D'un geste, je tire mon bras, espérant me dégager de sa prise, mais, l'écart de force musculaire est plutôt grande, ce qui rend mon geste nul. Pour autant, je réessaie et je tire une nouvelle fois, m'aidant de mon autre bras pour le repousser. Ma colère me donne plus de force, augmentant l'afflux de sang dans mes muscles.
Je griffe son bras avec mes ongles, essayant de lui faire lâcher prise, mais, agacé, Rico tire sur mon bras, me ramenant vers lui. Puis, d'un geste du bras, me jette sur son épaule, comme si je ne pesais rien.
J'appuie sur son épaule avec mes mains, pour me soulever, me détacher de son emprise.
— Sale brute, lâche-moi ! Hurlé-je en appuyant davantage le poids sur mes mains.
Il lève son épaule, comme pour se dégager d'une gène et avance, empruntant le chemin qu'il vient d'emprunter.
De rage, j'agite les jambes et les bras pour essayer de me dégager de son emprise, mais sa main est fermement appuyée sur le bas de mon dos.
— Stop ! Deja de estar inquieto, dit-il.
S'il croit que je vais obéir et le suivre, il se trompe lourdement.
Désespérer, je m'accroche aux arbres, aux branches, à tout ce qui passe sous mes doigts. Mes mains me brulent sous le frottement des branches, me pique, mais je continue malgré tout.
— Lâche-moi ! hurlé-je.
Je m'accroche de nouveau à une branche, mais elle se casse en deux sous mes doigts. De rage, je la rejette sur le sol en laissant échapper un cri de rage. Mes poings se serrent et malgré eux, se pose avec forces sur l'épaule de mon agresseur. Petit à petit, il tape de plus en plus fort, mais sans surprise, il n'est absolument pas gêné par mes gestes.
Puis d'un geste, je saisis une poignée de ses cheveux et tirent dans tous les sens.
Soudain, mon corps bascule en avant, droit devant lui. Il pose alors ses deux mains sur mes épaules et me secoue d'arrière en avant.
— Nos vas a dar el oro de tu padre sin hacer un escándalo, dit-il.
Oro veut dire or en espagnol et padre, veut dire père. L'or de mon père, autrement dit la cité qu'il cherche.
Je serre les mâchoires entre elle, comprenant clairement ce qu'il dit. Je devrais avoir peur, être prête à tout pour survivre, mais, clairement, je me battrai jusqu'au bout pour ma famille.
— Jamais !
Et, là, je fais un geste que je n'ai jamais fait dans ma vie, qui ne colle pas avec mon éducation de bourgeoise, comme dirait mon guide.
Je recule la tête et revient en avant, donnant de l'élan à la bave accumulée dans ma bouche.
Cette chose immonde se pose directement sous son œil puis glisse sur sa joue.
Les yeux sombres de Rico me fixent, m'analysent sans sourciller, sans montrer la moindre émotion. D'un geste, il lève son bras et sans attendre, abat sa main sur ma tête, contre ma joue.
Le choc est dur et me fait perdre l'équilibre. Mon corps retombe sur le sol, totalement sonner. Par instinct, mes mains se posent à plat sur le sol et repousse le reste de mon corps pour essayer de se relever, mais ma vue est si trouble que le paysage n'a rien de rationnel.
J'appuie sur mes mains, meurtries sur le sol inégal de la forêt, pour m'éloigner, mais, une pression sur mon dos, me force à m'aplatir sur le sol.
Mes bras s'agitent, essayent de se glisser dans mon dos pour attraper la gêne, mais, Rico saisie l'un de mes bras et me retournent, plaquant mon dos contre le sol. Ensuite, il s'accroupit, posant un genou à terre et me saisit les avant-bras qu'il ramène devant mon ventre.
Instinctivement, je relève le haut de mon corps, tirant sur mes bras entravé, mais sa poigne est ferme.
Il ramène mes deux poignées ensemble et les maintient d'une main tandis que l'autre fouille dans une pochette accrochée a sa taille.
Profitant de son geste, je lève l'une de mes jambes et appuie sur le haut de son genou plié, le faisant basculer sur le côté. Il lâche sa prise sur mes poignets pour ne pas tomber.
— Mierda ! Siffle-t-il.
Aussitôt, je roule sur le côté, m'éloignant de cet homme et avec élan, appuie sur mes genoux pour me relever.
Malgré la douleur se diffuse dans mes os et mes muscles, mon corps s'élance en avant, avec une rapidité déconcertante. Mes pieds volent sur le sol, me rapprochant de la sécurité des arbres, de la forêt.
Pourtant, alors que mon esprit pense y arriver, un autre impact touche ma tête, me forçant à retomber sur le sol de tout mon long. Sonné, je m'appuie sur mes mains et pose mes genoux sur le sol, mais la douleur à ma tête ne me permet pas d'aller plus loin. Tremblante, je pose une main sur ma tête douloureuse.
Mais soudain, deux chaussures se dessine sous mes yeux.
— ¿Estás siendo dominado por una niña?
Mes yeux se baladent de ses pieds à sa tête. Les traits de son visage bien que flouter par ma vue instable se dessine. L'ami de Rico : Jo !
— Vete a la mierda, ella es mía. Métete en tus asuntos, explique Rico.
Rico s'approche à son tour, saisie mes cheveux entre ses doigts et les ramènent à sa hauteur.
— ¿De verdad crees que puedes escapar sin darnos el oro?
Puis, il me lâche, faisant retomber ma tête sur le sol de feuilles et de terre. Mes bras sont alors ramenés en arrière, croisé au niveau de mes poignets et attacher ensemble.
— Non ! Murmuré-je. Pas ça...
Je tire dessus pour me libérer des entraves, mais je suis soudainement soulevé du sol et jeter sans ménagement sur les épaules de Rico.
L'impact brutal contre son épaule me fait perdre un instant le souffle, accentuant ma vue déjà trouble.
Et, il reprend sa route. Ma tête se balance au rythme de ses pas ou seuls ses pieds et le sol de la foret, se forme dans mon esprit.
— El chef estará feliz de tenerlo, dit Jo.
— Y así nosotros, el oro pronto es nuestro ! repond Rico.
Je ferme les yeux un instant, pour faire passer ce brouillard dans ma tête et ouvre de nouveau les yeux.
Ces deux hommes m'emmènent je ne sais où, mais, loin de mon guide, loin de ma mission de sauvetage.
Soudain, mon corps bouge et est projeté sur une couverture à même le sol, sans ménagement. Je plisse les yeux et appuie sur mes bras, mais ma vue se trouble et je retombe à plat ventre sur la couverture. Ma vue bascule, me forçant à fermer les paupières et je sombre dans la nuit
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Au cœur de la forêt
RomanceMon père a disparu dans les profondeurs de la forêt Amazonienne. On m'a dit qu'il n'y avait plus aucun espoir de le retrouver vivant mais je ne peux pas accepter cette vérité-là alors ce matin, j'ai pris l'avion direction le Pérou, pour le retrouver...