Angel's Of Death ☆ Tome 1

Chapitre 23 - Mia

Nous venons d'arriver à mon appartement avec Isaac. Il m'aide à m'installer dans le canapé, mon meilleur ami me tend une tasse de thé fumant. Le parfum apaisant de la camomille emplit la pièce puis il m'oblige à lui montrer ma blessure. J'observe ma cicatrice en même temps que mon meilleur ami et je dois dire que ce fameux « Doc » a fait du bon boulot, la cicatrice est nickel, aucune infection en vue.

J'explique ensuite plus en détail ce qui s'est passé ce soir là et d'un coup je me relève et dis :

- Merde !

- Quoi ? s'inquiète Isaac.

- Quelqu'un a sûrement retrouvé le corps de cet homme et les flics doivent être en train de chercher qui l'a tué.

Je fais les cent pas dans le salon, le regard perdu dans mes pensées. Les murs semblent se rapprocher, tandis que je tente de trouver une solution à mes préoccupations. Le tic-tac de l'horloge résonne dans la pièce, rythmant mes mouvements nerveux. C'est la première fois que je suis aussi imprudente, jamais je n'aurai laissé un corps en vue de tous. Mais en même temps je n'étais pas en mission et j'étais blessée, je n'aurai pas pu m'occuper du corps.

- Il y a aucune raison qu'il remonte jusqu'à toi ! Tu as pris tes précautions et surtout tu l'as tué avec ton couteau et tu l'as récupéré donc aucune preuve. Me rassure mon meilleur ami.

- Oui tu as sûrement raison...

Tout à coup je ressens une vive douleur dans mon ventre, je me tords en deux et Isaac se précipite vers moi. Il m'aide à me rallonger, avec une douceur infinie, il ajuste le coussin sous ma tête, veillant à mon confort.

- Je vais aller te chercher des anti-douleurs pour que tu puisses te sentir mieux rapidement et de quoi faire tes pansements. Ça va aller ? Si tu as besoin de quelque chose d'autre, n'hésite pas à me le faire savoir. Je serai de retour très bientôt avec ce qu'il te faut.

- Oui ne t'en fais pas, je crois que je vais dormir un peu, je ne tiens plus.

Isaac m'embrasse le front mais avant qu'il ne parte je le retiens par le bras. Il est surpris et j'ajoute :

- Quand j'étais inconsciente je l'ai vu...

- Vu qui ?

Il ne semble pas comprendre où je veux en venir.

- Ma mère, j'ajoute, elle était rayonnante c'est comme si c'était réel.

Il me regarde tout en étant ému, je sais que le décès de ma mère l'a aussi beaucoup affecté mais nous n'en avons jamais vraiment parler tous les deux.

- Elle serait fière de toi, tu es une vraie guerrière tu sais.

Je lui souris et Isaac quitte l'appartement pour aller à la pharmacie. Je ne mets pas longtemps à m'assoupir mais la douleur étant bien présente j'ai du mal à m'endormir complètement.

Un visage vient s'interposer dans mon esprit, celui de cet homme, ce « Road Captain », je ne connais même pas son nom.

Tu n'as pas à le savoir puisque tu ne vas jamais le revoir.

Me dit cette petite voix dans ma tête. Si ces hommes savaient que j'ai effectué des contrats pour eux car oui dans la voiture en rentrant j'ai compris que j'avais déjà travaillé pour eux mais eux ne savent pas qui je suis.

Et heureusement !

Je touche ensuite le pansement en repensant aux hommes de ce club que j'ai pu rencontrer, je me pose des centaines de questions. Est-ce qu'ils m'ont touché, observé, pourquoi ils ont gardé mon couteau, ils ont dû se demander pourquoi j'avais ce genre d'armes avec moi.

S'ils savaient que c'est à cause de leur monde que je suis devenue celle que je suis aujourd'hui.

Je finis par m'endormir ne tenant plus, je n'ai même pas entendu Isaac revenir me poser mes médicaments. En me réveillant quelques heures plus tard, je retrouve un verre d'eau et anti-douleurs avec un petit mot d'Isaac « Prend ça quand tu te réveilles, ça te fera du bien, on se voit demain, je viendrai changer ton pansement, bisous ton meilleur ami préféré. » avec un smiley cœur. Il est bête, il est mon seul ami et heureusement qu'il est là sinon je ne serai pas comment gérer tout ça.

Je prends des médicaments et je me lève pour aller me préparer à manger. Je réfléchis à ce que je pourrais cuisiner aujourd'hui. Peut-être une délicieuse ratatouille, avec ses légumes colorés et savoureux, ou une quiche lorraine, riche et crémeuse. J'ouvre le réfrigérateur et examine les ingrédients à ma disposition. Les tomates rouges semblent juteuses, parfaites pour une sauce maison, tandis que le fromage râpé m'invite à préparer un gratin doré. Je me décide finalement pour une simple mais réconfortante omelette aux fines herbes, accompagnée d'une salade fraîche. En allumant la cuisinière, je savoure déjà le moment où les arômes envahiront la cuisine, promettant un repas à la fois simple et délicieux.

J'ai beaucoup de mal à rester longtemps debout, j'espère vite me remettre car j'ai des contrats à exécuter. Une fois mangé, je vais me laver, je ne peux pas me doucher car je ne veux pas à avoir à changer le pansement ce soir, j'ai demandé à Isaac de prendre des pansements qui vont sous l'eau comme ça je pourrais prendre des douches tranquilles.

J'enfile mon pyjama et vais me coucher. La nuit enveloppe doucement la maison, apportant avec elle un calme apaisant. Mais ma blessure me rappelle à l'ordre, dès que je bouge la douleur ressurgit, impossible de me mettre sur le ventre.

Argh je vais péter un câble !!

Je finis par rester couché sur le dos et dort jusqu'au lendemain.

Je suis en train de me préparer un café quand Isaac débarque dans l'appart.

- Salut !

- Salut, café ? lui demandai-je.

- Avec plaisir, alors comment tu te sens ? Me questionne-t-il.

- Mieux que cette nuit, une horreur pour trouver une position confortable pour dormir, je déteste dormir sur le dos mais je n'ai pas eu le choix. Dis-je en lui tendant son café.

Il me remercie et va s'installer sur le canapé et je le rejoins. Nous buvons notre café tranquillement tout en discutant de tout et de rien. Puis Isaac me refait mon pansement. Je sens qu'il veut me dire quelque chose mais qu'il n'ose pas alors je prends les devants :

- Qu'est-ce qui se passe ? Je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Lui dis-je en posant ma main sur la sienne.

Il prend une grande inspiration et me répond :

- Tout va bien, c'est juste que je me suis inquiétée pour toi, j'ai cru que je t'avais perdu...

- Oh Isaac, tu ne me perdras pas et surtout pas de cette manière, je lui dis en le prenant dans mes bras.

Il me rend mon accolade et je sens qu'il redescend en pression quand les épaules s'affaissent.

- Je sais que s'est déplacé de te demander ça maintenant mais est-ce que tu sais si tu pourras reprendre bientôt ?

- J'espère, dès demain je fais ma rééducation et me remets au sport et d'ici quelques jours je pourrais reprendre.

Enfin quand je dis quelques jours je l'espère vraiment...