Chapitre 45

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J'ouvre les yeux, mais mes yeux rencontrent le torse de mon guide. Il a un bras replié sous sa tête tandis que l'autre est posé sur l'une de mes hanches sur la couverture. Du bout des doigts, je repousse l'une de ses mèches brunes sur le côté de son front et l'entendement redescend sur le côté de son visage en suivant la ligne distincte de sa mâchoire.

— Bonjour mon cœur, bien dormi ?

Je sursaute, mais je ne retire pas ma main. À la place, je la pose sur sa joue et je me rapproche, déposant un baiser sur ses lèvres.

— Oui, très bien même, et toi ?

— Parfaitement bien dans tes bras, dit-il en répondant à mon baiser.

Puis sa main remonte dans mon dos et s'arrête au creux de mes épaules. D'une légère pression, il me ramène contre lui, approfondissant notre baiser. D'un mouvement de son corps, il se déplace à moitié sur le mien. Nos regards se croisent, se cherchent, comme si, nos âmes se connectaient. Et, il repose ses lèvres sur les miennes, mélangeant nos peaux. Instinctivement, j'ouvre mes lèvres, laissant passer le bout de sa langue. Elle caresse la mienne avec envie et tendresse.

Ce moment est à nous, pour nous. Comme si nous étions seuls au monde. Enfin, seuls, non, pas vraiment. Son père est certainement en train de faire le guet. Je repousse les douces lèvres de Rafael d'une main et pose mes yeux sur l'entrée de la grotte, éclairé par la faible lumière du soleil.

— C'est déjà le matin ?

Il s'assoit le visage inquiet.

— Oui, pourquoi tu ne te sens pas bien ?

— Non non, ça va beaucoup mieux, mais, je me disais que j'aimerais que ce moment dure une éternité, mais, ton père peu arriver d'une minute à l'autre. Les yeux de Rafael deviennent plus sombres et le silence s'installe entre nous, comme si un problème venait de s'installer entre nous.

— Où est ton père ?

— Il fait le guet. Même si nous nous sommes échappés, le sentier lumineux doit être sur nos traces.

Une boule d'angoisse se forme dans ma poitrine. Le sentier lumineux doit être sur mes traces, ce qui fait que je mets le groupe en danger.

— Je suis deso...

Mais avant que je n'aie pu finir ma phrase, Rafael plaque sa bouche sur la mienne.

— Ne t'excuse pas, ne soit pas désolé... Ne sois pas triste, s'il te plait, murmure-t-il contre mon oreille.

Et il m'embrasse de nouveau.

— Je voudrais que tout soit fini, que ce ne soit qu'un lointain souvenir...

— Bientôt, je te le promets.

Je souris, puis recule légèrement. Je m'approche de mon sac à dos et tends la main vers la hanse, mais stop mon geste. À côté, poser à même le sol, se trouve le couteau que Sergio m'a donné. Je le saisis et serre fort ma main autour du manche.

— Tu l'as récupéré ? questionné-je

— Non, c'est mon père, c'est lui qui ta trouver dans la grotte.

Une arme peut vous sauver dans certaine circonstance. C'est une leçon dur à apprendre, mais elle est encrée en moi comme de l'eau de roche maintenant. Je me sens mieux de l'avoir entre mes doigts, comme si, elle me rassure.

— Il faudra que je remercie pour ça.

— Merci à ce vieux chnoque, tss.

Je glisse l'arme dans la poche de mon pantalon, a sa place et glisse mon sac à dos sur mes épaules. Les bras de Rafael se pose alors sur ma taille. Lentement, il me fait pivoter sur moi-même, face à lui.

Rafael saisit mon menton et dépose un doux est tendre baiser.

— Il y a une chose qu'il faut que je dise... je t'aime Danielle Farrow.

— Je t'aime

Et je pose mes lèvres sur les siennes.

Au cœur de la forêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant