22 décembre 2023-Eléna
Doucement, je dépose mon bol vide sur la table, et mon dos se repose sur le dossier du canapé. Encore une fois, mon regard se perd dans la pièce, examinant chaque décor. Les photos, trônant sur la cheminée, montrant les différentes victoires. La lumière, légèrement tamisée, qui éclaire parfaitement la pièce. La table basse en marbre, sur laquelle j'ai posé mon bol, à présent vide. C'est tout simplement somptueux, ici. Incroyablement beau.
« Elénouille! Où tu es?
- Dans le salon, Pablito!»
J'ai pourtant horreur de ce surnom, mais c'est comme si, venant dans sa bouche, ça n'avait pas la même signification. Le même sens. Immédiatement, je l'apprécie. Je sais aussi qu'il a horreur du surnom que je lui ai donné, mais voir sa tête contrariée, me fait clairement rire. Et ça ne manque pas, il me bouscule légèrement, en rigolant. Il est contrarié, mais pas trop. Il veut simplement me le faire croire, mais ses talents en comédie reste à revoir.
« Tu veux que je t'amène?»
J'ai simplement hoché la tête, et je suis partie chercher mon sac. Il est vrai que ma présence ici peut paraître... Spéciale. C'est simplement que mon appartement a été victime d'un dégât des eaux assez important. Et soit disant, Carla n'aurait pas assez de place chez elle, pour que je puisse venir. Mais bien sûr...
Alors, malgré toute la gêne que j'ai pu éprouver à ce moment-là, j'ai demandé à Pablo, si il avait de la place pour moi. Et heureusement, ou pas, ses parents, qui devaient venir, n'ont finalement pas pu venir. C'est pour ça que je me retrouve dans cette villa, depuis près de deux semaines.
« Tu finis à quelle heure ce soir?
- Mhh... Dix-huit heures!
- Cool. Je viendrais te chercher alors.»
Je lui souris simplement. Un sourire sincère. Dans mon sourire, je le remercie aussi. Premièrement, parce qu'il m'a dégoté un stage, et je n'aurais pas pu rêver mieux. Mais surtout, parce que grâce à lui, je ne me retrouve pas dans un hôtel, qui coûte une fortune. Et comme chaque matin, il m'amène à l'université. Et comme chaque soir, il viendra me chercher.
C'est une sorte de routine, qu'on s'est trouvés, tous les deux. Et c'est peut-être ça qui nous a, en quelque sorte, rapprochée. Ou alors peut-être le fait qu'on passe la plupart de notre temps libre ensemble. Je n'en sais rien. Mais de savoir que j'ai pu me rapprocher de lui, me remplit d'une joie, dont je ne connais pas la provenance.
« Mais... Tu n'as pas de matchs, ce soir?»
Il rigole. Et cet abruti rigole, encore. Pourtant, cette fois, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de drôle. Il me semble qu'il a un match, ou un truc dans le genre, aujourd'hui. Ou demain. Ou, j'en sais rien.
« Il n'y a plus de match, avant l'année prochaine! Mais oui, à midi, on a un repas avec le club.
- Ah. Je croyais que c'était le soir...»
Pourtant, il y a un calendrier, avec tous ses matchs et autres événements importants, sur la table du salon. Puisque, apparemment, si ce n'est pas à porté de vue, il oublie. Enfin, Pablo est Pablo. Et je l'aime comme il est.
« Carla est revenue?
- Ouais. Apparemment elle était malade. J'en sais rien.»
Parce que oui, en plus de ne, soit disant, par pouvoir m'accepter chez elle, pour manque de place, elle m'a laissé toute seule toute la semaine. Malade... Carla n'est jamais malade.
« Roh, foutus bouchons.»
Si j'ai bien remarqué quelque chose, c'est que Pablo a horreur des bouchons. J'ai aussi compris que quand c'était le cas, il ne fallait pas parler. Parce que sinon, ça risquait de l'énerver encore plus. Fermin a fait les frais de sa colère, il y a quelques jours. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, ça m'a fait rire. Il n'en avait clairement rien à faire, et n'a pas hésité à le manifester. Ce mec est vraiment super bizarre...
« Et voilà Mademoiselle Gomez, vous êtes arrivées à destination.»
Immédiatement, je relève la tête, pour voir qu'il vient tout juste de se garer devant mon université. J'étais tellement perdue dans mes pensées, que je n'avais pas remarqué qu'on était sortis de ces bouchons bien plus rapidement que prévu.
Et comme chaque jours, avant de partir, il me répète une chose.
« Eh, hermosa, si tu as un problème, tu m'appelles, ok?»
Et comme chaque jours, je lui souris franchement, en hochant la tête. Ses yeux bruns me fixent, et il me sourit. Et son sourire. Son sourire est probablement le plus beau que je n'ai jamais pu voir. C'est un sourire tellement expressif, chargé d'émotions.
Et comme à chaque fois, une sensation étrange se produit dans mon ventre. C'est étrange. C'est quelque chose qui, avant de le connaître, ne m'était jamais arrivée. C'est bizarre, certes, mais étrangement, ça me plaît. Et ressentir ça, me fait peur. Parce que je ne sais pas si c'est normal. Je ne sais pas si, lui aussi, ressent ça. Ou alors, si je lui la seule, et que je me tourne des films.
Peut-être que ma mère a raison, je regarde trop de films à l'eau de rose.
« Promis, cariño»
Et comme à chaque fois, il sourit. Je suis hermosa et il est cariño et guapo. Et si au début, j'étais gênée de lui donner ces surnoms, maintenant, les dire me semble tellement naturel. Je ne ressens plus une once de gêne. Seulement ce sentiment étrange qui se forme dans mon ventre.
Pourtant, pour la première fois, lorsque je me tourne vers lui, après avoir ouvert la portière, pour lui dire au revoir, son visage se rapproche du mieux. Mon coeur bat vite. Très vite.
Et pour la première fois, ses lèvres se posent rapidement sur les miennes. C'était rapide, un simple bisou. Comme des enfants. Mes joues sont rouges tomates. Pourtant, le goût fruité de ses lèvres ne m'a pas dérangé. La sensation que me procure mon ventre s'est simplement intensifiée.
Cependant, la seule chose que j'arrive à faire, c'est ouvrir la portière en grand, pour partir. Sans un mot, je ferme la porte, et je monte deux à deux les escaliers. Je regarde autour de moi, et je ne vois personne, alors, je continue de monter.
Je ne sais pas pourquoi j'ai réagis comme ça. Enfin, si, je le sais. J'ai eu peur, de ce que j'ai ressenti. Parce que jamais, je n'ai ressenti quelque chose comme ça. Alors oui, j'ai eu terriblement peur. Alors j'ai préféré fuir, pour ne pas avoir à l'affronter après ça. Pourtant, je sais que ça m'a plu. Je sais que ce simple bisou, m'a plu.
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COUCOU!!
Comment vous allez?
ON Y EST!
Vous êtes contentes?
Un conseil, ne le soyez pas trop.
Parce que vous risquez de détester le prochain chapitre!
Enfin, je n'en dis pas plus!
Je laisse votre imagination chercher!
Par contre, on en parle que le nombre de vues monte considérablement?
Wow, déjà 5k...
C'est juste incroyable, encore merci!!!
Surtout, bonne année!!
Et on se retrouve mercredi!
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En un regard||P.G
RomanceÉléna Gomez, une jeune femme au tempérament paisible, avait toujours eu pour ambition de poursuivre ses études de kinésithérapeute dans la vibrante ville catalane. Là-bas, elle espérait trouver un havre de paix pour se consacrer à sa passion pour la...