28 décembre 2023-Pedro (alias le gros blaireau que personne aime)
Dans les couloirs du club, ceux qui me mèneront immédiatement au bureau de Xavi, je traîne des pieds. Mon envie de venir ici, pour une raison plus qu'inconnue, avoisine les zéro. J'aurais largement préféré rester chez moi, pour jouer à FIFA ou faire je ne sais quoi d'autre.
Je toque rapidement à la porte, voulant rentrer chez moi au plus vite, et étonnement, Xavi me demande immédiatement de rentrer. Son air est dur, bien plus que d'habitude. Pas un sourire, pas un bonjour, rien. Très vite, je comprends que ce n'est absolument pas normal.
« Dépêche-toi de t'installer.»
Je fronce simplement les sourcils, en m'asseyant sur la chaise libre. J'avoue que là, je ne sais pas ce qu'il se passe. Je sais que Xavi peut paraître assez dur, parfois, mais jamais il ne nous parle comme ça, sans raison.
« Tu sais pourquoi tu es là?
- Pas vraiment...
- Oh, tu ne sais pas.»
Un rire jaune s'échappe de sa bouche, ne faisant que renforcer mon incompréhension. Il m'a simplement envoyé un message, me demandant de venir dans les dix minutes qui suivaient. Je pensais que c'était pour parler de ma blessure, mais je comprends très vite que non. C'est sûrement plus grave que ça, pour qu'il me parle comme ça. Pourtant, je n'ai rien fait...
« Eléna? Pablo? Tu comprends maintenant?
- Le connard...»
J'aurais du m'en douter. J'aurais du savoir que ce connard irait en parler à Xavi. C'était tellement prévisible. Finalement, je n'aurais peut-être pas du lui envoyer. Le mieux aurait été que je le poste immédiatement. Ou alors, c'est elle qui est allée lui en parler. Parce que Pablo n'est pas assez courageux pour en parler à quelqu'un. En plus de ça, c'est sa copine qui est obligée de tout faire, parce qu'il n'a pas de courage.
« Pardon? En plus, tu oses l'insulter de connard? Tu devrais peut-être te demander qui, entre vous deux, est le plus gros connard.»
Je rigole. Mais c'est un rire jaune. Il est en train de sous entendre que c'est moi, le connard? La bonne blague. J'aimais bien Pablo. Au début, oui je l'aimais bien. On était arrivé en professionnel au barça en même temps, alors on ne connaissait pas très bien. Même si c'était évident qu'il les connaissait plus que moi.
Mais finalement, j'en suis venu à l'évidence que je n'avais pas besoin d'être ami avec lui.On n'avait pas, et on aura jamais le même niveau. Alors oui, je préférais largement être avec des personnes de mon niveau. J'avoue que l'insulter n'était pas forcément la meilleure façon de lui faire comprendre, mais ce qui est fait est fait.
Mais il a fallu qu'il se trouve une copine. Au début, je ne savais pas qu'il allait à cette université avec elle. Enfin, qu'il l'amenait. Pourtant, quand je les ai vu s'embrasser, je n'ai pas hésité à les prendre en photo. Ce n'était peut-être pas malin, puisque maintenant, mon coach sait tout.
« J'ai rien à dire.
- Oh, mais tu n'as rien besoin de me dire, puisque je sais tout! Et ton air de gros dur, de celui qui n'en a rien à faire, tu me l'enlève. Sinon je t'assure que je vais te le faire regretter!»
Je lui lance un regard noir, en m'asseyant un peu mieux. Je sais parfaitement que c'est mon coach, et que je ferais mieux de ne pas le chercher, mais actuellement, je n'en ai rien à faire. C'est je ne m'expliquerais pas. Parce que je penses qu'il n'y a pas besoin d'explication, et encore moins d'excuse.
« Je penses ne pas avoir besoin de te dire ce que m'a dit Pablo, puisque de toute évidence, tu es au courant. Alors, je ne t'apprendrais rien. De toute manière, tu as l'air de rien en avoir à faire Mais je vais t'expliquer ce qu'il va se passer. J'en ai parlé avec Joan. Déjà, pour les avoir pris en photo, sans leur consentement, tu dois déjà être suspendu. Pendant un bon bout de temps. C'est logique. Mais, pour avoir insulté, et rabaissé un de tes coéquipiers, plusieurs fois, c'est encore pire. On n'accepte en aucun cas l'harcèlement.»
Il s'arrête de parler, en me fixant d'avantage. Je sais. Je sais que sur ce coup là, j'ai terriblement merdé. Je le sais. Mais je ne pensais pas qu'un jour, Pablo aurait le courage d'aller voir Xavi. Je pensais qu'il ne le dirait simplement pas. Mais je crois qu'Eléna lui fait faire des choses qui lui paraissait impossible avant.
« Tu pourras essayer de trouver toutes les excuses du monde, aller t'excuser, et même nous supplier, ça ne changera rien. Parce que ce que tu as fais, n'est pas excusable. Tu n'es à présent plus un joueur du FCBarcelone. Et pendant quatre ans, tu es suspendu. Tu ne joueras plus au football.
- Pardon?
- Je penses que tu as très bien compris. A présent, tu te débrouilles comme tu veux pour te soigner, et pour trouver un club qui acceptera de te prendre malgré ça. Je te laisses prendre tes affaires, et quitter les lieux. Tu me rends immédiatement ton badge, puisque tu ne mettras plus les pieds ici. Tes coéquipiers sont déjà au courant, ainsi que le staff.»
Non. Ce n'est pas possible. Je ne peux pas être viré comme ça. Je ne peux pas me faire virer du club que je chéris depuis petit. Pour une simple connerie. Je sais que j'ai déconné, en l'insultant, en le rabaissant, en les prenant en photo. Mais je ne peux pas être virer comme ça. Qui voudrait de moi, après ça? Parce que je sais qu'à partir de maintenant, la terre entière est au courant. Tout le monde va me détester. Pour si peu. Non, je ne peux définitivement pas être virer. C'est tout simplement impossible.
« Bien sûr, tente de poster quelconque photos sur les réseaux sociaux, et c'est avec la police que tu t'arrangeras maintenant. Et ça ne sert à rien que tu ailles t'en prendre à Pablo, et encore moins à Eléna. C'est une décision que le club a prit.»
Violemment, je lui jette mon badge sur la table, puisque je n'ai visiblement pas le choix. Il ne va quand même pas porter plainte, pour une pauvre photo. Si? Non, il ne le fera pas. Parce que je sais qu'il n'aura pas le courage de faire ça. Je le sais.
« Je ne te souhaite surtout pas une bonne continuation!»
J'ouvre la porte en grand, sans même prendre la peine de lui répondre, et je m'engouffre dans ce couloir. Mon téléphone vibre de nombreuses fois dans ma poche, et je sais que tout le monde est au courant. La terre entière le sait. Tout le monde va me détester. Pour ça. Je vais finir par être haïs de tout le monde, à cause de lui.
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Holà!
Comment vous allez?
Est-ce que je suis contente actuellement, totalement?
Déjà le barça a gagné hier, donc y'a de quoi.
MAIS SURTOUT.
Pedro est viré!!!
Xavi a très clairement géré là.
Enfin, Pepi est viré, alors tout le monde est content!
Le chapitre de demain est un point de vu d'Eléna, et dimanche, ça sera un point de vu de Pablo.
J'ai hâte!
Par contre, on en parle du fait que je vois le nombre de vues, de votes, d'abonnés, et j'en passe, monter considérablement, et ce, sur chacune de mes histoires?
Déjà plus de 6,5k pour "en un regard, plus de 45k pour "le meilleur ami de mon frère", plus de 20k pour "l'amour d'un harceleur" et "amour adolescent" et plus de 3k pour "triangle amoureux". Presque 100 abonnés.
C'est juste incroyable. Je penses que vous n'avez pas idées à quel point ça me touche!
Alors, merci, merci mille fois!
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En un regard||P.G
RomanceÉléna Gomez, une jeune femme au tempérament paisible, avait toujours eu pour ambition de poursuivre ses études de kinésithérapeute dans la vibrante ville catalane. Là-bas, elle espérait trouver un havre de paix pour se consacrer à sa passion pour la...