Chapitre 65 : Conspiration Silencieuse

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Trois jours de pluie incessante s'abattaient sur Séoul, laissant une mélancolie pesante s'accrocher aux rues animées.

 Ji-Soo était allongée chez elle, les yeux mi-clos, son regard se perdant entre les émissions diffuses sur l'écran de télévision et l'éclat terne de son téléphone. 

Soudain, une sonnerie familière perça le silence, tirant un long soupir de ses lèvres alors qu'elle reconnaissait le numéro.


 Hésitante, elle contempla l'appareil avant de se résoudre à répondre.

.  « Oui, Lisa ? Qu'y a-t-il encore ? »


Dans la rue, Lisa avançait, son parapluie bravant les larmes du ciel, sa voix filtrant à travers le téléphone : 

.  « Je suis toujours à Séoul... »


L'étonnement dans la voix de Ji-Soo était palpable. 

.   « Tu m'avais dit que tu rentrais hier... »


.  « Oui, j'ai passé la nuit au poste de police. Ma mère est arrivée ce matin et m'a fait sortir. »


Ji-Soo, surprise, s'enquit : 

.  « Vraiment ? Et pourquoi donc ? »


Lisa, avec une gravité inhabituelle, répondit : 

.  « J'ai besoin de te parler en personne. Je t'envoie l'adresse. Rejoins-moi. »


La perspective de sortir sous un ciel pleureur déplaisait fortement à Ji-Soo, qui rétorqua : 

.  « Non, dis-moi maintenant ce que tu veux. Je n'ai pas envie de sortir par un temps pareil... »


Un soupir traversa la ligne avant que Lisa ne lâche : 

.  « Je t'ai dit de me rejoindre. C'est important. » Et elle raccrocha.


Ji-Soo, frustrée, lança à l'adresse de Lisa une tirade d'insultes étouffées avant de se lever péniblement et d'enfiler quelque chose de plus convenable pour affronter le déluge, se préparant à rejoindre Lisa.


***


En arrivant, Ji-Soo aperçut Lisa, assise nonchalamment, sirotant sa boisson comme si elle possédait les lieux. 

D'un pas déterminé, Ji-Soo s'approcha d'elle mais resta debout, sa présence imposant un silence inattendu.


.   « C'est la dernière fois que tu oses me donner des ordres. Sinon, je te jure que tu retourneras directement au poste de police », dit-elle d'un ton qui ne souffrait aucune réplique.


Lisa, les mains croisées, levait les yeux vers elle avec un air de supériorité déconcertant.

.   « Assieds-toi et arrête de jouer à la princesse. J'en ai assez des gamines comme toi », rétorqua-t-elle avec mépris.


Ji-Soo, prise de court par cette insolence, saisit son téléphone d'une main tremblante.

.  « D'accord, tu verras... », menaça-t-elle.

Sous un Autre Jour 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant