette scène de ma tête. Il ne peut pas sortir de ma vie, il y a apporté du mordant, de l'incertitude. Je ne peux plus revenir en arrière, il me le faut . Quitte à y perdre des plumes, je prends le risque. Mais l'image de la fille chez lui me renvoie en pleine face, que je suis une parmi d'autres. Mon cœur contre-attaque qu'il m'a fait une promesse, je ne suis pas les autres, je suis son expiation . Je lui envoie un message.

— Ex...

Mon téléphone sonne, c'est lui.

La fleur du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant