Chapitre 21

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Devant mes yeux se dessine la rivière qui longe notre maison à Sète. Elle n'est pas très grande, mais assez pour poser les pieds dedans quand l'air est insupportable. Cacher au fond de la Forêt des Pierres Blanches, qui surplombe la mer, la ville et me permette de voir plus loin, elle est vite devenue un sanctuaire, un moment pour moi de me retrouver et de méditer dans les moments difficiles.

L'absence mon père n'a jamais été facile, mais, à force de venir dans cette foret et d'essayer de comprendre pourquoi mon père nous laisser, parfois pendant des mois, j'ai fini par comprendre que certaine chose te pousse à y rester, à revenir.

Je lève les yeux vers le ciel, mais le soleil qui brille haut me force a plissé des yeux. Instinctivement, je pose ma main en visière, gardant les doigts assez haut pour laisser les rayons du soleil caresser le bas de mon visage.

L'air est frais malgré le soleil chaud de fin juin, mais c'est le meilleur des temps.

— Dani, l'objectif est prêt, explique ma grand-mère.

Je me retourne, faisant virevolter ma robe jaune à fleur que m'a offerte il y a quelque jours pour mon anniversaire.

Ma grand-mère est assise sur un rocher, son vieil appareil photo entre ses doigts, agitant son bras dans ma direction, essayant d'attirer mon attention. Ses cheveux gris, qui habituellement sont attachés en chignon, s'agite dans tous les sens à cause du vent.

C'est un jour heureux malgré le vent. Un jour très rare ou mon père est avec nous.

— J'arrive !

Je me précipite vers elle, mais immédiatement, elle me pousse vers mes parents. Mais aussitôt près d'eux, je m'arrête. Mon père est sur son téléphone a pianoté

Sans attendre, ma mère lui donne un léger coup de coude, le forçant à lever les yeux vers elle.

— Désoler, répond-il simplement.

Ma mère soupire, mais le tire par le bras à côté d'elle.

— Dani, mets-toi à côté de ta mère. Julienne, toi, tu mets devant ton père, explique ma grand-mère.

Comme des bons petit soldat, chacun de nous prend place. Je déplace mes cheveux sombre sur le côté, pour ne pas qu'un coup de vent les emportent sur ma mère et pose mon bras dans son dos. D'un léger coup d'œil sur le côté, j'aperçois Julienne devant mon père, qui, comme un geste tout à fait paternel, a une main posé sur son épaule.

— Dani....

Les lèvres de ma grand-mère remuent, mais, le son n'arrive pas jusqu'à moi, comme si le vent couper ses paroles, les empêchant d'arriver jusqu'à nous.

— Danielle !

Je fonce les sourcils et me tourne vers ma famille, mais une image figée se dessine à la place. Le vent ne semble plus les touchers, comme si le temps s'était arrêté.

— Maman, papa ?

Je m'approche de ma sœur et pose mes mains sur ses épaules.

— JuJu !

Mais, malgré mes supplications, leurs yeux restent fixés au loin, devant eux. Soudain, le paysage change, devenant noir comme la nuit.

— Danielle !

Ces mots paraissent venir du profond de mon esprit. Une chose est sûre, ce n'est pas ma voix.

Qui est-ce ? Je crois connaitre cette voix, mais je n'en suis pas sûr. Mon ange gardien ou mon guide spirituel ? Peut-être même que la personne qui m'appelle est la mort, elle-même ?

Au cœur de la forêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant