La fleur du mal

Chapitre 29

Mon coeur bat la chamade, dans quoi je me suis embarquée. Je le regarde, effrayée.  Les boissons viennent d'arriver, il saisit un verre, y verse une boisson énergisante et de l'alcool. Il me tend le verre, je le regarde, intriguée.

— Tu l'amènes à ta bouche et tu avales.
— Quoi? Tu n'es pas sérieux.
— Bon on rentre!
— D'accord, d'accord, donne-moi ton foutu verre.

Je le saisis, et avale d'un trait le contenu, les premières secondes il ne se passe rien et puis une brûlure me coupe la respiration. Je me mets à tousser, à chercher l'air. Il explose de rire pendant que j'agonise.

— J'aurais dû te préciser de prendre ton temps pour ton premier verre.
— Satan!

Il est allongé de rire sur la banquette. Il me ressert un deuxième, je me sens plus détendue, plus euphorique. Je me lève et rejoins la piste de danse sous ses regards déstabilisants. Je ne sais pas ce qui me prend, je saisis un type aux manières douteuses et me déhanche. Il a l'air d'apprécier, quand Ex le saisit et le pousse, il tombe au sol. Il m'attrape la main et me ramène à sa table, il semble énervé.

— Je suis le seul qui puisse posséder ton âme, mon ange!

Il me renverse un autre verre, je les enchaîne, je me sens de plus en plus possédée par le mal. Je ris dès qu'il ouvre la bouche. Il me fixe comme un prédateur , je m'avance vers lui, je m'assois à califourchon sur lui, il se redresse. Il fixe mes lèvres, je sens ses mains se poser sur mes fesses et me les pince. Je me déhanche sur lui, il est imperturbable. Il me ramène à lui, nos visages sont à quelques millimètres l'un de l'autre, mon euphorie redescend. Il pose son front contre le mien, nos lèvres s'effleurent.

— Tu n'aurais jamais dû venir!
— Je suis là maintenant.

Il me fait descendre et me ramène vers ce qui semble être des toilettes. Je le suis avec a priori. Il entre dans une des cabines et referme la porte. Puis il me plaque contre la porte des toilettes, déboutonne mon chemisier. Je suis en soutien-gorge, je commence à trembler. Il me ramène à lui, je sens ses mains dégrafer mon soutien-gorge. Il le retire, je croise mes mains pour les cacher.

— Résiste-moi en y cédant ma Bel.

Il décroise mes mains et se jette sur mes seins, oh seigneur j'ai l'impression de brûler en enfer tellement c'est agréable. Il les dévore littéralement, mon bas ventre se contracte, je  gémis.

Je sens sa main se glisser dans mon pantalon, j'ai l'impression de perdre la tête. Je sens ses doigts faire des va-et-vient sur mon intimité, la sensation s'amplifie jusqu'à ce que j 'explose dans ses bras, je me sens groggy, mes jambes sont flageolantes, mon souffle se raréfie. Il ramasse la chemise, m'aide à l'enfiler et referme les boutons. Il me fait sortir des toilettes et me ramène  à sa voiture. On roule une dizaine de minutes, on s'arrête, il m'aide à marcher en se moquant de ma démarche mal assurée. Il s'arrête devant un stand de hot-dog.

— Il faut te remplir l'estomac, tu as  trop bu d'alcool.
— C'est toi qui me les as servis.
— Tu n'étais pas obligé de tous les boire!

Je lui mets une tape, il explose de rire, c'est un manipulateur.  Il me tend deux hot-dogs que j'avale, je suis affamée, ça tombe bien. Lui mange le sien, pensif. Une fois les hot-dogs avalés, on rejoint son appartement, mais il appuie sur le dernier étage. Je commence à être de nouveau stressée.
La porte s'ouvre sur un hall, on longe le couloir jusqu'à une porte de service, il l'ouvre, et se dresse devant nous une piscine sur les toits. La vue est époustouflante, je fais un tour sur moi pour observer le panorama .  Je pose mes yeux sur lui, il se déshabille, je me tourne, il a même enlevé son boxer, je l'entends sauter dans la piscine. Il est complètement malade, j'ai du mal à le suivre.

— Tu me rejoins ou tu continues à faire la statue!
— Elle doit être gelée et je n'ai pas de maillot.
— Un bain de minuit bébé.
— Seigneur, mais tu es vraiment dérangé!
Il éclate de rire.

— Oublie ton seigneur pour ce soir, je crois qu'après tes petites cochonneries dans les toilettes, tu n'es pas en position de l'implorer!
Je rougis instantanément.

— Bien, mais tourne-toi!

Il se tourne, je commence à me déshabiller à toute allure, je n'ai pas confiance en lui, il serait capable de se retourner au moment où je suis en tenue d'Eve. Je saute dans l'eau et un miracle, elle est chauffée. Je fais des brasses et profite du moment. Je me colle au bord et observe les toits new-yorkais, il se colle à moi et me fait des bisous dans le cou. Je bascule ma tête pour lui laisser le champ libre . C'est agréable, je me sens au bon endroit. Je sens ses mains se poser sur ma taille, il me retourne, se colle à mon bassin, et je sens de nouveau ces frissons m'envahir. On s'embrasse comme deux assoiffés, nos lèvres  se mouvent en symbiose, puis nos langues se lient et délient au gré des mouvements. Il se frotte à moi, je gémis. Puis je sens une douleur dans mon intimité, je le repousse.
Il explose de rire.

— Tu étais sur le point de me voler ma vertu !
— Non, juste un petit avant-goût!
— L'avant-goût n'était pas du tout plaisant!
— Ah, il faut souffrir pour apprécier le plaisir.