Chapitre 54

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Mes yeux se posent sur le nuage qu'à former l'explosion. Des oiseaux semblent déjà vouloir échapper à ce danger. Il n'y a aucun doute sur les auteurs de cette explosion : Le sentier lumineux !

Je pose mes yeux la jeune femme. Son regard n'a plus la même douceur et affiche maintenant de la frayeur.

— Il faut partir !

Elle me regarde de nouveau, sans comprendre. En même temps, comment lui dire que des gens vont arriver et tout détruire ?

— Danger...peligroso ! hurlé-je.

Mais évidemment, elle ne comprend pas un seul mot. Je souffle d'agacement. Si ce sont les descendants des incas, ils parlent sans doute la langue des anciens, langue que bien sûr, je ne parle pas. Je récupère un bâton sur le sol et essaie d'imiter une menace en montrant l'explosion et le bâton. La vielle femme me dévisage puis suis mon doigt en direction de l'explosion en affichant un air menaçant. J'acquiesce, rassuré qu'elle comprenne le sens de mes paroles. Je m'approche d'elle et doucement pose une main sur son bras.

— Oui, danger, il faut partir.

Je l'entraine sur le côté, à l'opposé de l'explosion et contre toute attente, elle se laisse faire. Je m'approche du côté des habitations, là où attendent les autres, debout, observant la direction de l'explosion.

— Danger, hurlé-je. Ces hommes ont des armes qui peuvent vous tuer. Matar !

Les villageois m'observent d'un œil bizarre puis pose ses yeux sur le nuage de fumée causé par l'explosion. La vielle femme passe devant moi et d'une ferme et forte, ordonne des mots que je ne comprends pas. Aussitôt, les autres se lèvent et sans attendre les hommes récupérés des lances et se mettent à courir vers la fumée.

Alors, elle m'a comprise.

Les femmes récupèrent les jeunes enfants, et les serrent contre elle. Elles ne crient pas et ne pleurent pas. L'une d'elle dit quelques mots et montre une direction du doigt. Le groupe de femmes et d'enfants suit la direction donnée, sans attendre. Je tends mon bras à la vielle femme. Elle me regarde quelque seconde avant de poser sa main sur mon avant-bras. Sans attendre, je suis le mouvement des femmes, ma partenaire bien accrocher.

Soudain, un homme habillé de manière moderne sort des arbres. Il regarde les femmes quelques secondes, puis tout sourire, s'approche de nous, une arme a la main. Je retiens mon souffle, les seuls combattants du coin, viennent de partir vers l'entrée de la grotte.

Mes yeux se posent un instant sur l'entrée de la grotte. Comment ont-ils fait pour être ici si vite ? L'explosion ne date que de quelques secondes.

— De l'autre côté ? proposé-je aux groupes, en tirant la vielle femme dans la direction opposée.

Mais, je n'ai pas le temps d'aller bien loin. Deux autres sortent des arbres, eux aussi armé.

Je serre mon bâton entre mes doigts. Je ne sais pas me battre, c'est sûr, mais, pour ma survie, pour celle de ces gens, je donnerais toutes les forces que je possède.

Au cœur de la forêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant