Mes yeux et ma bouche s'ouvrent en même temps, cherchant à la foi de l'air et un repaire. Ce rêve était à la fois heureux et horrible. Je regarde un instant mes mains. Elles sont tremblantes et lourde comme du plomb.
Je resserre mes doigts entre eux, espérant faire cesser ce tremblement puis, je lève les yeux de mains et observant l'endroit où je suis. Je ne suis plus sous la cascade. Le plafond est différent, en paille, ou la lumière filtre par petite touche entre les tiges.
Soudain, une main se pose sur mon front. Mes yeux se posent sur elle d'un geste. C'est une femme assez âgée, avec de longs cheveux grisonnait qui retombe sur le côté en tresse. Ses habits sont faits de peau de bête et le collier autour de son cou semble fait de coquillages.
— Qui êtes-vous ?
Elle ne me répond pas. Elle récupère son sceau et d'un geste plutôt souple pour son âge, et se lève. D'un geste souple, elle repousse les pans de la toile et sort.
Je regarde les alentours, les plafonds et les murs. Je suis clairement dans une habitation, mais la question est : Comment suis-je arrivé ici ?
Je m'assois et du bout des doigts, je touche ma tête, la ou la vieille dame a posé sa main. Mon front est légèrement humide, mais je n'ai pas de fièvre.
Je regarde mon épaule, il n'y a plus de mousse et malgré la trace fine, je ne souffre plus.
Soudain, elle revient, une assiette dans les mains. Elle s'assied et me la tend. Perplexe, je la prends et regarde le contenu. Je ne saurais pas dire ce que contient cette assiette, mais, les morceaux blancs, me laissent penser que c'est de la pomme de terre.
La vielle femme me fait signe de manger avec le bout de ses doigts. Timidement, je récupère le contenu et le porte à ma bouche. Je mâche doucement, le goût est amer, mais dans ma bouche, ces aliments semblent les meilleurs de la terre. En même temps, depuis mon départ, je ne mange presque que la même chose.
Une fois finit de manger, je pose l'assiette sur mes genoux et me tourne vers elle.
— Merci, dis-je à la vieille dame en inclinant la tête.
Elle ferme les yeux, comme si elle comprenait mes mots alors, que je me doute que non. D'un geste, je désigne mon épaule.
— Les blessures, est-ce que...
Mais ma phrase reste coincée dans le fond de ma gorge. Dans un coin de la pièce se trouve un sac, une sacoche que je connais bien. Sans attendre, je me jette sur elle et la prend dans les mains, attirant le regard curieux de la vielle.
— Papa....
D'un geste, je montre le sac à la vielle femme, espérant lui montrer la personne que je cherche.
— Papa...padre, le sac, il est à mon padre...
Elle regarde le sac une seconde puis reporte son regard sur moi.
Un frisson parcourt mon corps de manière anormale, comme si quelque chose essayé de sortir. Je secoue la tête, essayant de chasser cette sensation, mais elle s'accroche comme une seconde peau.
La vielle femme se lève, récupère la sacoche de mon père dans ses mains, et me fait signe de la suivre.
Elle repousse les feuilles de sa petite cabane et me fait signe de la suivre.
Je lève mon corps lourd du sol et sors. La sensation sous ma peau est bizarre, comme une enclume coincée dans mon corps.
Soudain, devant moi se dessine aussitôt, un paysage curieux. Là-devant moi, se trouve un village, ou trône des petites maisons de bois et feuilles. Au centre, sur la petite place, trois statuettes sont collées dos à dos.
Je m'approche d'elles, dévoilant la silhouette peu commune des statues. Je fronce les sourcils, là-devant moi, se trouve la tête d'un condor, d'un puma et d'un serpent.
Je regarde aussitôt la vielle femme, surprise de retrouver ses trois emblèmes ensemble.
— Paititi ? questionné-je.
La vielle femme me pose sur moi ses yeux d'encre sans expression.
Mes yeux se baladent sur le sac dans ses bras. Aussitôt, sans comprendre pourquoi, mon cœur se déchire. Je pose une main sur mon cœur.
— Mon pere ...ou est-il ?
La femme regarde sur le côté, et pointe le bout de son doigt la même direction. Je suis sa direction, mais elle au lieu d'avoir le cœur léger, il est lourd avec une envie irrépressible de pleurer.
— Mais, il n'y a personne ! expliqué-je, sans conviction.
Elle ouvre la bouche, mais n'a pas le temps de dire quoique ce soit. Une explosion l'empêche de continuer. Le sol se met à trembler, et des jets de poussière s'échappe du plafond en pierre.
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Au cœur de la forêt
RomanceMon père a disparu dans les profondeurs de la forêt Amazonienne. On m'a dit qu'il n'y avait plus aucun espoir de le retrouver vivant mais je ne peux pas accepter cette vérité-là alors ce matin, j'ai pris l'avion direction le Pérou, pour le retrouver...