(Chapitre corrigé)
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3741 mots.
Je dus attendre que les enfants soient couchés et endormis pour enfin parler à William. Il ne m'avait pas parlé de l'après-midi et je me sentais tellement mal que je n'avais pas osé faire le premier pas.
Mais je refusais d'aller dormir en sachant que nous étions en froid.
William s'assit en face de moi en posant deux tasses fumantes de chocolat chaud sur la table. Sans rien dire, il en fit glisser une vers moi et je le remerciai en la prenant, un peu embarrassée.
Un silence gênant s'installa entre nous. Je fixai mon mari du regard en taponnant nerveusement mes doigts contre la table. Il ne me regardait pas, il avait la tête tournée vers la fenêtre qui donnait sur l'allée reliant le jardin arrière au jardin avant. Il semblait réfléchir, mais impossible de savoir à quoi. Peut-être à un divorce...
-Je t'aime, Katelaria.
Je haussai mes sourcils, prise de court. Il se tourna enfin vers moi et se pencha en posant ses coudes sur la table. Quand il adoptait cette position, c'est qu'il était très sérieux.
-Je t'aime, il continua d'une voix calme, et j'aime nos enfants. J'aime ma vie à vos côtés. Mais j'aime aussi mon travail.
-Je sais, William, et je-
-Laisse-moi finir.
Je me pinçai les lèvres en me rapetissant sur ma chaise. Il passa une main dans ses cheveux, nerveusement, et il soupira profondément en me regardant à nouveau. Je ne cesserais jamais de le dire, mais si William était un professeur et que j'étais son élève, j'aurais eu peur pour ma scolarité. Son regard était tellement intense et tellement... Sauvage, dur. Mais si tendre à la fois... Bref, il faisait peur quand il voulait.
-Je savais très bien, en m'engageant dans cette nouvelle aventure, que ce serait compliqué de gérer mon rôle en tant que père et en tant que patron. Mais j'étais prêt à prendre le pari parce que tu étais à mes côtés. Parce que je me suis dit que tu allais être là pour m'épauler, que tu allais me soutenir et qu'ensemble, on trouverait des solutions pour faire au mieux avec les enfants.
Il prit une pause et il fronça légèrement ses sourcils, semblant réfléchir à ce qu'il allait dire. J'avais l'impression de ne plus savoir comment respirer et je sentais mon cœur battre fort et de manière aléatoire dans ma poitrine. Oh mon Dieu...
-Ces derniers mois, tu n'as pas été très gentille avec moi. Dès que je rentre à la maison, tu n'arrêtes pas de me faire des reproches sur mon absence, sur le fait que je travaille trop... Mais est-ce que tu sais ce que ça signifie pour moi, pour notre famille?
Je me mordis la lèvre inférieure pour retenir mes larmes.
-Je suis à tout juste deux mois de réaliser mon rêve le plus cher, Katelaria, me dit-il en prenant mes mains fermement dans les siennes. J'ai beaucoup de choses à faire, beaucoup de gens à ne pas décevoir, dont moi-même, et j'ai besoin de ton soutien. J'ai besoin que tu sois à mes côtés lorsque j'inaugurerais l'ouverture de mon restaurant.
-Oui, et je serais là, William, soufflai-je d'un ton désespéré.
-Vraiment? Parce que la manière dont tu as agi aujourd'hui m'a vraiment fait douter.
-Je ne le pensais pas! Chéri, j'étais juste frustrée et en colère! Je n'ai pas réfléchi avant de parler, mais je t'assure que je te soutiens!
-Alors c'est quoi le problème?
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How to be Grown (en pause)
Romance(Tome 2 de "How to be Lucky") (Composé de deux parties) [En pause pour réécriture] Katelaria, toujours aussi maladroite mais un brin plus mature -selon ses dires-, rejoint William aux États-Unis, après sa deuxième année de licence. Elle s'installe a...