Chapitre 2

1.6K 39 167
                                    

17 septembre 2023-Pablo

« T'attends quoi pour lui rendre, d'ailleurs?

- Comment veux-tu que je lui rendes?

- Tu as son nom. Tu cherches où elle habite, et tu lui ramènes.

- T'es marrant toi. A croire que c'est si facile de ça.»

Fermin souffle, et prend une poignet de chips sur la table. Voilà deux jours que j'ai ce qui s'apparente à une carte étudiante, et qui appartiendrait à la personne que j'ai bousculé. Elle a du la faire tomber, et lorsqu'elle est partie, je l'ai vu. Sauf qu'il m'était impossible de la rattraper tant elle allait vite. Je l'ai peut-être mis en retard quelque part... Il n'y a vraiment qu'à moi que ça arrive, ça.

Et depuis, je réfléchis à un moyen de lui rendre. Je penses que ça doit être important. J'ai beau réfléchir, encore et encore, je ne trouve simplement pas. Je ne connais que son prénom. Eléna Gomez... C'est un joli prénom, d'ailleurs...

« Mais c'est simple, Pab'! Tu es connu, tu as juste à demander à un agent, ou je sais pas à qui, et il la retrouvera.

- Mais ça ne ce fait pas! Je veux dire, peut-être qu'elle ne veut pas que je saches où elle habite. Et c'est normal!

- Pendant ce temps, elle n'a pas sa carte universitaire. Elle ne peut peut-être pas rentrer à l'université, à cause de toi.»

A cause de moi. Il ne la refuserait quand même pas pour ça. Pour une carte. Quoi que... Mais je ne peux simplement pas me pointer chez elle, sa carte entre les mains, et lui affirmant qu'elle l'avait fait tomber. Je me ferais passer pour un psychopathe, ou un abruti. Ou les deux. Je ne la connais pas, elle ne me connaît pas, je ne peux simplement pas venir devant chez elle, comme si de rien n'était.

« Voilà. Eléna Gomez, 114 Las Ramblas.»

Immédiatement, je relève la tête vers lui, alors qu'il sourit comme un abruti. Il n'a quand même pas osé faire ça. Pas alors que je le lui avais presque interdit.

« J'ai juste eu à demander à un ami, c'était rapide.

- Je t'ai dit que je ne voulais pas!

- Ouais, bah je vais pas te regarder admirer cette carte toute la journée. Maintenant, c'est fait. Tu me remercieras plus tard.»

Je le déteste...

[...]

Depuis dix minutes, je tourne en rond devant cette maison, en me demandant ce que je fais là. Pourquoi j'ai accepté de venir, sérieusement? Je n'ose pas toquer à la porte, de peur de la déranger. C'est vrai, après tout, je ne la connais pas. Elle n'aime peut-être pas qu'on la dérange. Mais je ne vais quand même pas attendre des heures et des heures avant de toquer.

Oh, et puis merde, on a qu'une vie. Alors, d'un pas mal assuré, je me rapproche de la porte, avant de toquer trois fois. Elle n'est peut-être pas là. C'est fort probable. Sauf que la porte s'ouvre rapidement, et très vite, Eléna apparaît.

« Mh, bonjour? Vous êtes?»

Je savais que c'était une mauvaise idée de venir. J'aurais juste du poser la carte dans la boîte aux lettres, et partir. Ouais, j'aurais vraiment du faire ça. Je me retrouve devant elle, sans savoir quoi faire, et je me ridiculise encore plus.

« Vous avez un problème?»

Un problème? C'est que je dois vraiment faire pitié à attendre, comme ça. Elle doit penser que je me suis perdu. Je secoue la tête de gauche à droite, comme pour lui dire que je n'ai pas de problèmes. Je ne sais plus parler, ou quoi?

« Bon, écoutez, si c'est une mauvaise blague de votre part, ça ne me fait vraiment pas rire.

- Non, non, non. C'est pas une blague, c'est...»

C'est juste que ça fait deux jours que j'ai ta carte étudiante, et que maintenant, je me retrouve planté devant toi, sans savoir quoi faire. Juste à cause de mon meilleur ami. Meilleur ami que je déteste à présent.

« C'est?

- Je suis celui qui vous bousculé, il y a quelques jours et... Vous avez fait tomber votre carte étudiante. Enfin, je crois que c'est une carte étudiante, et je viens vous la ramener.»

Une nouvelle fois, ses sourcils bruns se froncent. Je savais que j'allais passer pour un fou.

« Et bien, merci? Je n'avais même pas remarqué que je ne l'avais plus.

- C'est-c'est normal.»

Un léger sourire apparaît sur ses lèvres, avant qu'elle ne prenne la carte que j'ai dans les mains. C'est vrai que c'est mieux si je lui donne...

« Je ne vous ais pas fait mal la dernière fois, d'ailleurs?

- Oh, je t'en supplie, tutoies-moi. Mais non, ça va, ne t'inquiète pas.

- Cool...»

Cool? Sérieusement, Pablo? Je suis sûr que j'ai du lui faire terriblement mal. Juste parce que je ne regardais pas où j'allais. Et puis, à cause de moi, elle a du être en retard. Je suis vraiment un boulet. Jusqu'au bout.

« Merci pour la carte du coup, et... Bonne journée.»

Avant même que je ne puisse lui répondre, la porte se ferme. Je penses que c'est une façon de me demander de partir. Super, en plus de me faire passer pour un abruti, je me fais fermer la porte au nez. Quand je disais à Fermin que ce n'était pas une bonne idée de venir. C'est décidé, je n'écoute plus ses éternelles conneries.

De Fer':

Bon, tu l'as donné ta carte? Non mais parce que si ça fait vingt minutes que tu es bloqué devant la porte, je ne peux plus rien faire pour toi.

Perdu, je suis resté quinze minutes, bloqué devant cette porte, sans bouger.

A Fer':

Quand je te disais que c'était une mauvaise idée, ce n'est pas pour rien. Je me suis fait passé pour un débile, et elle m'a claqué la porte au nez quand elle avait récupéré la carte.

De Fer':

Oui, bah si tu n'es pas capable d'aligner plus de deux mots, ce n'est pas de ma faute Pablito. Bon, dépêche-toi, tu vas finir par être en retard.

Je souffle, avant de me diriger vers ma voiture. Ce n'est quand même pas de ma faute si je panique dès que je dois dire quelque chose, à quelqu'un que je ne connais pas. C'est hyper flippant, aussi. 

---------

Coucouuuuuu.

Comment vous allez?

On peut dire que c'est une véritable rencontre, non?

Enfin, c'était aussi chaotique que la dernière fois.

J'en avais marre de dans chacune de mes ff, Pablo soit meilleur ami avec Pedro.

Et vu que Pablo est Fermin s'entende plutôt bien, je n'ai pas hésité. 

De toute façon, il me semble que vous n'aimez pas vraiment Pedro... 

C'est un blaireau de toute façon... 

Sinon, on se retrouve mercrediiiiiii.

En un regard||P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant