(Chapitre corrigé)
TW: Discussion sur la fausse-couche
1556 mots.
Ça faisait deux semaines que j'étais retournée chez mes parents. Ça me faisait du bien d'être de retour. J'avais rendu visite à ma marraine et mon parrain, à mes grands frères, à ma grand-mère... Je ne leur avais rien dit quant à ma fausse-couche, parce que j'étais encore gênée, et même si je crois que maman avait dû en parler à mes frères, ils n'en dirent rien.
J'avais une petite routine. Je prenais le petit-déjeuner avec ma famille, je déposais Henry au centre aéré, puis Tenisha à son club de natation et je me rendais chez ma mamie pour l'aider avec son jardin toute la matinée avant de récupérer Tenisha. Ensuite, je m'occupais comme je pouvais en attendant d'aller récupérer Henry au centre aéré à quinze heures, puis je faisais un petit goûter pour moi et mes deux petits chéris. Après, papa rentrait du travail à dix-huit heures, préparait le dîner qu'on mangeait à vingt heures et maman rentrait le plus souvent une heure après. Je finissais par aller me coucher vers vingt-deux heures.
J'avais eu une discussion avec ma mamie pendant que je jardinais avec elle une fois et où je lui avais dit pour ma fausse-couche. Et c'était notre conversation qui m'avait donné le courage de me dire que je devais arrêter mes conneries et commencer à grandir. Une bonne fois pour toute.
Flashback
-Ce n'est jamais facile à vivre une fausse-couche, me dit ma mamie en arrachant les mauvaises herbes de son parterre de fleurs rouges. Le plus important, c'est de ne pas s'auto-détruire.
-C'est-à-dire? lui demandai-je en arrosant ses plantes.
-Une fausse-couche, c'est presque toujours accidentel, jamais provoqué. Alors il ne faut pas que tu t'accuses de meurtre ou je ne sais quoi. Surtout si tu ne savais même pas que tu étais enceinte!
-Mais... Les signes étaient tellement visibles...
-Tu sais, moi, j'ai fait une fausse-couche à dix-neuf ans. À mon époque, les jeunes filles devaient se marier jeunes, et avoir des enfants tout de suite après. C'était ma première grossesse. Je ne voulais pas de cet enfant, mais ma famille m'a obligé à le garder. Et le stress et la dépression sévère que je faisais ont fait que je l'ai perdu. Ton grand-père, paix à son âme, m'a beaucoup aidé, c'était le meilleur mari du monde! J'ai beaucoup souffert après ça, je m'en suis voulu, mais ton grand-père m'a dit que c'était normal de se sentir perdu, seul, triste et en colère. J'avais le droit de ressentir tout ça, mais je n'avais pas le droit de me blâmer. Parce que ça n'était pas de ma faute.
Elle s'arrêta pour me regarder, l'air compatissant.
-C'est normal que tu te sentes perdue et en colère, Katelaria. Mais tu n'as pas à vivre ça toute seule, je pense qu'on te l'a certainement déjà dit. Tu as un homme qui t'aime, un homme avec qui tu vas te marier et tout partager. Alors parle-lui, ne l'exclue pas de ta vie comme ça. Si c'est difficile pour toi, c'est tout autant difficile pour lui, parce qu'il ne sait pas ce que tu ressens.
Je hochai de la tête, me rendant compte de mon erreur. Ma grand-mère retira ses gants et me prit par les épaules.
-Inspire profondément, et expire. Tu iras bien. Des enfants, tu en auras plein d'autres, j'en suis sûre. Regarde, moi, j'ai fini par en avoir six! Ces choses font partie de la vie d'une femme, et elles forgent ton futur. Sois tu choisis de continuer à t'en vouloir et tu finis misérable, sois tu décides de t'en servir pour te relever et devenir plus forte.
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How to be Grown (en pause)
Romance(Tome 2 de "How to be Lucky") (Composé de deux parties) [En pause pour réécriture] Katelaria, toujours aussi maladroite mais un brin plus mature -selon ses dires-, rejoint William aux États-Unis, après sa deuxième année de licence. Elle s'installe a...