Tome 2-Chapitre 5

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28 janvier 2024-Pablo

Mes yeux relisent plusieurs fois ce que j'ai écris, et je me mords la lèvre, ne sachant pas si c'est une bonne idée. Trois mots. C'est tout ce que j'ai réussi à écrire. Un simple «je vais bien», comme si ça suffirait. La vérité, c'est que je m'en veux. Mais je n'arrive pas à lui dire. Sûrement parce que je suis un connard. Car oui, j'en suis un. Ou alors parce que j'ai peur de dire ce que je ressens. Car oui c'est le cas. Ou les deux propositions réunies.

Je ne regrette pas de lui avoir répondu. Parce que je sais qu'elle s'inquiétait bien trop, je le sais. Et je sais aussi qu'elle aurait été capable de venir ici. Pourtant, même si je n'arrive pas à rester loin d'elle, je n'en ai pas envie. Je sais qu'elle chérit cette ville, que c'est une chance inouïe, et qu'elle n'en aura probablement jamais une pareille. Car j'ai conscience, que c'est probablement la meilleure chose qui n'a jamais pu lui arriver. Et oui, même si je peux donner l'impression de ne pas l'être, je suis fier d'elle. Extrêmement fier.

« Pablo?

- Rentre, Auror'.»

Je me suis enfin décidé à lui répondre, lui donner de mes nouvelles, aussi infime qu'elles soient, pour enfin rassurer tout le monde. Elle envoyait autant de messages à ma sœur, qu'elle ne m'en envoyait. Et je sais que si je ne l'avais pas moi même fait, Aurora aurait finit par le faire. Mais surtout parce que tous mes proches étaient au courant. Mes coéquipiers s'inquiétaient beaucoup, et les victoires se faisaient rares et dures. Ma mère, qui a finit par s'inquiéter, est remontée sur Barcelone, avec mon père. Et même si elle était extrêmement inquiète, j'ai cru qu'elle allait me tuer de ne pas lui avoir donné de nouvelles. Les médias commençaient à se poser des questions, et je sais qu'ils auraient finis par le savoir. Audrey a menacé de revenir à Barcelone, et je sais que ça n'aurait pas été pour les bonnes raisons.

En résumé, tout le monde s'est inquiété, alors que tout va bien. Physiquement, je veux dire. Je mentirais de dire que de la voir à Londres, si loin de moi et entourée d'anglais, ne me faisait pas mal. Parce que c'est bien le contraire. Qu'est-ce qu'il me prouverait qu'elle ne se trouvera pas quelqu'un de mieux, là-bas? C'est vrai. Après tout, des anglais, dix fois plus gentils, plus attentionnés, plus beaux, mais surtout moins timides, il doit y en avoir une centaine. Voire même plus. Et rien ne me prouve qu'elle ne s'en trouvera pas un.

« C'est bon?

- Ouais...

- Qu'est-ce qu'il se passe, Pab'?»

La vérité, c'est que même moi, je ne sais pas. J'ai toujours eu peur de me faire abandonner, par un peu tout le monde, c'est une vérité. C'est d'ailleurs la seule peur que je n'arrive pas vraiment à contrôler. Mais j'ai sincèrement pensé qu'avec Eléna, je n'aurais pas à penser à ça. Je l'ai cru, oui.

Mais son départ, qui s'avère être précipité, m'a fait me rappeler de certaines choses. Des choses que j'aurais préféré éviter de me rappeler. Alors comme à chaque fois, j'ai eu peur. J'ai préféré fuir, pour ne pas avoir à l'affronter. Pourtant, j'ai envie de lui dire à quel point je suis fier d'elle, que tout ça, c'est amplement mérité, et que je suis heureux pour elle. Mais je n'y arrive pas. Les kilomètres qui nous séparent semblent m'empêcher de parler. Ils me terrent dans mon silence, si dévastateur. Et finalement, cette situation nous brise tous les deux.

« Je sais que tu as peur, Pab'. Je le sais. Je suis ta sœur, et aussi bizarre que ça puisse paraître, je te comprends complètement! Mais je sais que tu as pris la meilleur décision pour vous deux. Juste ça, c'est suffisant pour elle. Et pour tout le monde. Ils ne s'inquiéteront plus, ou du moins, plus comme avant. Tu as fait ce qu'il fallait, j'en suis sûre!

- Mais... Imagine qu'elle m'en veuille de ne pas lui en avoir donné plus tôt?

- Je ne penses pas que ça sera le cas. Elle comprendra, j'en suis certaine. C'est ta copine, et je n'en ai aucun doute.»

Je sais qu'elle voulait revenir. Et aussi qu'elle voulait appeler la police. Puisqu'elle me l'a dit. Tout ça, je le sais. Et j'aurais pu lui en vouloir. Oui, j'aurais pu. Je ne veux pas qu'elle gâche sa carrière, à cause de moi. Même si ça me fait mal de la savoir si loin de moi. C'est probablement la meilleure chance de sa vie, alors il est hors de question qu'elle la gâche.

« Maintenant, Pablo, tâche au moins de lire ses messages, de façon à ce qu'elle le sache. Pour ne pas qu'elle s'inquiète. Ou alors, je peux le faire à ta place. Mais ne te cache pas derrière ton silence, parce que tu sais que dans tous les cas, vous vous reverrez!»

Une partie de moi le sait. Elle sait qu'elle reviendra, et qu'on se reverra, quoi qui arrive, et peut importe depuis combien de temps on est séparés. Parce que mon coeur lui appartient. Elle peut le briser si elle le veut. Mais puisque c'est elle, elle en a le droit. Parce que je ne laisserais personne d'autres s'en accaparer.

Mais une autre partie de moi me demande de me méfier, comme je l'ai toujours fait. Les «et si», prennent place dans ma tête, en y laissant un chaos sans nom. Toutes les possibilités passent par ma tête, en me perturbant plus que ça devrait être le cas.

« La peur est un sentiment normal, Pablo, et tout le monde le connaît. Tout le monde a déjà eu peur, dans sa vie. Mais il faut réussir à le surmonter. A lui prouver que tu es fort, et que tu ne te laisseras pas faire. Et après ça, il te laissera enfin tranquille. Il reviendra de temps à autre, comme une épine dans le pied, mais partira presque aussitôt. Tu dois lui montrer que tu ne le laisseras pas t'éloigner d'Eléna.

- Je ne sais pas...

- Si, tu le sais. Tu sais que tu vas réussir! Certains n'ont peut-être pas ce courage, ni les épaules pour, mais toi si! Tu as les capacités de surmonter tout ça! De te battre, pour être heureux. Mais pour ça, il faut d'abord que tu crois en toi, autrement, jamais ça ne sera possible.»

Je souris à ma sœur, en hochant plusieurs fois la tête. Elle a raison, je le sais. De toute manière, elle a toujours raison. Mais c'est plus fort que moi... J'ai toujours peur. Mais comme elle l'a dit, la peur ne disparaît jamais vraiment, il faut surtout apprendre à vivre avec, et à la surmonter. Pourtant, je penses être déterminé à jamais, pour hermosa. Pour elle.

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Bonsoir!!

Bon...

J'ai littéralement finit d'écrire le chapitre à l'instant... 

Aurora est trop mimi... 

En même temps, IRL je la vois comme ça!!

MAIS NOUS Y EST!

Pablo a envoyé un message à Elé!

Pabléna serait de retour?

Je ne sais pas... 

Du coup, au vu de ma lenteur pour écrire, je ne peux pas promettre un chapitre vendredi!

Par contre, on en parle que j'ai atteins les 100 abonnés?

C'est juste incroyable!!

Alors merci, merci, merci mille fois!!

On se retrouve bientôt les filles!!

En un regard||P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant