How to be Grown (en pause)

Chapitre 28: Les triplés au collège! (partie 1)

(Chapitre corrigé)

TW: petit angst

2900 mots.

Quelques années plus tard...

— Combien de fois vais-je devoir te dire que tu n'es pas un adulte, Sebastian ?

Sebastian en avait marre de cette situation.

— Tu ne peux pas faire des choses comme ça, ton avenir est en jeu.

Se faire sermonner par son père parce qu'il avait séché les cours toute la journée et qu'il était rentré très tard, bien après l'heure du couvre-feu, n'était pas une nouveauté dans son quotidien.

— Et tu sais qu'avec ton tempérament, tu ne peux pas te permettre de faire comme tout le monde.

Il se faisait toujours gronder par son père. Tout le temps. Tous les soirs, dès qu'il rentrait, son père était sur son dos. Il ne s'en prenait jamais à Trey, Liam, Kenza, Jamie ou Laurencia. Jamais.

— Je ne te dis pas ça pour t'emmerder, Seb, mais tu dois rester tranquille.

Eux, c'étaient les enfants parfaits, bien sûr. Sans problème mental, qui ne faisaient jamais de bêtises, qui avaient de bonnes notes, qui restaient sages. Obéissants, dociles, respectueux, silencieux. Tout le contraire de Sebastian.

— Que tu sortes avec des amis, c'est bien, c'est super, on est content que tu aies une vie normale après toutes ces années, mais tu dois être responsable.

Responsable ? Il n'avait pas besoin d'être responsable. Son TDAH l'obligeait à vivre au jour le jour, à faire ce qu'il voulait et non ce que ses parents attendaient de lui.

— Tu ne peux pas sécher les cours quand bon te semble ni sortir sans prévenir. J'ai dû quitter le travail pour venir te récupérer à Senacity, à quarante minutes de route de ton collège, Sebastian ! Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

Sebastian soupira lourdement en levant les yeux au ciel, exaspéré. Son père s'arrêta brusquement en voyant que son fils ne l'écoutait pas, et il se pinça l'arête du nez tout en posant une main sur sa hanche, les yeux fermés, essayant de contenir sa colère.

William avait maintenant la quarantaine, mais il conservait bien sa jeunesse et sa vigueur, à en croire les soupirs désespérés que sa mère lâchait parfois le soir, pensant que leurs enfants dormaient profondément. Ses cheveux avaient légèrement perdu leur teinte caramel, mais ses yeux gardaient leur éclat vif et brillant, bien que marqués par la fatigue. Et même s'il avait perdu un peu de sa musculature, il restait svelte et en forme, ce que Sebastian admirait malgré lui.

Il ne pouvait pas nier à quel point il ressemblait à son père, tout comme ses frères. Kenza, elle, avait tout pris de leur mère, alors que les deux derniers, Jamie et Laurencia, des jumeaux nés il y a deux ans, étaient un parfait mélange de Kate et William.

Et il détestait ça. Il détestait lui ressembler. Il le détestait.

— Sebastian, continua William en s'approchant de lui, je sais que tu n'aimes pas te faire gronder. Moi non plus, je n'aime pas avoir ce genre de discussions avec toi. J'aimerais qu'on parle d'autre chose, mais tu ne fais pas d'effort pour que ça change.

Il posa ses mains sur les épaules de Sebastian, ce qui l'énerva encore plus.

— Tu es un garçon très intelligent, mon fils, et ça me fait mal de te voir gâcher ce potentiel en faisant n'importe quoi...