Chapitre 9 : L'inattendu de l'averse

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Le ciel avait ouvert ses vannes, déversant un déluge sur le monde. 

Na-Young se tenait sous la marquise à l'entrée de la bibliothèque, observant les gouttes tambouriner le sol avec une force implacable. 

Elle avait été prise au piège en quittant la bibliothèque, un livre serré contre elle comme un bouclier dérisoire contre l'orage.

Les autres étudiants, plus aventureux ou moins patients, se lançaient dans une course effrénée à travers le jardin pour atteindre le refuge du bâtiment principal. 

Na-Young, elle, attendait, espérant une accalmie qui ne venait pas.

Soudain, une figure familière émergea de la bibliothèque. 

Ho-Jung apparut, imperturbable face à l'assaut des cieux. 

Il ouvrit son parapluie avec une lenteur déconcertante, comme si le temps lui-même s'était plié à sa volonté.

Na-Young le vit et un espoir fragile naquit en elle.


 Avec un sourire timide, elle s'approcha: 

. "Puis-je me joindre à toi sous ton parapluie ? Juste jusqu'au bâtiment," demanda-t-elle, la voix teintée d'une hésitation consciente de l'intrusion qu'elle proposait.


Mais Ho-Jung ne répondit pas.

 Il se contenta de jeter un regard neutre sur Na-Young, comme s'il évaluait la perturbation que représentait sa présence, puis, sans un mot, il s'éloigna sous la pluie, laissant Na-Young, sa demande flottant dans l'air, ignorée.

La colère piqua les joues de Na-Young, et elle maudit Ho-Jung en silence, ses mots se noyant dans le fracas de l'eau. 

Elle le regarda s'éloigner, sa silhouette se découpant contre les rideaux de pluie, et quelque chose en elle se durcit. 

Pourtant, malgré sa fureur, le geste distant de Ho-Jung avait semé une graine de défi dans son esprit.


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Elle aurait pu continuer, elle aurait dû continuer – mais un cri perçant, vulnérable et terrifié, perça le fracas du ciel. 

Un chaton, une petite tache de vie égarée dans la mélancolie de la tempête, appelait à l'aide.

 Na-Young s'arrêta, son cœur en balance – la logique lui criait de se mettre à l'abri, mais sa compassion lui murmurait de répondre à cet appel désespéré.

Elle tourna le dos à la sécurité, ses pieds la guidant vers l'origine du son. 

Elle le trouva là, trempé jusqu'aux os, un minuscule souverain d'une branche inaccessible, le pelage collé à son corps frêle, les yeux brillant d'une terreur silencieuse.

Sous un Autre Jour 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant