(Chapitre corrigé)
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4000 mots.
Sebastian
— Je peux te parler, fiston ?
Sebastian se tourna vers son père, qui se tenait devant la porte, la main posée sur la poignée.
— Ouais, bien sûr, dit-il en se retournant vers son bureau.
William entra et referma la porte derrière lui. Il observa la chambre de son fils. Il n'y venait pas souvent depuis que Sebastian avait grandi, et chaque fois qu'il y mettait les pieds, il avait l'impression qu'elle avait changé. Pourtant, les mêmes posters de stars de la pop étaient accrochés aux murs, les mêmes photos de famille étaient toujours collées en désordre, et les mêmes livres étaient rangés sur les étagères. Les ours en peluche de toutes les couleurs étaient toujours sur le lit, accompagnés des oreillers en forme d'étoiles et des draps rouges qui le couvraient. Mais, malgré tout, William avait la sensation qu'il y avait quelque chose de différent, quelque chose qu'il ne parvenait pas à définir.
William s'assit sur le lit et observa son fils. Ses cheveux couleur caramel avaient été fraîchement coupés au-dessus des oreilles, et ses boucles éclatantes encadraient parfaitement son visage. William souriait toujours en regardant ses enfants. Parce qu'ils étaient beaux, parce qu'ils lui ressemblaient, et surtout parce qu'il les aimait. Même si certains d'entre eux n'éprouvaient pas exactement les mêmes sentiments envers lui.
Sebastian avait toujours été plus proche de sa mère, de toute façon. Tous ses garçons l'étaient. Dès qu'ils avaient besoin de quelque chose, ils appelaient leur mère. Et William, lui, servait surtout de porte-monnaie. Ou de cuisinier personnel. En revanche, ses deux filles, Kenza et Laurencia, cherchaient constamment son attention et l'adoraient.
— Comment ça va aujourd'hui ? demanda William.
— Cool, répondit Sebastian en tournant les pages du livre qu'il lisait.
— Ok... Et comment se sont passés tes cours ?
— J'ai pas séché, si tu veux tout savoir, marmonna-t-il.
— C'est bien, je suis fier de toi, fiston.
Sebastian leva les yeux au ciel.
— Ouais, t'es fier seulement quand je fais le gentil petit garçon obéissant.
— C'est faux, Sebastian. Je suis fier de toi, peu importe ce que tu fais.
— Même quand je sèche les cours et que je rentre tard à la maison ?
Sebastian se tourna vers son père, visiblement agacé. William secoua la tête en soupirant. Il croisa les bras sur sa poitrine et fixa le sol, cherchant ses mots.
— Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Et je sais que tu fais des efforts, beaucoup d'efforts. C'est pour ça que je suis fier de toi.
Sebastian le scruta un instant avant de détourner le regard pour que son père ne voie pas qu'il rougissait.
— Ouais, c'est ça, murmura-t-il en se concentrant de nouveau sur son livre. Tu dis ça juste pour me soudoyer.
— Te soudoyer ? William rit. Non, Seb, je suis vraiment content de ce que tu fais. Tu es plus présent en cours, tu rends tes devoirs à temps, tu rentres à une heure raisonnable... C'est bien, je suis content que tu prennes mes conseils en compte.
Sebastian jeta un regard en coin à son père, sans tourner complètement la tête.
— Merci, marmonna-t-il à voix basse.
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How to be Grown (en pause)
Romance(Tome 2 de "How to be Lucky") (Composé de deux parties) [En pause pour réécriture] Katelaria, toujours aussi maladroite mais un brin plus mature -selon ses dires-, rejoint William aux États-Unis, après sa deuxième année de licence. Elle s'installe a...