Chapitre 11

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27 septembre 2023-Eléna

« Mais pourquoi tu lui as dit que tu n'étais pas disponible?

- Je ne sais pas... J'ai paniqué et- En quelque sorte, je ne suis pas disponible, puisque je suis avec toi.

- Mais tu aurais du accepter. En plus, tu sais enfin qui c'est. Je serais passée après!»

Je souffle bruyamment, en appuyant ma tête sur la paume de ma main. Certes, je sais enfin qui est Pablo. Et je ne m'attendais clairement pas à ça. Le milieu sportif, c'est tellement, tellement vague, que je ne pensais pas à ça. Donc forcément, j'ai été extrêmement surprise lorsque je l'ai vu sur le terrain, en train de courir. Bordel, il est connu. J'ai en quelque sorte traîné avec une célébrité.

« Renvoie-lui un message, pour lui dire que tu es libre, finalement.

- Je-il a déjà du partir, ou faire autre chose. Laisse tomber.»

Après le message que j'ai envoyé au brun, en le félicitant, il m'a demandé si j'étais libre ce soir, pour venir boire un verre avec lui. Mais je ne sais pas comment, ni pourquoi, j'ai dit que je n'étais pas libre. Alors que j'avais une folle envie d'aller avec lui. Je ne sais pas, c'est comme si quelque chose chez lui m'attirait sans cesse. Et même si je ne veux pas me l'admettre, c'est inévitable. C'est comme si nos âmes s'attiraient. Mais est-ce une bonne chose?

« Tu ne veux pas sortir? Marcher ou je sais pas trop quoi. J'ai besoin d'un verre.»

Elle rigole doucement, mais finit par accepter. Cinq minutes après, on se retrouve à marcher dans Barcelone, en pleine nuit, à la recherche d'un bar encore ouvert. De nuit, les rues sont méconnaissables, si bien que je n'ai aucune d'idée d'où on est. On avance simplement, sans se préoccuper de rien. Les rues sont encore bondées de touristes, parlant différentes langues.

« Tu sais, si tu apprécie Pablo, tu as le droit de me le dire. J'ai bien vu dans quel état tu t'es mise.

- Non! Je ne l'aime pas. Je m'en veux juste de lui mentir.

- Si tu le dis.»

Je l'entends au son de sa voix qu'elle ne semble pas me croire. Et pour être honnête, je ne suis moi même pas sûre de me croire. C'est complètement idiot, de dire ça. J'affirme des choses dont je ne suis moi même pas sûr. C'est idiot. Mais je ne le connais pas, alors il est logique que je ne peux pas l'apprécier.

« Ah regarde, ça à l'air ouvert là!»

Mon regard dévie vers l'endroit qu'elle pointe du doigt, et de là, je peux facilement reconnaître l'endroit où j'étais la semaine dernière, avec les garçons. Avec des footballeurs. Avec des personnes connues. C'est un petit bâtiment, à l'allure très chaleureuse. Alors, d'un pas las, je rentre dans le bar, suivit de ma copine. Au vu de l'heure tardive, il y a peu de personnes, la plupart étant des groupes d'amis.

« Bonjour. Je suis vraiment désolée, mais nous allons fermer dans quelques minutes. Vous n'auriez pas le temps de boire.»

J'affiche une mine déçue, mais pourtant, je comprends totalement. C'était plutôt logique qu'on ne pouvait pas aller quelque part, aussi tard, pour espérer boire un verre. C'est, ça aussi, idiot.

Alors qu'on allait faire demi-tour, l'éclat de voix joyeux de la serveuse nous étonne légèrement.

« Monsieur Lopez! Monsieur Gavira!»

Rapidement, je me retourne, et mes yeux s'ouvrent en grands, lorsque je vois Pablo, Fermin et Robert passer le pas de la porte, très vite suivit par leur coéquipier. Pourtant, une question me tourmente plus que les autres. Pourquoi ont-ils le droit de s'installer, alors qu'on nous a presque refusé l'entrée?

« Oh! Eléna! Je ne pensais pas te voir ici.

- A vrai dire, moi non plus Robert.»

Il rigole franchement, et d'un geste rapide et brusque, il se tourne vers ses coéquipiers, et nous propose très vite de venir s'installer avec eux. Si il y a quelques jours, je me suis installée avec eux sans trop de problème, aujourd'hui, c'est bien différent. Je sais qu'ils y sont, et même si ça ne me pose aucun problème, c'est tout de même très étrange. Je ne peux pas faire comme si tout était normal.

Ils sont mondialement connus, je ne peux tout simplement pas m'installer avec eux, comme si de rien n'était. Pourtant, Carla presse le pas, et très vite, s'installe sur une chaise de libre. Elle est elle même assise aux côtés de Fermin, et la dernière place se trouve à côté de Pablo. Forcément, elle avait prévu son coup.

« Salut.»

Un maigre sourire se place sur mes lèvres, et timidement, je m'installe à côté de Pablo. C'est encore plus gênant que la dernière fois. Mes joues sont rouges feux, et ma jambe tremble doucement, comme pour m'occuper.

« Pablo nous a dit que tu avais assisté au match. Je ne savais pas que tu suivais le foot...»

Cette fois, c'est à moi que Robert parle. Et pourtant, je ne sais pas quoi dire. Je ne suis tout simplement pas le foot, pourtant, j'ai accepté de venir pour ne pas laisser Carla seule. Et j'ai découvert bien des choses. Finalement, je ne sais pas si c'est une bonne chose où non. Peut-être que je n'avais pas envie de le savoir. Peut-être que si. Je n'en sais trop.

« Je ne suis pas vraiment le foot. En revanche, Carla si. J'ai accepté de l'accompagner. Mais il est évident que lorsque je vous ai vu sur le terrain, j'ai vite compris.

- Je pensais que Pablo ou Fermin te l'avait dit. Enfin, ça n'a pas de grande importance.»

Comment ça, «ça n'a pas de grande importance». Je viens quand même d'apprendre que j'ai passé plusieurs heures avec des personnes connues. Donc si, pour moi, c'est très important. Certes, mon avis ne change pas sur eux, mais ça me stresse d'avantage.

Les footballeurs ne sont pas toujours connus pour de bonne raison. Pourtant, eux, me semblent dignes de confiance. Le sont-ils vraiment? Je n'en sais rien.

Je ne parle que de très maigre fois durant le reste de la soirée, préférant jouer avec mes doigts. Les conversations parlaient surtout du match qu'ils ont joué. J'ai d'ailleurs pu remarquer à quel point le foot est une véritable passion pour Pablo. Ses yeux brillent lorsqu'il parle de Barcelone, et c'est franchement beau à voir.

A deux heures du matin, j'ai presque du forcer Carla à partir. Toute la soirée, elle a parlé avec Fermin, et ils ont même l'air de bien s'entendre. D'un point de vu externe, c'était très mignon à voir. Pourtant, j'étais tellement gênée d'être là, que je n'ai même pas réagit. Je n'ai pas bougé de ma chaise, pas même pour aller au toilette.

Sérieux, ils sont footballeurs!

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Bonjour, bonjour!

Comment vous allez?

Si jamais vous n'avez pas compris, ils sont connus. 

Carla et Fermin?

Mhh... 

Oubliez pas que Pepi pourra faire son apparition à tout moment.

Et peut-être pas pour de bonnes raisons.

Ou peut-être que si. 

J'ai finalement réussi à poster un chapitre aujourd'hui (même si je n'ai plus d'avance). 

En revanche, je ne devrais pas poster mercredi puisque je ne suis pas là de la journée, et que je ne pourrais pas écrire demain non plus. Je n'ai pas envie de me dépêcher à écrire, pour qu'au final le chapitre ne me plaise pas. 

Peut-être que le chapitre 12 sortira jeudi, je verrais. 

En un regard||P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant