Chapitre 57 : Manigances naissantes

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Les derniers jours sur l'île de Jeju s'écoulaient, teintés de cette mélancolie douce-amère propre aux fins de séjours.

La famille Kim s'affairait autour de la maison, empilant bagages et souvenirs, prête à dire au revoir à ce refuge temporaire.

L'après-midi s'étirait paresseusement, baignant la scène d'une lumière dorée. 

Devant la mer, Na-young donnait les derniers coups de pinceau sur son tableau, les vagues lui offrant une cadence apaisante.

À côté de Na-young, Soo-mi s'était allongée sur le sable fin, se laissant bercer dans une sieste réparatrice, sa respiration s'alignant sur le rythme doux des vagues.


Soudain, l'air tranquille fut percé par l'appel pressant de Tae-young, qui émergea précipitamment du jardin en direction de la plage.

. « Venez vite, rentrons ! Ji-hoon est là... »


À ces mots, Na-young pivota, un frisson d'étonnement parcourant son échine.


Soo-mi, avec lenteur, s'étira, ses muscles se plaignant de l'interruption.

. « Ah, quelle flemme de bouger... » grommela-t-elle.


Na-young se leva, poussant un soupir qui semblait porter le poids du monde, tandis que Soo-mi, dans un effort pour l'encourager, chuchota :

. « Ma pauvre Na-young, c'est peut-être le moment de mettre les choses au clair avec lui. »


. « Et je lui dis quoi ? » Na-young paraissait perdue, presque vulnérable.


Elles prirent le chemin de la maison, et Soo-mi poursuivit, sa voix teintée de pragmatisme :

. « Dis-lui simplement de laisser tomber... »


Na-young la coupa, l'incrédulité teintant ses mots :

. « Tu crois vraiment qu'il est amoureux de moi ? »


. « Tu es la seule à ne pas le voir... C'est évident. Sinon, pourquoi ferait-il tout ça ? » répliqua Soo-mi avec conviction.


Na-young secoua la tête, une pointe de doute dans le regard.

. « Je ne sais pas... Mais je n'ai pas l'impression qu'il m'aime. Il y a quelque chose d'étrange chez lui... »


Arrivées au portail du jardin, Soo-mi expira bruyamment, comme pour se débarrasser d'un poids.

. « Peu importe, dis-lui la vérité. Ça crée des problèmes, sa présence constante autour de toi... »


Na-young, absorbée dans ses pensées, ne répondit pas, traversant le seuil du jardin comme on traverse une mer agitée, avec prudence et une pointe de résignation.


***


Dans le salon baigné de lumière, le grand-père de Na-young et sa tante étaient confortablement installés en compagnie de Ji-hoon.


Lorsque les filles firent leur entrée, elles saluèrent poliment Ji-hoon, avant que le grand-père n'intervienne avec une annonce prévisible :

Sous un Autre Jour 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant