36. Adieu, Charlie.

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Propriété des Keaton, au même moment.

Adan.

Je ne prends même pas la peine de fermer la porte d'entrée sur mon passage. Je dévale les escaliers de la cave à toute allure, prêt à en finir avec cette folle à lier. Lorsqu'elle me voit, son visage s'illumine.

Elle a maigri, tellement que je peux voir toutes les courbes de ses os.

Depuis quand Bradley n'est pas venu la nourrir ?

L'odeur qu'elle dégage m'arrache un haut le cœur.

— Adan... geint-elle. Mon amou...

— Ne t'épuises pas, Chloé. Je sais ce que tu as fait à Charlie.

L'espoir s'éteint dans ses yeux. J'ai beau paraître calme, je suis plus remonté que jamais.

— Comprends-moi, mon amo...

— Non Chloé, l'arrêté-je. Ne perds pas ton temps. Je veux te prévenir que tu vas mourir aujourd'hui, n'attends aucune pitié de ma part.

— A... Adan ?

— Est-ce que tu as une préférence à propos de ta façon de mourir ?

Elle émet un souffle faible remplie de terreur.

— Ne pas mourir, peut-être ?

Je hoche la tête de gauche à droite pour lui spécifier que ce n'est pas une option envisageable.

— Mauvaise réponse.

— Tu n'auras jamais les couilles, crache-t-elle méchamment.

— Comme je n'ai pas eu les couilles de tuer ton père ? ricané-je.

— Qu... Quoi ?

Je ris.

— Quoi ? Tu pensais que c'était Alaë ? Et non. C'est moi qui l'ai descendu.

— Mai... Mais pourquoi ?

Je donne un coup de pied dans une porte d'armoire en bois sous le coup de la colère.

— Pourquoi ?! Tu te rappelles de ce qu'il a fait à ta sœur ?!

— Et elle ?! Elle se souvient de ce qu'elle a fait à ma mère ?!

Mon visage se crispe d'incompréhension.

— C'était sa mère aussi et ce n'était pas volontaire ! Elle venait à peine de naître, Chloé !

— Et maman ne voulait plus d'autre bébé !

Mon souffle s'arrête. Je la fixe un bref instant, ahuri.

— Donc c'était de la faute d'Andrew, tu ne penses pas ?

— J... Je... Peut-être.

— Putain tu me dégoûtes.

Une larme coule le long de sa joue amaigrie et s'écrase sur le sol en pierre. Cette larme me met hors de moi, si bien que je ne perds pas une seconde de plus pour mettre mon plan à exécution.

Avant de partir, j'ai pris soin de récupérer le téléphone portable de ma détenue. D'ici, je ne reçois aucun signal, alors je me tourne pour pouvoir remonter les escaliers.

— Où-est-ce que tu vas ? m'interroge cette poufiasse.

Je me stoppe au beau milieu des marches et je lui fais face, un grand sourire mesquin collé au visage.

— Chercher Miller. Tu n'étais pas seule, dans cette vidéo, je me trompe ?

— C'était mon idée, laisse-le en deh...

L'avocat Du Diable II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant