XXIV🍂

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J'arrête pas de gigoter sur cette siége depuis un bon moment. Cette situation me met dans tous mes états et je ne sais plus où donner la tête ni même que faire. Ce n'est pas un manière d'approche donc je suis habitué. C'est plus tôt avec des brutes, des hommes sales qui ne te laisse pas le choix mais t'impose leur volonté. Il faut vraiment que je les sorte de ma tête.

Moi: euh........ dis moi où as-tu appris à cuisiner ?? C'est très bon.

Issac: merci. Tu sais je suis devenu indépendant bien trop tôt. J'ai appris à me débrouiller tout seul. A faire mon linge, nettoyer ma chambre, me faire à manger toute seule.

Moi: ah bon ?? J'aurai juré que tu avais assez de personnels pour le faire à ta place.

Il se retourne vers moi en poussant une assiette de raisin vers moi.

Issac: ma mère faisait tout à ma place de son vivant. Tout ce dont j'avais besoin du matin au soir.

Moi: elle tenait beaucoup à toi.

Issac: et moi aussi. Après....... après son......

Moi: désolé je voulais pas réveiller des souvenirs douloureux.

Issac: après sa mort je devenais furieux quand quelqu'un touché à ces affaires ou que l'on s'occupe de moi comme elle le faisait. Ça me rendais malade. C'est comme ça que je suis devenu aussi indépendant.

Moi: oui je vois.

Un moment de silence s'installe pendant lequel il ne faisait que de me fixer.

Moi: pourquoi tu me fixes ??

Issac: tu es la seule personne à qui je parle de les parents. Très souvent je ne reçois que des condoléances et c'est fini.

Moi: même pas avec David.

Issac: David est un père à mes yeux mais il prend son travail beaucoup trop au sérieux pour que je puisse m'ouvrir à lui.

Moi: tu....... tu veux en parler avec moi ??

Issac: ça me plairait bien. Tu veux savoir quoi ??

Moi: je ne sais pas trop, de ta mère par exemple ??

Il sourit d'abord avant d'enfin s'asseoir.

Issac: elle était d'une beauté incroyable, vraiment magnifique. Elle ne faisait pas un pas sans moi. Je me souviens que je restais même devant la porte de la salle de bain attendant qu'elle finisse sa douche pour être de nouveau avec elle. J'aimais bien lui mettre de la créme sur le dos, la parfumée, brosser ces cheveux, choisir ce qu'elle allait porter. J'étais un vrai moulin à parole et elle ne se fatiguait jamais. Jamais. Parfois on faisait des surprises pour mon père. On était bien content tous les trois et pendant un moment on fut quatre.

Moi: quatre ??

Issac: ma mère était enceinte au moment de l'assassinat.

Moi: mon Dieu.

Issac: quant à mon père on était aussi très proche, il m'apprenait à me battre, à me défendre mais surtout il m'apprenait comment m'occuper de ma mère pour toujours la voire sourire.

Je ne sais plus quoi dire, qu'est-ce que je suis censé dire même ?? C'est le genre de situation qui te laisse sans voix. Tu ne sais même pas quoi dire.

C'est quand on connaît l'histoire des autres qu'on se rend compte qu'on n'est pas seul à souffrir. Perdre toute une famille en un claquement de doigts, horrible. D'autres souffrent comme Issac. Il est si fort, si sérieux malgré son passé qui se trouve encore dans le présent il tient encore debout, me protége d'un psychopathe alors que lui même est en danger depuis tout petit, il gère les fondations d'une main de maître et a son travail.

Moi: et....... et c'est pas nécessaire de demander si tu as mal.

Issac: j'ai jamais oublié, ces souvenirs, cette douleur m'accompagnent au quotidien, chaque minute de chaque heure. Je me suis habitué à vivre avec. J'ai pas envie de m'en débarrasser, c'est l'essence de ma mission.

Moi: et si à la fin tu n'éprouve au final aucune satisfaction ??

Issac: je serai quand-même tranquille d'avoir rendu justice et enlever des ordures de ce monde.

Je n'ai rien ajouter de plus. Mon plat commence à refroidir mais c'est délicieux. Porridge au bacon. Une pépite que vient de me faire découvrir Issac.

Issac: ravi que ça te plaise

Moi: c'est excellent

J'ai tout mangé tout en ayant conscience que je vais grossir de plus en plus.

Issac: est-ce tu as peur ??

Je reléve la tête et le regarde droit dans les yeux.

Moi: c'est quoi la peur ??

Issac: ce sentiment que j'ai ressenti lorsque tu t'étais caché dans ma chambre et que je croyais que ce salaud avait réussi à mettre la main sur toi. Je ne saurai y mettre un mot exacte mais c'est très désagréable à ressentir. Et pour toi ??

Moi: je croyais que la peur n'était que passagère, qu'elle partait aussi vite qu'elle était venu, qu'on arriverai à la vaincre en y mettant beaucoup de volonté mais......... mais......je....... la peur s'est dressé devant moi en prenant un aspect humain. J'ai vécu avec lui, assez longtemps pour au final vivre avec lui comme si je l'avais dans la peau, elle ne me quitte plus.

J'ai soudainement perdu l'appétit pour ces délicieuses raisin bien juteuse.

Issac: bientôt tu finiras par t'en défaire.

Moi: ce jour me semble si loin.

Issac: tu me fais confiance ??

Moi: oui.

Issac: alors croit moi.

Il s'est levé faisant le tour du plan de travail pour venir jusqu'à moi et tend ces bras vers moi. J'ai juste fermé les yeux et je me suis laissée aller. Ça fait du bien.

Issac: j'ai encore envie de t'embrasser

Moi: pourquoi Issac ?? Si c'est un jeu sache que je n'ai pas envie de jouer. Pourquoi tout ça ??

Issac: moi-même je cherche encore une explication plausible. Je...... je me sens bien avec toi Inna et ce jour où j'ai cru avoir failli à ma mission a été l'élément déclencheur de quelque chose qui s'est passé à l'intérieur de moi et que je ne saurai décrire.

Le silence. Parfois le silence vaut mille mots. Il me tient toujours dans ces bras et me caresse le dos puis il retire l'élastique qui retenais mes cheveux.

Issac: je les bien comme ça.

















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Amina2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant