En un regard||P.G

Chapitre 21

01 novembre 2023-Pablo

Lorsque je m'assois sur cette table de massage, je pousse un long soupir de soulagement. Un jour, Xavi finira par nous tuer. Si j'ai dis avoir l'habitude de courir, ce n'était rien face à ce que l'on a fait aujourd'hui. Pour nous «punir», du match plus que déplorable que nous avons fait hier, il a décidé que nous courrons. On a couru pendant deux heures, avec une pauvre pose pour boire. C'est clair, il veut notre mort...

« Pablo, salut!»

Je tourne la tête vers Kiara, qui apparaît, grand sourire sur le visage, alors, je lui souris aussi. Je la connais depuis un bon bout de temps déjà, et sa joie de vivre à le don ne me faire rire. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me fait rire. Ce n'est pas un rire moqueur, loin de là. Jamais je n'oserais me moquer de quelqu'un.

« Bien, installe-toi. Eléna arrive!»

Mes sourcils se froncent immédiatement, à l'entende de ses paroles. Comme ça, «Eléna arrive?». Normalement, sa journée devrait déjà être finit depuis une demi-heure, et je ne m'attendais pas à la voir aujourd'hui. Et puis, pourquoi elle viendrait?

« On peut vraiment lire en toi comme dans un livre ouvert, c'est dingue. Tu as une blessure assez dure à trouver, et je veux voir si elle peut la trouver. Rien de plus.»

Si Kiara permet à Elé de pratiquer sur un de ses patients, c'est qu'elle a vu en elle un potentiel énorme. Peut-être qu'Eléna ne sera pas qu'un simple stagiaire. Je le sais, elle est incroyablement talentueuse. Mais je pensais être le seul à le voir. A le savoir.

« Ta princesse est arrivée!»

Un rire sincère, mais extrêmement gêné, s'échappe de ma bouche, et même le regard noir de Pedro, à quelques tables de moi, ne change rien. Qu'il aille se faire foutre, celui-là!

« Alors, puisque Pablo n'a pas d'autres douleurs, je te laisse regarder. Tu peux tester la différence entre ses deux genoux si tu veux, mais ne va pas me le casser!»

Même si ses paroles sont prises à la rigolade, je sais qu'elle est tout de même sérieuse. Kiara est un peu comme une deuxième grande sœur. Lorsqu'elle est arrivée, sa joie de vivre à tout de suite animé l'ensemble de l'équipe. Avec ses petites blagues absolument pas drôles, elle a tout de suite fait la paire avec Esteban.

Mes yeux se perdent à présent sur le visage d'Eléna. Je prends le temps d'analyser chaque partie de son visage, comme si je ne l'avais jamais vu. Ses sourcils se froncent plusieurs fois, signe de sa concentration. Une fois de plus, je me concentre sur chaque traits de son visage. Ses cheveux encadrent parfaitement son visage, et font ressortir ses yeux d'un noir parfait. Le grain de beauté au coin de sa bouche ne fait qu'accentuer sa beauté.

Elle est vraiment magnifique. Parfaite. Cette femme est simplement parfaite. Elle occupe l'entièreté de mon esprit. Mais maintenant, ça ne me fait plus peur. Je n'ai plus peur, de ressentir de telle chose pour une femme. Je ne sais pas ce que je ressens, mais ce n'est pas dérangeant. A présent, je me surprends même à apprécier ce sentiment.

C'est peut-être idiot de dire ça, mais je l'apprécie peut-être plus que ce que mon corps veut laisser paraître. Je ne suis pas amoureux, non. Je n'ai pas le temps, de tomber amoureux. Mais quelque chose chez elle m'attire, un peu comme un aimant. Mon esprit est aimanté par elle. Je ressens le besoin constant d'être auprès d'elle. De m'assurer qu'elle va bien. De la faire rire, sans le vouloir. Et peut-être même de me confier.

Parce que je sais que je peux lui faire confiance. Encore une fois, c'est idiot de dire ça. Mais, même si je ne la connais depuis pas longtemps, j'ai l'impression que je peux lui faire confiance, plus qu'en n'importe qui. Dans son regard, dans sa façon d'agir, je peux savoir que c'est quelqu'un de confiance. Que je ne me confis pas à n'importe qui. Parce que les yeux ne mentent jamais.