En un regard||P.G

Tome 2-Chapitre 10

29 janvier 2024-Pablo

Je rigole, lorsqu'une énième personne bouscule Eléna, la faisant râler. On avait simplement comme objectif de se poser dans un endroit calme, à l'abri des regards indiscrets et des journalistes. Donc madame a eu la merveilleuse idée de nous faire-faire le tour de la ville, pour trouver un coin calme. Pourtant, plus on marche, plus je me dis qu'elle n'a aucune idée de où nous devons aller.

« Euh, hermosa, on est pas perdu quand même?»

Elle me regarde, un léger sourire crispé sur le visage, me faisant souffler. Je savais que c'était une mauvaise idée. Mais à partir du moment où je suis en capacité de passer du temps avec elle, ça me va. Alors si pour passer un peu plus de temps ensemble, je dois accepter de me perdre, et bien je le ferais. Je l'aime tellement.

« Ah non, non, on est pas perdu. C'est quelque part là-bas. Ou là-bas. Ah non c'est là!»

Elle me pointe différent endroit du doigt, l'air pas très sûr. J'attrape donc mon téléphone qui se trouvait dans la poche de mon cargo, et y écrit le nom du lieu où elle veut qu'on aille.

« C'est tout droit, Elé'.»

[...]

Je souffle, en m'asseyant lourdement sur l'herbe. Je n'avais pas forcément prévu de devoir autant marcher. Et encore moins de devoir porter Eléna, comme si c'était une princesse parce qu'elle avait mal au pied. C'est une princesse, après tout. La mienne, ma princesse. Mais il faut avouer que le cadre idyllique en vaut largement le coup.

« C'est beau.»

Elle souffle ça, comme si nous étions dans un rêve. Le plus étonnant, c'est bien qu'il ne pleut pas. C'est comme si la pluie avait accepté de s'en aller, quelques minutes, pour nous laisser profiter de ce moment au maximum. Mais surtout pour nous laisser parler.

Je la regarde à présent, délaissant ce cadre juste parfait. Comme elle. Elle n'a pas changé, à part sa beauté qui s'est peut-être multipliée. J'ai l'impression qu'au fil des secondes, elle est de plus en plus belle. Et je suis de plus en plus amoureux.

« Oui magnifique.»

Je souris encore plus, lorsqu'elle se tourne vers moi, et que ses yeux noirs se plantent dans mes yeux bruns. J'ai l'impression que même ses yeux me parlent. Même ses yeux sont d'une réelle beauté. Tout chez elle est parfait, et il faudrait chercher des heures pour lui trouver un défaut.

« Guapo, on doit parler...»

J'hoche plusieurs fois la tête, conscient que cette fois est la bonne. Pendant un mois, j'ai redouté ce moment maintes et maintes fois, ne sachant pas ce que j'arriverais à lui dire. Parce que ça aussi, ça me faisait peur. Pourtant, maintenant qu'elle est en face de moi, que je vois son sourire d'ange, c'est comme si la peur était elle aussi partit.

« Je suis tellement désolé, Eléna.»

Je sais que dans tous les cas, les actes valent mieux que les paroles. Je sais aussi qu'Eléna n'attend que ça. Mais je pense qu'il vaut mieux que je m'excuse, avant que je tente de lui expliquer. Je préfère voir ses yeux briller d'un espoir inconditionnel, plutôt qu'ils soient remplis d'une incompréhension certaine. Je préfère voir ses lèvres relevaient dans un large sourire, plutôt qu'elles soient plissés d'incompréhension.

Tous ces détails, qui semblent si inutiles aux yeux de beaucoup, pourtant aux miens, ils semblent et sont si importants. De connaître chacune de ses mimiques, et de voir qu'aucune d'elles n'a changé, m'emplit d'une telle joie. C'est à ce moment que je me rends compte de son importance dans ma vie.

Vous savez ce que c'est d'avoir une vie qui vous semble si fade? Si inutile? D'avoir la constante impression qu'il vous manque quelque chose, pour vivre correctement? Pour que vos poumons prennent l'entièreté de l'air dont ils ont besoin?

Et bien moi, je la connais. Cette impression, je l'ai eu pendant près d'un mois, parce que j'ai préféré fuir, plutôt que de communiquer avec ma copine. J'ai préféré nous faire souffrir pendant un long mois, plutôt que de lui parler de mes sentiments.

Mais je suis bien décidé à arrêter toutes ces bêtises. Je suis bien décidé à lui expliquer mes faits et gestes. A enfin lui dire pourquoi je l'ai ignoré de la sorte. Parce que je n'en avais pas envie, mais que j'étais trop con pour faire autre chose. J'ai préféré écouter ce que mon cerveau disait, plutôt que ce que voulait mon coeur.

« J'ai été terriblement con, j'en ai conscience. Je voyais tes messages, et grâce aux notifications, je pouvais les lire. Mais je ne sais pas, j'ai eu peur. Peur qu'en venant ici, dans cette ville, tu me remplacerais. Parce qu'après tout, des anglais, dix fois plus beaux, intelligents et courageux que moi, il y en a des centaines.

- Pablo... Tu sais que jamais je ne ferais ça.»

Je sens sa voix un peu déçue, comme si, même si elle comprend pourquoi j'ai fais ça, elle aurait aimé que jamais je n'ai à penser à ça. Et je le sais. La confiance est la base, dans une relation.

« Je le sais. Et tu es la personne en qui j'ai le plus confiance, c'est un fait. Mais... J'ai eu peur. Quand tu me l'as annoncé, j'ai eu terriblement peur. Alors, comme c'est la seule chose que je sais faire, j'ai préféré fuir, comme si ça serait la solution à tous mes problèmes. Pourtant, la vérité, c'était que j'étais tellement fier de toi... Parce que j'avais conscience que c'était une chance en or. Mais je n'ai pas non plus trouvé le courage de tout de dire. Parce que j'ai eu peur. Et j'en suis tellement désolé, Eléna...»

Ses yeux brillent, probablement autant que les miens. Elle se rapproche dans mes bras, et alors que je pensais qu'elle allait me gifler, pour tout le mal que je lui ai fait durant ces semaines, elle se fond simplement dans mes bras, en nichant sa tête dans mon cou. Elle me murmure plusieurs fois que ce n'est pas grave, et qu'elle ne m'en veut pas.

Alors, c'est comme ça qu'on se retrouve? Parce que j'ai décidé, sur un coup de tête, de m'envoler pour Londres? Finalement, je dois peut-être apprendre à vivre, sans trop réfléchir... 

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Bonjour!

Comment vous allez?

Mes enfants... 

Plus j'avance dans les chapitres, plus je me dis qu'on va bientôt devoir les quitter, et quitter cette univers, et ça me brise le coeur. 

Pourtant, chaque bonnes choses ont une fin... 

Enfin, ils ont enfin eu cette conversation!!

J'avoue que ce n'était peut-être pas aussi "grandiose" que vous le pensiez, mais tout a toujours été très simple entre eux, alors je veux continuer sur cette lignée. 

J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant, et on se retrouve bientôt!